Partenariat avec Google : OVHcloud précise, Scaleway dubitatif
Le 10 novembre 2020 à 09h36
3 min
Internet
Internet
Ce matin, l'hébergeur roubaisien évoquait l'arrivée d'une nouvelle offre Hosted Private Cloud basée sur Anthos et une alliance stratégique avec l'américain dans leur approche multi-cloud.
Maxime Hurtrel, responsable de ce produit chez OVHcloud indique dans nos commentaires que l'entreprise « est particulièrement contente de proposer ici une façon inédite de consommer la stack Anthos ». Cette première s'explique par le fait que cela concerne « à la fois le data plane (les machines qui hébergent les données et softwares du client) mais aussi le control plane (API, couches d'orchestration, observabilité...) [qui] seront déployées et gérées par nos équipes ».
Il précise qu'Anthos est « essentiellement un service Kubernetes + un service mesh (qui permet de gerer tes differents applications et faire facilement des choses comme de l'A/B testing, de la montée de version transparente etc) et un CaaS/FaaS (cloud run) qui permet de faire tourner des fonctions à la demande (comme un cron ou via un bus d'événements) » qui devrait prochainement s'enrichir « d'autres briques de services managés », sans livrer plus de détails.
Il ajoute que « dans ce partenariat google se positionne donc comme un éditeur de software à qui nous payons évidemment des licences, et le service est fourni à 100% par OVHcloud au client final, ce qui permet de ne pas être exposé aux lois américaines relatives aux fournisseurs cloud de droit américain ».
Interrogé sur le sujet, Scaleway semble méfiant face à un tel choix de son concurrent. L'entreprise y voit une stratégie « astucieuse » alors que « s'élève la conscience citoyenne de la trop forte dépendance technologique auprès d'acteurs extra-territoriaux ». Cette recherche « d'alliance avec des acteurs locaux » de la part de Google lui apparaît « presque nécessaire pour rester dans la course ». Mais le français se désespère de voir, un acteur très impliqué dans des initiatives européennes telles que Gaia-X jouer le jeu.
« Malheureusement, les acteurs locaux qui se livrent à de tels partenariats risquent fort de se retrouver en bas de la chaîne alimentaire sans pouvoir bénéficier de la forte valeur ajoutée liée à l'écosystème de développement logiciel, et au final ne porter que le risque financier de l'infrastructure sous-jacente sans les avantages ni la relation essentielle avec les développeurs » conclut Scaleway.
Le 10 novembre 2020 à 09h36
Commentaires