L’Université Côte d’Azur va retirer les caméras des salles de classe des futurs enseignants
Le 29 novembre 2021 à 09h02
3 min
Droit
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Une décision prise suite à une plainte auprès de la CNIL et après un article de Libération révélant la présence de ces deux caméras qui « avaient été installées début novembre dans deux salles de classe de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) de l’académie de Nice (Alpes-Maritimes) » indique Ouest France.
Elles avaient « pour objectif de surveiller les issues principales du site afin de sécuriser les intrusions potentielles conformément aux recommandations du plan Vigipirate. Les caméras sont donc uniquement tournées vers des points d’accès au site », précise l’université dans un communiqué adressé à nos confrères.
« L’objectif n’a jamais été de pointer sur les salles de cours, mais de pointer uniquement sur les portes d’accès. Faisant suite aux retours des membres de la communauté, nous avons donc tout simplement décidé de retirer ces 2 caméras, chose que nous aurions faite de la même manière et avec la même célérité si la demande nous était arrivée par des remontées internes traditionnelles » ajoute l’établissement, qui assure que ces dispositifs n’avaient pas été mis en service.
« Sauf circonstances exceptionnelles, un système de vidéosurveillance plaçant des élèves ou des salariés sous surveillance systématique et continue, dans leurs lieux de vie et de travail, est excessif » avait estimé la CNIL en décembre 2019. Pour le cas présent, les enseignants n’avaient pas été avertis de la présence de ces yeux électroniques. Karine Lambert, maîtresse de conférences en histoire, indique à Libération que ces caméras, bientôt retirées, sont « au-dessus du bureau du prof ».
Pour l’enseignante, « c’est une forme de mépris. C’est insupportable car on est dans des espaces d’enseignement où la liberté d’expression est quelque chose d’important, mais aussi pour ce qu’une caméra signifie en termes de surveillance. On donne des cours d’éthique scientifique aux étudiants, notamment sur les précautions à prendre en vidéo. Quand je filme des collègues sur Zoom, je demande un droit à l’image. Ça me met en porte-à-faux sur l’éthique.»
Le 29 novembre 2021 à 09h02
Commentaires (3)
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Abonnez-vousLe 29/11/2021 à 09h43
On dirait qu’il y a une atmosphère propice à tout ce qui est vidéo surveillance en PACA …
Le 29/11/2021 à 11h03
“chose que nous aurions faite de la même manière et avec la même célérité si la demande nous était arrivée par des remontées internes traditionnelles” je n’y crois pas. Contexte : j’ai fait de la recherche (ma thèse, en fait) à l’Université Côte d’Azur.
Le 29/11/2021 à 16h07
Il faudrait coller une caméra au cul de Ciotti et Estrosi 24⁄7, et ne pas les lâcher d’un centimètre. “Pour notre sécurité” à tous. Ils comprendraient peut-être enfin le problème.