Identification des IP : le ministère de la Justice incapable de jauger les engagements de Facebook
Le 13 janvier 2021 à 09h21
2 min
Internet
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« Jusqu'à récemment, le réseau social Facebook ne communiquait à la justice française les adresses IP des internautes que pour les cas liés à l'apologie du terrorisme ou à des contenus à caractère pédo-pornographique » rappelle le député LREM Éric Bothorel.
Or, depuis juin 2019, « l'entreprise s'est engagée à fournir ces adresses également lorsqu'elles sont utilisées pour diffuser des contenus haineux, comme l'homophobie, le racisme et l'antisémitisme ».
Le député LREM Éric Bothorel a réclamé du ministère de la Justice un bilan, accompagné du nombre des demandes formulées par l'autorité judiciaire à Facebook « chaque mois, en les classifiant par types de contenus et selon qu'elles ont été satisfaites ou non ».
Question légitime…mais qui s’est heurtée au mur de l’ignorance : « la Chancellerie ne dispose pas du nombre de réquisitions adressées par les services d'enquête ni du taux de réponse du réseau social et n'envisage pas pour l'heure de procéder à une telle étude, faute de pouvoir extraire ces données de l'activité des juridictions ».
Le ministère de la Justice admet toutefois travailler « actuellement à la recherche de solutions techniques permettant d'améliorer le ciblage et l'identification des auteurs, de mettre en place une stratégie d'enquête plus efficace ou de concevoir des orientations de politiques pénales permettant de lutter plus efficacement contre ce phénomène ».
Enfin, il indique souhaiter « que les auteurs des contenus haineux en ligne puissent désormais être poursuivis en comparution immédiate ». Les journalistes en seront toutefois exclus, lesquels resteront donc sur le régime de la loi de 1881.
« Cette disposition sera portée lors de l'examen du PJL confortant le respect des principes de la République ».
Le 13 janvier 2021 à 09h21
Commentaires (3)
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Abonnez-vousLe 13/01/2021 à 09h56
Enfin, il indique souhaiter « que les auteurs des contenus haineux en ligne puissent désormais être poursuivis en comparution immédiate ».
Qu’un avocat de métier puisse envisager d’augmenter les cas où il est possible de juger en comparution immédiate est scandaleux. La comparution est un déni de justice, elle ne laisse pas le temps de préparer sa défense. Associée à la menace de détention préventive (ce qui ne devrait pas être le cas ici, mais on ne sait jamais pour les cas les plus virulents), c’est encore pire : le mis en cause a le “choix” entre un emprisonnement sans jugement et un jugement sans pouvoir préparer sa défense.
Le 13/01/2021 à 14h16
Quel est le problème? c’est vraiment mieux de passer des mois ou années en attente de la comparution et en jugement alors que si les faits sont clairs ET que vous reconnaissez les faits ou pensez que les faits sont en votre faveur ?
Le 13/01/2021 à 20h39
oui c’est un peut l’équivalent du jugé coupable chez nous, si on plaide coupable on obtiens un jugement plus clément.
Ca réduit la peine de ceux qui reconnaisse les faits et ca réduit le nombre de cas dans les tribunaux normaux je voit pas le problème.
Puis-ce que personne t’oblige a plaider coupable.