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Native ads : des publicités dans le flux d’actualités, Yahoo! s’y met

Le truc blanc parmi le jaune, c'est l'information

Native ads : des publicités dans le flux d'actualités, Yahoo! s'y met

Le 30 avril 2013 à 07h18

Comme nous l'avons plusieurs fois évoqué, la tendance chez les publicitaires est actuellement de mélanger le contenu et les zones sponsorisées. Cela prend pudiquement le terme de « native ads ». Après plusieurs géants du web qui s'y sont mis il y a plus ou moins longtemps, c'est au tour de Yahoo! d'annoncer qu'il va franchir le pas.

La problématique de la publicité concerne de plus en plus d'acteurs, et essentiellement les sociétés qui vivent massivement de ce genre de revenus. Yahoo! est de celles-ci. En effet, il existait jusqu'à maintenant deux grands types de formats, plus ou moins encombrants et intrusifs : les bannières et pavés, ainsi que ceux qui prennent un peu plus de place sur l'écran de l'utilisateur (flash transparent, habillage...).

Les formats publicitaires actuels rencontrent leurs limites...

Mais avec l'émergence des bloqueurs de publicités, et les abus de nombreux sites, cela ne fonctionne plus. Ces formats déplaisent aux utilisateurs pour leur manque d'intégration, la gêne visuelle occasionnée, et ne sont donc plus perçus. De plus, avec les différentes « optimisations » mises en place par certains éditeurs, le taux de clic s'effondre et au final personne ne s'y retrouve. 

 

L'une des solutions communément envisagées, et qui sera désormais une partie intégrante de la stratégie publicitaire de Yahoo!, est l'utilisation de certains formats de « native ads ». Ce terme englobe toute une série de types de publicités qui s'intègrent parfaitement au site puisqu'elles reproduisent son propre design. Google était sans aucun doute un précurseur avec son moteur de recherche, mais les réseaux sociaux reproduisent ce schéma depuis quelque temps avec les statuts et tweets sponsorisés de Facebook et de Twitter.


Le but est ainsi généralement de construire une plateforme forte, gratuite et utilisée par des millions d'utilisateurs pour ensuite venir introduire des publicités qui se distinguent très légèrement dans le flux d'informations dont ils sont désormais dépendants. Cela est plus complexe à bloquer (notamment via les applications mobiles) et la gêne visuelle est moindre.


Yahoo! Stream Ads

... mélangeons donc contenu et publicité

Mais si dans certains cas cela ne pose pas vraiment de soucis, hormis pour le tracking nécessaire à proposer des publicités ciblées, cela pourrait commencer à être le cas avec le fonctionnement choisi par Yahoo! pour ses « Stream ads ». En effet, ce n'est pas le moteur de recherche qui est ici concerné, mais Yahoo! News. Ainsi, entre deux actualités sur Iron Man 3, on pourra voir une troisième, sponsorisée, vantant la réussite du prochain Man of Steel par exemple.


Dès lors, comment seront choisis ces contenus, un éditeur partenaire de Yahoo! aura-t-il tout intérêt à écrire de manière positive sur une marque pour voir son contenu sélectionné pour une telle mise en avant ? Cela va-t-il s'accompagner à terme d'une politique sur le « branded content » et des blogs de certaines sociétés qui apparaîtront comme des actualités Yahoo! avec quelques signes distinctifs ?


Cela sera d'ailleurs un peu le cas avec le second format proposé, mais plus imposant et gênant visuellement sans doute : le billboard. Celui-ci propose une interaction à l'utilisateur, comme la possibilité de connaître les horaires d'un film par exemple, mais aussi de voir sa bande annonce, ou d'avoir des informations complémentaires via un partenaire, par exemple.


Yahoo! Billboards


Des problématiques aux implications assez importantes qui se posent de plus en plus. Ce thème a d'ailleurs fait récemment l'objet d'un débat pendant la conférence paidContent Live de GigaOM. On pouvait y entendre des représentants de BuzzFeed et de Forbes qui proposent déjà tous ces formats publicitaires ainsi qu'un ancien journaliste travaillant actuellement pour une agence de communication qui accompagne les marques dans la rédaction de contenus sponsorisés.

