Au départ présentés comme des sources de séries haut de gamme exclusives, avec un fond de catalogue de films en France, du fait de la chronologie des médias, les services de SVOD ont bien changé.
C'est notamment le cas de Netflix qui a progressivement renforcé son catalogue pour le faire ressembler à celui de nos bonnes vieilles chaînes de TV, et attirer leur public, à quelques détails près.
Tout d'abord l'exhaustivité de l'offre, qui reste sans commune mesure, avec l'accès à des films, séries, documentaires, animés et spectacles profitant d'une diffusion mondiale. Mais aussi des secteurs encore assez tabous.
Ainsi, si l'on trouve facilement toute la panoplie de films de Noël et autres téléfilms navets, il n'y a pas de compétitions sportives, de talk-shows ou même d'émissions très localisées (programmes de flux) hors des États-Unis par exemple.
Si des émissions de téléréalité ou des compétitions diverses (décoration, cuisine, etc.) sont présentes, elles ne sont pas produites ici, simplement traduites et le plus souvent issues d'une première diffusion par des chaînes de TV à l'étranger dont Netflix a acquis les droits pour le reste du monde.
Mais ce point pourrait changer, notamment chez Amazon. Comme l'évoque Variety, quatre nouveaux programmes sont développés en France. Deux fictions de 8x 52 minutes : « Operation Totem » et « Voltaire, mixte », mais surtout deux émissions.
Elles en rappelleront d'autres. Dans « The Missing One », des célébrités et sportifs tels que Tony Parker, Bigflo et Oli, Marie-Sophie Obama seront regroupés en quatre équipes faisant la course pour retrouver un de leurs membres en Australie.
Puis « Love Island », adaptation d'une émission de téléréalité interactive déjà diffusée à l'étranger. Autant dire que du côté de certaines chaînes de la TNT, où une bonne partie du contenu se résume à ce type de programme, les sueurs froides vont commencer si le succès est au rendez-vous.
Surtout que ce n'est sans doute qu'un début. Que se passera-t-il le jour où ces géants américains proposeront leur The Voice ou Vivement dimanche produit avec des équipes françaises, à coup de millions de dollars, pour s'attaquer au gros de l'audience des chaînes de TV ?
Pour les émissions de pâtisserie, c'est déjà en train de se régler. Fremantle (RTL Group, maison mère de M6) produit la version française (et dans d'autres pays) de « C'est du gâteau » pour Netflix, mise en ligne le 25 octobre.
Ce n'est pas encore Top Chef, loin de là, mais qui sait…
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