Alicem n’est toujours pas validée par l’ANSSI

Alicem n’est toujours pas validée par l’ANSSI

Alicem n’est toujours pas validée par l’ANSSI

L’application mobile Alicem, basée sur la reconnaissance faciale, ne sera pas lancée avant la rentrée 2020, sans doute en septembre ou octobre, rapporte Acteurs Publics. Valérie Péneau, directrice du programme interministériel « Identité numérique », l’a annoncé lundi lors de la présentation des recommandations du Conseil national du numérique sur l'identité numérique. 

Un temps promise pour la rentrée 2019, puis pour début 2020, Alicem n’est toujours pas prête pour déploiement. Une phase de tests auprès d’un millier de personnes environ a pourtant été lancée l’été dernier, dans l’espoir de la déployer à plus large échelle avant la fin de l’année 2019. Mais son lancement s’est heurté à une polémique sur l'utilisation de la reconnaissance faciale, obligeant le secrétaire d’Etat à repousser l’échéance. 

L’application fait toujours l’objet d'améliorations ergonomiques, après notamment les retours de deux designers recrutés il y a un an, et de sécurité informatique.

Les audits menés par l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) doivent en effet encore aller jusqu’à leur terme, afin de vérifier qu’Alicem atteint bel et bien le niveau de sécurité et d’authentification recherché, celui-ci étant le plus élevé. Ce n’est qu’après ce fameux tampon de l'ANSSI que le déploiement expérimental d’Alicem pourra démarrer.

Interrogée sur l’existence possible d’une autre identité numérique de niveau élevée, ou d’une autre méthode d’enrôlement alternative, la directrice du programme a annoncé qu’un appel d’offres doit être lancé pendant l'été pour construire une solution « plus universelle et inclusive ».

Elle impliquera d’autres mécanismes d’enrôlement des citoyens que la seule reconnaissance faciale et une plus grande diversité dans le parcours d’identification. Par exemple, un niveau « substantiel » pourrait suffir pour se connecter à sa banque, mais un niveau « élevé » (proposé uniquement par Alicem dans un premier temps), pourrait être requis pour réaliser une démarche plus sensible, comme un virement d’un montant important.

Commentaires (6)


L’utilisation de clés USB compatible WebAutn pour se connecter à sa banque ou à France connecter serait un grand plus!!


C’est effectivement une possibilité sauf que laisser des citoyens acheter leur clé est contre la notion d’inclusion. L’Etat et le ministère de l’intérieur veillent à ce que la fracture numérique n’augmente pas.



Ils veulent fournir un moyen universel financé par l’Etat: la Carte Nationale d’Identité électronique ou le passeport biométrique.


Je pense qu’il faut laisser les gens utiliser le moyen d’authentification forte qui leur conviennent.



Actuellement, les banques sont en train de pousser à cela soit ton smartphone avec leur application (et donc une affiliation à Apple ou à Google). Elle ne proposent pas d’alternatives, à ma connaissance.


L’alternative pour les banques “classiques” (pas en ligne quoi) reste la page internet, avec authentication par mot de passe à l’entrée et envoi d’un SMS avec code de validation pour l’ajout d’un nouveau destinataire de virement.


J’ai un doute sur le fait que l’on puisse continuer avec un sms puisque la DSP2 semble considérer le sms comme un moyen qui n’est plus suffisamment sûr.


J’envisageais de me créer une identité numérique La Poste (qui d’ailleurs, elle, a obtenu la validation de l’ANSSI), mais finalement je n’arrive plus à voir à quoi ça pourra me servir



Des retours d’expérience à partager sur les services d’identité numérique ?


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