Rachat de VMWare par Broadcom : la Commission pointe des risques et ouvre une enquête approfondie
Le 23 décembre 2022 à 07h14
1 min
Droit
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En mai, Broadcom annonçait son intention de racheter VMware pour 61 milliards de dollars. Bien évidemment, cet accord est soumis au feu vert des autorités compétentes.
La Commission européenne vient de lancer une enquête approfondie, car elle « craint en particulier que l'opération ne permette à Broadcom de restreindre la concurrence sur le marché de certains composants matériels qui sont interopérables avec les logiciels de VMWare ».
La Commission est notamment inquiète pour le « marché de la fourniture de cartes réseau, de HBA FC [Host Bus Adapter Fiber Channel, ndlr] et d'adaptateurs de stockage ». Elle pointe des risques en « détériorant l'interopérabilité des logiciels de virtualisation de serveurs de VMware » et « en évinçant les matériels de ses concurrents ».
La Commission a désormais jusqu'au 11 mai 2023 pour prendre une décision. « L'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure », précise-t-elle.
Le 23 décembre 2022 à 07h14
Commentaires (5)
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Abonnez-vousLe 23/12/2022 à 08h55
Je pense qu’on peut dire sans trop de risque que VMware est en situation de monopole sur son coeur de métier.
Pour le hardware il me semble que c’est déjà à leur bon vouloir de certifier tel ou tel matos.
Cette enquête ne doit pas les arranger car les bruits de couloir parlaient d’une vague de départs en janvier.
Le 23/12/2022 à 10h11
Ce que je vois, moi, c’est des entreprises qui poussent leur agenda de migration vers le cloud public.
De nombreuses entreprises ont encore mal au cul de l’inflation des prix de Symantec après le rachat par Broadcom et sont super méfiantes pour le cas VMware… La situation devra se clarifier avec de fortes garanties si l’entreprise veut avoir un avenir sur le marché des environnements multicloud avec sa suite Tanzu.
Le 23/12/2022 à 11h06
Et le cloud public a de fortes chances de se baser sur du VMWare, avec une couche maison par dessus.
Sauf chez Azure qui a plus de chance de tourner sur Hyper-V.
Le 23/12/2022 à 12h34
Euh… non, dans le cloud public, c’est généralement l’hyperviseur KVM (ou Xen pour des plateformes plus anciennes) qui est utilisé avec soit de l’OpenStack soit une couche de gestion maison. Certaines plateformes cloud offrent aussi du vmware en parallèle, mais c’est plutôt une niche pour les entreprises qui veulent faire du cloud public sans en faire vraiment.
Le 23/12/2022 à 12h39
C’est purement spéculatif (car je doute que les infos sur les couches basses soient publiques), mais en fait je doute que les plus gros Cloud Providers soient sur du VMWare. C’est trop stratégique pour reposer sur un acteur aussi unique.
J’aurais plus tendance à croire qu’ils construisent leurs propres solutions de virtualisation. Tout comme ils construisent leurs propres distributions Linux typiquement (Amazon Linux chez AWS, CBL-Mariner chez Microsoft par ex) pour être indépendants.
Côté providers français, OVH Public Cloud c’est OpenStack derrière en grande partie. J’imagine que Scaleway doit être pareil.
Par contre ces providers vendent aussi du VMWare managé.
Edit : ah ben cramé, mais j’avais en tête justement du KVM/Xen aussi.