Les services de musique en ligne souhaitent renégocier avec les ayants droit
Money money money
Le 22 janvier 2013 à 14h34
3 min
Internet
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Les Éditeurs de services de musique en ligne (ESML) profitent de l'approche du MIDEM pour avancer certaines revendications. Le syndicat dénonce ainsi l'appétit trop important des représentants des ayants droit, ainsi que la concurrence déloyale des plateformes musicales étrangères. L'ESML demande aussi la création d'un fonds d'urgence de deux millions d'euros.
Les accords Hoog renégociés ?
Créée il y a deux ans par Deezer, Orange, Beezik, Starzik, et le Groupement des éditeurs de services en ligne (Geste), l'ESML est monté au créneau aujourd'hui, à quelques jours de l'ouverture du MIDEM de Cannes (26 - 29 janvier). Interrogé par Les Échos, le syndicat rappelle tout d'abord le problème des acteurs internationaux tels iTunes et Amazon MP3, qui disposent d'antennes hors de France et profitent ainsi d'une TVA réduite et parfois bien inférieure à celle appliquée dans l'Hexagone. « Treize points de TVA de différence, cela suffit pour faire passer une entreprise d'une perte structurelle à l'équilibre » résume ainsi Jean-Christophe de Launay, le président de Beezik.
Les géants américains du secteur et la fiscalité internationale ne sont toutefois pas les seuls à subir les critiques du syndicat. Ce dernier a ainsi pointé du doigt les sommes trop importantes transférées aux ayants droit. En effet, les représentants de l'ESML ont reversé 52 millions d'euros aux ayants droit en 2012, pour un revenu total de 70 millions d’euros. En somme, près de 75 % de leurs revenus ont été reversés. Un taux bien trop élevé pour les éditeurs de services de musique en ligne, qu'ils souhaiteraient ramener à 50 %. Et cela tombe bien : les accords Emmanuel Hoog, signés il y a deux ans et qui impliquent 13 engagements pour la musique en ligne, doivent être renégociés. En absence d'accord, la gestion collective obligatoire serait envisagée précise notre confrère des Échos.
Un fonds d'urgence pour relancer l'innovation
L'ESML, dirigée par Axel Dauchez (PDG de Deezer) et Jérôme Giachino (PDG de Starzik), exprime aussi sa volonté d'obtenir un fonds d’urgence de deux millions d’euros, ceci afin de financer leurs innovations. « Si nous voulons lutter contre les sites illégaux et permettre aux acteurs français de relancer l’innovation et l’investissement dans leurs services, c’est un minimum » a ainsi estimé de Launay, sans plus de précision.
Autre point abordé : la promotion des artistes français et de la diversité. Pour le syndicat, iTunes ou encore YouTube mettent en avant principalement les artistes internationaux, et non les nationaux. Or les plateformes françaises, elles, souhaitent s'engager en faveur des artistes français. Pour Axel Dauchez, la diversité culturelle est en jeu, tout comme le sort des labels indépendants. « Dès qu'une plate-forme française disparaît, ce sont plusieurs labels indépendants qui meurent. »
Enfin, l'ESML désire que la SACEM garantisse une « non-discrimination des acteurs français, en imposant les mêmes conditions de rémunération aux plates-formes comme YouTube ».
Du fait de l'imprécision des objectifs de l'ESML cités ci-dessus, nous avons tenté de contacter Jean-Christophe de Launay afin d'obtenir plus de détails. Il est pour l'heure indisponible, mais nous mettrons à jour cet article lorsqu'il répondra à nos questions.
Les services de musique en ligne souhaitent renégocier avec les ayants droit
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Les accords Hoog renégociés ?
Commentaires (13)
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Abonnez-vousLe 22/01/2013 à 14h39
L’ESML, dirigée par Axel Dauchez (PDG de Deezer) et Jérôme Giachino (PDG de Starzik), exprime aussi sa volonté d’obtenir un fonds d’urgence de deux millions d’euros
Mais bien sûr… " />
Ils n’étaient pas censés s’en sortir super bien Deezer ? " />
Le 22/01/2013 à 14h41
Plutôt que demander un fond supplémentaire, pourquoi les éditeurs en ligne n’attaquent pas les géants pour concurrence financière déloyale ?
“C’est l’Europe ma bonne Lucette” " />
EDITH : S’ils se sentent en difficulté, bientôt il y aura la BPI pour les épauler, donc définitivement pas besoin de fond supplémentaire " />
Le 22/01/2013 à 14h41
C’marrant ils ont exactement les mêmes argument que les majors, ils vont bien s’entendre " />
Le 22/01/2013 à 14h45
N’empêche autant le fond de 2 millions c’est un peu abusé, autant la tva sur les services dématérialisés c’est hallucinant que ca bouge pas AVANT 2015 quoi…
Et pour les ayants droits…. ca fait longtemps qu’on sait qu’ils défendent plutôt leurs privilèges et leur argent, plutôt que les artistes ou leurs musiques.
Le 22/01/2013 à 15h08
Ah ? Les charognards se disputent les restes ???
Ils vont ronger les os de qui après ça ??
…la suite au prochain épisode…
:popcorn:
Le 22/01/2013 à 15h14
J’ai 3 questions :
Le 22/01/2013 à 15h47
6 comms sur une news “ayants-droits”
Woooouuuulàààà ça ramollit sur PCi
ps: j’ai mis un “s” à droit, c’est volontaire
Le 22/01/2013 à 16h24
Ce qui est gourmand, ce sont les salaires des dirigeants de ces officines ( Sacem and Co )
Le 22/01/2013 à 16h34
Le syndicat dénonce ainsi l’appétit trop important des représentants des ayants droit
Sans déconner ?" />
Le 22/01/2013 à 21h30
Le 22/01/2013 à 22h26
Hors sujet mais Deezer pour avoir l’abonnement premium (forcé, car lié à mon abonnement) , c’est une bouse sans non…
Je passerais sur les disparitions albums/ partie d’album dans mes playslit ou encore du manque criant de certains classiques du genre funk, jazz, etc..
J’ai plutôt envie de parler de la qualité sonore SCANDALEUSE et de la recherche de musique totalement foireuse (il faut souvent passer 20 minutes avant de trouver un titre). S’ils pouvait juste améliorer ça, même les plantage de l’application c’est pas trop grave àcoté de ça..
Et si un responsable qualité chez deezer me lit, enlevez les albums “tribute to” qui sont vraiment ridicule et tapent sur le système..
Le 22/01/2013 à 23h34
Le 23/01/2013 à 09h12
« Dès qu’une plate-forme française disparaît, ce sont plusieurs labels indépendants qui meurent. »