Éditeurs et publicitaires unis pour s'assurer une crédibilité commune

On peut y entendre les mêmes raisons que celles évoquées par Yahoo! pour défendre ces nouveaux formats : le design considéré comme moins intrusif, le taux de clic plus élevé et l'engagement du lecteur plus important. Et à la question de la déontologie du média (qui se pose plus à Forbes qu'à BuzzFeed) et de la crédibilité vis-à-vis de son audience, cela semble balayé d'un revers de main. Lewis D'Vorkin (Forbes) répondra ainsi : « nous vendons la capacité de toucher et de faire interagir l'utilisateur dans un environnement d'actualité, bien entendu, si la société est authentique et originale dans ce qu'elle propose. Je pense que nous offrons aussi la possibilité à ce contenu d'être naturel et de se répandre à travers le web ».


Kyle Monson de Knock Twice semble lui un peu plus conscient des risques et n'hésite pas à indiquer que « cela fait partie du job - bien entendu du côté de la marque comme de l'éditeur - nous devons réellement travailler de telle manière à protéger la crédibilité de nos partenaires médias parce que les publicités natives peuvent parfois paraître louches. Si nous détruisons la crédibilité de nos partenaires, cela n'aidera personne ».




Car tout le problème est là : que l'éditeur héberge la publicité native ou en soit la cible, comment ne pas considérer que le contenu n'est pas traité de manière à être mis en avant ? Dans le cas des réseaux sociaux ou des sites de divertissement cela ne pose pas vraiment de souci, mais qu'en est-il dans le cas de grands sites de presse ? Une question qui va de plus en plus se poser, il sera d'ailleurs intéressant de voir si les internautes sont plus prompts à accepter ou non ce genre de formats.

Commentaires (28)

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c’est vrai que mes yeux se sont tellement habitué à la pub que j’ai plus vraiment l’impression de la voir…

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Eagle1 a écrit :



c’est vrai que mes yeux se sont tellement habitué à la pub que j’ai plus vraiment l’impression de la voir…







On peut remettre les vieilles pubs Netscape vertes 00FF00 degueu, clignotantes et qui bougent sur l’écran si tu veux <img data-src=" />


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Du Flash tromboscopique ou image subliminale ?<img data-src=" /><img data-src=" />

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2show7 a écrit :



Du Flash tromboscopique ou image subliminale ?<img data-src=" /><img data-src=" />





C’était des GIFS tout moche. Si quelqu’un en retrouve ^^



Sinon la publicité CEY LE MAL ! (surtout caché comme ça)


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le Net va devenir est un robinet a pub comme la TV/Radio <img data-src=" />

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comment ne pas considérer que le contenu n’est pas traité de manière à être mis en avant ?

C’est déjà le cas, de manière plus ou moins implicite, puisque le lien entre édition et rentrée d’argent existe depuis longtemps. Là ce n’est que la forme qui est plus transparente, puisque le lecteur voit directement ce qui était déjà en vigueur avant mais qui ne luio était pas visible.

Donc la question ne se pose pas : c’était le cas avant, c’est le cas maintenant, ce sera le cas plus tard, seule la formalisation change.



Dans le cas des réseaux sociaux ou des sites de divertissement cela ne pose pas vraiment de souci, mais qu’en est-il dans le cas de grands sites de presse ? Une question qui va de plus en plus se poser, il sera d’ailleurs intéressant de voir si les internautes sont plus prompts à accepter ou non ce genre de formats.

Ils vont se faire b….r en douceur, tout comme ils le sont avec le système actuel, rien de neuf non plus.

