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Vidéosurveillance excessive des salariés : mise en demeure de la CNIL

Vidéosurveillance excessive des salariés : mise en demeure de la CNIL

Le 11 décembre 2019 à 09h51

Dernier avertissement avant sanction. La CNIL a rendu publique hier une mise en demeure adressée à la société Boutique.Aero, basée en Haute-Garonne, pour surveillance excessive de ses sept salariés, « à des fins de localisation ».

C’est la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) qui a tiré la sonnette d’alarme, fin 2018, en avertissant la CNIL que des caméras scrutaient les postes de travail de certains salariés en permanence.

Suite à un contrôle sur place, organisé en mars dernier, la gardienne des données personnelles a effectivement constaté que quatorze caméras étaient installées, dont deux « filmaient en continu un poste de travail correspondant à la caisse du magasin et à un emplacement pour la préparation de commandes, non ouvert au public ».

Le gérant de la société avait accès en temps réel aux images, « par le biais de la connexion au logiciel de gestion, y compris depuis l’extérieur du réseau informatique interne de la société ». Le tout à partir d’un simple protocole http.

« Sauf circonstances particulières, les systèmes de vidéosurveillance qui placent les salariés sous surveillance constante sont excessifs, et portent atteinte à leurs libertés individuelles » rappelle la CNIL.

Boutique.Aero s’est vu accorder un délai de deux mois pour « redimensionner son dispositif de vidéosurveillance » et procéder à diverses mises en conformité (par exemple en matière d’information des salariés). Faute de quoi, la CNIL ouvrira une procédure de sanction.

Le 11 décembre 2019 à 09h51

Commentaires (19)

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Le mec viole la vie privée de ses salariés, et en plus ils ne sécurisent même pas la connexion. <img data-src=" />



De la taule directe au pire, non?

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dylem29 a écrit :



De la taule directe au pire, non?





Et ça apporterait quoi?



La prison est une forme de torture rarement efficace. Dans le cas de quelqu’un de visiblement maniaque du contrôle ça ne va en rien l’aider à régler ses pb psy et affectifs et quand il ressortira il sera potentiellement encore plus oppressif pour ses employés… si sa boite survit, parce que au pire les employés perdent leur boulot et leur pb n’est pas spécialement réglé positivement.



Très mauvaise pratique que l’emprisonnement selon moi.


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Des séances de psychologue à sa charge alors.

Disons que si un mec lambda fait ça, il aura sûrement de la taule.



Pourquoi pas un patron? Surtout qu’il y a le lien de subordination.

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Si tu filmes tes collègues ou tes voisins tu ne vas pas en prison non, c’est du sursis qui est prononcé pour les atteintes les plus graves (genre filmer des toilettes femmes etc.)… S’il n’y a pas de notion d’humiliation des personnes filmées possiblement il n’y a qu’une amende et des dommages et intérêts (je n’ai pas connaissance de la jurisprudence et flemme de chercher).



Là encore, quel intérêt avons nous, en tant que société, à incarcérer des gens comme ça? En quoi ça va améliorer quoi que ce soit pour qui que ce soit?

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C’est déjà plus qu’un simple délai pour se mettre en confirmité avec la loi…

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C’est pas non plus aberrant de placer des caméras sur une caisse et dans une zone de préparation de commandes pour contrôler ce qu’il s’y passe et limiter les “indélicatesses”. Ce n’est pas comme si les employés étaient filmés en permanence aux toilettes, dans une salle de repos ou un coin fumeur.

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C’est la CNIL qui fonctionne comme ça à la conciliation, les condamnations qui ont lieu c’est suite à des plaintes des victimes, là c’est une administration qui a saisi la cnil.

Tant que les salariés ne judiciarisent pas il n’y aura rien d’autre.

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Je pense que c’est le cas dans pas mal de supermarchés d’ailleurs au niveau des caisses.



rmc.bfmtv.com BFM TV

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Même avec une plainte, c’est la société en tant que personne morale qui prendra, pas le dirigeant, non?

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Là tu dépasses mes compétences en droit puisque ça implique le status de l’entreprise, le type de tribunal qui instruit, contre qui est déposée la plainte et le type de peines encourues. <img data-src=" />



Sans compter les éventuels passe droit dont bénéficient les gens qui ont leurs entrées dans les chambre de commerce et autres cercles d’élites mêlant politique/administration et business ou d’éventuelles jurisprudences de complaisance… trop compliqué.

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Le mec dit lui-même que les caméras n’ont pas installées pour contrôler quoi que ce soit&nbsp;mais pour “localiser les salariés”. Ce qui est probablement faux.

Dans ce cas là, et si&nbsp;la&nbsp;“localisation” est autorisée par la loi,&nbsp;il faudrait utiliser un dispositif moins invasif que la vidéosurveillance.

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Pas grave, merci en tous cas. <img data-src=" />

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Le problème n’est pas que cela se passe à 1 endroit. Cela pose la question de combien d’endroits sont concernés. Et aussi quels sont les autres moyen (direct/indirect) qui sont utilisés.

&nbsp;

Après tout des affaires de “viré pour un like, un tweet ou un message facebook” sont relativement banales aujourd’hui. Sauf qu’on est jamais certain de ce qui a mis la puce a l’oreille. Du “border-line” il doit y en a voir pas mal.



&nbsp;

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Tout ça ça manque de reconnaissance faciale pour automatiser le montant de la prime en fonction du temps passé en pause ! <img data-src=" />

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Genre un micro et des hauts parleurs comme partout ailleurs? Ou un téléphone?



C’est clairement quelqu’un qui se fout du monde sur les objectifs de surveillance.

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Les automates vocaux de lidl sont déjà capables d’évaluer la productivité je pense, en permettant le chronométrage de mise en rayon, le nombre d’appels pour erreur de caisse etc.



Pas besoin de reconnaissance faciale pour être traité comme de la viande par une entreprise.



La question c’est où mettre la limite, la bonne productivité dans l’absolu ce n’est pas nuisible, le pb actuel est que ça va dans les poches de riches (qui gaspillent en trucs de luxe, en lubbies diverses) au lieu de dégager de la liberté pour la population (temps libre, moyens financiers…) mais si ça permettait de vivre aussi bien en bossant 4 jours dans l’absolu ce genre de système est plutôt souhaitable.

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J’ai un gros doute : la sanction par la CNIL, elle arrive au bout de 29 ou 30 gros yeux ?

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Boutique.Aero s’est vu accorder un délai de deux mois pour « redimensionner son dispositif de vidéosurveillance »





<img data-src=" /> C’est pas de la vidéosureillance. C’est de la vidéo-pro-tec-tion. C’est pour protéger les employés.<img data-src=" />

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Accessible de l’extérieur via http, en fin 2018. omg <img data-src=" />

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