L’UE et plusieurs États partenaires présentent une Déclaration internationale sur l’avenir de l’Internet
Le 03 mai 2022 à 08h08
2 min
Internet
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L’Union européenne ainsi que plusieurs dizaines d’États tiers, y compris les États-Unis, ont signé, ce 28 avril « lors d'une manifestation hybride organisée à Washington par le Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche », une Déclaration sur l’avenir de l’Internet.
Dans cette déclaration, plus consensuelle que la déclaration d’indépendance du cyberspace de John Perry Barlow, les parties prenantes déclarent être favorables, « pour l'avenir, à un Internet ouvert, libre, mondial, interopérable, fiable et sûr et se déclarent déterminés à assurer la protection et le respect des droits de l'homme en ligne et dans le monde numérique ».
L’Internet, appréhendé comme « un “réseau des réseaux” unique et décentralisé », devrait « renforcer les principes démocratiques essentiels, les libertés fondamentales et les droits de l'homme énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme » et les technologies numériques devraient ainsi être utilisées de « manière digne de confiance, en évitant toute discrimination déloyale entre les individus et en permettant la contestabilité des plateformes en ligne et une concurrence équitable entre les entreprises ».
Les partenaires internationaux identifient plusieurs principes clés tels que « l’accès inclusif et abordable à Internet » et « la confiance dans l’écosystème numérique » tout en passant par une coopération internationale pour la gouvernance de l’Internet. Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, a déclaré que : « En ligne comme hors ligne, les individus devraient être libres, se sentir en sécurité, et avoir les moyens de poursuivre leurs aspirations.
Les problématiques liées aux coupures « totales ou partielles » de l’Internet ainsi que les risques dus aux cyberattaques font partie des préoccupations majeures de cette déclaration.
Bien que le texte n’ait aucune valeur juridique, mais simplement politique, des discussions sont prévues dès cet été de façon à ce que des actes concrets puissent intervenir. Cette démarche de l’Union s’inscrit dans le projet esquissé le 26 janvier dernier par la Commission européenne.
Le 03 mai 2022 à 08h08
Commentaires (11)
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Abonnez-vousLe 03/05/2022 à 08h18
Que du buzzword bullshit.
Le futur c’est plus de contrôle, moins de libertés. C’est évident.
PS : J’aime beaucoup l’internet “inclusif”.
Le 03/05/2022 à 08h33
Ça s’appellera dorénavant « l’internet⋅te ».
Le 03/05/2022 à 08h39
N’est-il pas étonnant que le pays qui a mis fin chez lui à la neutralité du net signe un document sur “ un Internet ouvert, libre, mondial, interopérable” alors que la fin de la neutralité du net signe un internet privé surtout pas interopérable et pas libre du tout puisque cela suppose que le fournisseur peut vous réguler l’accès à internet en fonction de ce que vous payez et de ses propres envies ?
Le 03/05/2022 à 08h43
On peut bien sûr voir l’absence de la Chine, L’inde et la Russie, sans surprise bien sûr (surtout la Russie en ce moment).
L’administration Biden est plutôt pour la neutralité du net, il y a des chance que ca bouge à nouveau.
Le 03/05/2022 à 08h53
Assez gonflée, la référence à la Russie dans le communiqué. Poutine est accusé, à juste titre, de chercher à se couper partiellement de l’Internet mais le communiqué ne mentionne pas toutes les actions prises à l’Ouest pour couper la Russie. (Il est évidemment plus facile et moins risqué de censurer un site Web russe que d’aider réellement la résistance ukrainienne.)
Le 03/05/2022 à 09h44
Le tout “dans le respect des intérêts des États et de l’industrie numérique” avant tout.
Le 03/05/2022 à 10h11
C’est aussi ce que je comprends quand je lis “sûr” ou “renforcer les principes démocratiques essentiels, les libertés fondamentales”.
L’avantage est qu’Internet a toujours fourni beaucoup de moyens de contourner tout contrôle, on peut supposer que ça continuera.
Le 03/05/2022 à 12h19
J’ai arrêté de lire à “internet ouvert, libre”.
Le 03/05/2022 à 13h10
Le 03/05/2022 à 13h34
« pour l’avenir, à un Internet ouvert et libre, mondial, interopérable
fiable et sûr et se déclarent déterminés à assurer la protection et le respect
des droits de l’homme en ligne et dans le monde numérique »
ça promet !
on jugera aux actes !
mais LE feront-ils ?
Le 04/05/2022 à 05h51
Iel, l’internet⋅te donc, sera non binaire ?