Je rappelle qu’on en est quand même arrivé à un stade où même un libriste convaincu prêche pour la publicité pour des raisons de pseudo gratuité et d’ouverture, alors que ceux qui sont derrière les régies sont les requins de la propriété et de la fermeture qu’ils combattent régulièrement, le tout sans penser une seconde à leur intégrité et leur cohérence… c’est quand même pas mal <img data-src=" />

Concrètement, je pronostique que le % de gens qui “apprécient” ou pas le modèle fondé sur la pub sera le même, mais qu’une grande part s’érigera contre la mesquinerie du contenu camoufflé d’un coté, alors qu’une autre grande part félicitera quand même l’intégration graphique.

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Hi,



Ouais, comme pour le cinéma à la télé (US surtout), on finira par se demander ce que font là les quelques lignes qui ne sont pas de la pub.



:)

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Zorglob a écrit :











+1



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indyiv a écrit :



le Net va devenir est un robinet a pub comme la TV/Radio <img data-src=" />







Pourquoi y aurait-il une différence entre le grand public TV/Radio et le net ?

Le web grand public est peu intéressant.


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chambolle a écrit :



Pourquoi y aurait-il une différence entre le grand public TV/Radio et le net ?

Le web grand public est peu intéressant.







à la tv et radio, tu n’as pas la même pub en permanence devant les yeux ou oreilles (qu’ils crachent et on verra) <img data-src=" />


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Zorglob a écrit :



C’est déjà le cas, de manière plus ou moins implicite, puisque le lien entre édition et rentrée d’argent existe depuis longtemps. Là ce n’est que la forme qui est plus transparente, puisque le lecteur voit directement ce qui était déjà en vigueur avant mais qui ne luio était pas visible.

Donc la question ne se pose pas : c’était le cas avant, c’est le cas maintenant, ce sera le cas plus tard, seule la formalisation change.

Ils vont se faire b….r en douceur, tout comme ils le sont avec le système actuel, rien de neuf non plus.

Je rappelle qu’on en est quand même arrivé à un stade où même un libriste convaincu prêche pour la publicité pour des raisons de pseudo gratuité et d’ouverture, alors que ceux qui sont derrière les régies sont les requins de la propriété et de la fermeture qu’ils combattent régulièrement, le tout sans penser une seconde à leur intégrité et leur cohérence… c’est quand même pas mal <img data-src=" />

Concrètement, je pronostique que le % de gens qui “apprécient” ou pas le modèle fondé sur la pub sera le même, mais qu’une grande part s’érigera contre la mesquinerie du contenu camoufflé d’un coté, alors qu’une autre grande part félicitera quand même l’intégration graphique.





Je ne suis pas forcément d’accord sur le premier point pour plusieurs raison. Bon je vais éviter le débat du “dès qu’il y a de la pub c’est que tout le monde vend son cul bla bla bla”, PCi montre je pense largement qu’on peut gérer les choses correctement (l’important étant une séparation saine entre la pub et le rédac, ainsi que dans le comportement du média et de ses journalistes).



Par contre du point de vue de la perception… imaginons que je publie un tweet en disant que le NUC d’Intel est génial par exemple, un dimanche, pendant mon temps libre mais avec mon compte PCi (qui me sert pour tout ce qui est IT related). Imaginons ensuite qu’Intel décide de dponsoriser ce twwet ? Quelle sera la perception des membres du réseau en voyant ça ?



Comme le fait qu’une bonne chronique ciné serait mise en avant par son équipe marketing sur un site comme Yahoo!. La pub est alors le contenu, même s’il n’a pas été rédigé en ce sens au départ. La perception que le contenu est un publi-rédac serait alors renforcé par ce genre de pratiques.



Bon après, avec le brand content tout ira mieux puisque la marque mettra en avant son contenu, avec la présentation du site, comme si c’était un contenu rédigé. Tout le monde sera content <img data-src=" />



Dans ce que je remarque quand j’en parle, que je regarde les réactions sur ce genre de débats ici ou ailleurs, on note que ce genre de choses choque moins une majorité, mais qu’une partie se radicalise sur le thème “du coup tous vendus à la pub”. Ce que je me demande, c’est qu’elle proportion de la presse va se laisser tenter par ça (ce qui est déjà en cours) et qu’elle partie des utilisateurs sera plus à même d’accepter ce modèle qu’un modèle payant.



Parce qu’on va vite en revenir sur le poncif qui nous uni : il y a ceux qui lutteront contre et qui passeront en mode payant avec une audience réduite, et ceux qui feront avec et qui mettront de l’eau dans leur vin pour continuer à courir l’audience avec ces formats qui rapportent bien plus que la moyenne (pour le moment). Tout ça en fonction de l’audience, des choix qui lui sera proposé et de ce qu’elle aura décidé au final.


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2show7 a écrit :



à la tv et radio, tu n’as pas la même pub en permanence devant les yeux ou oreilles (qu’ils crachent et on verra) <img data-src=" />







Tu as déjà écouté une radio grand publique genre RMC, RTL et Europe 1 ? Et regarder une émission de télé genre The voice ?

Il y a BEAUCOUP de pubs, quand même …


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chambolle a écrit :



Tu as déjà écouté une radio grand publique genre RMC, RTL et Europe 1 ? Et regarder une émission de télé genre The voice ?





THIS IS THE VOICE tadam

<img data-src=" /> tu m’as remis ce truc dans la tête


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chambolle a écrit :



Tu as déjà écouté une radio grand publique genre RMC, RTL et Europe 1 ? Et regarder une émission de télé genre The voice ?

Il y a BEAUCOUP de pubs, quand même …





Le plus fort ça reste la presse papier (et ses dérivés numériques). C’est payant, mais tu as quand même la pub <img data-src=" />


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Même sur la xbox il y a de la pub vidéo sur l’écran d’accueil maintenant…

Tu paies la console, les jeux, le live et ils te lachent toujours pas… <img data-src=" />

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David_L a écrit :



Par contre du point de vue de la perception… imaginons que je publie un tweet en disant que le NUC d’Intel est génial par exemple, un dimanche, pendant mon temps libre mais avec mon compte PCi (qui me sert pour tout ce qui est IT related). Imaginons ensuite qu’Intel décide de dponsoriser ce twwet ? Quelle sera la perception des membres du réseau en voyant ça ?

.







Le vrai problème est de savoir si le sponsoring est connu ou pas.

Déontologiquement, un journaliste ne devrait pas (peut pas ?) faire ce genre de chose sans mentionner qu’il est sponsorisé pour le faire. Enfin, il me semble…



votre avatar

Et aller ca continue dans la surenchère de pub. Ils veulent vraiment que 100% des internaute finissent par avoir adblock plus + ghostery + noscript + better privacy + etc…



Remarque c’est une bonne nouvelle, ca va finir par tuer le modèle économique de la pub, ce qui va conduire à l’émergence d’un vrai modèle et à la disparition de tout ces sites et emploi fictif basé sur adsense et consort.

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chambolle a écrit :



Le vrai problème est de savoir si le sponsoring est connu ou pas.

Déontologiquement, un journaliste ne devrait pas (peut pas ?) faire ce genre de chose sans mentionner qu’il est sponsorisé pour le faire. Enfin, il me semble





Dans mon exemple, le journaliste n’est responsable de rien (si ce n’est avoir exprimé son opinion sur un réseau public)


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David_L a écrit :



Dans mon exemple, le journaliste n’est responsable de rien (si ce n’est avoir exprimé son opinion sur un réseau public)







J’avais pas compris.

C’est assez subtile le sponsoring a posteriori !


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David_L a écrit :



Je ne suis pas forcément d’accord sur le premier point pour plusieurs raison. Bon je vais éviter le débat du “dès qu’il y a de la pub c’est que tout le monde vend son cul bla bla bla”, PCi montre je pense largement qu’on peut gérer les choses correctement (l’important étant une séparation saine entre la pub et le rédac, ainsi que dans le comportement du média et de ses journalistes).



Yep, oublions ça pour gagner du temps, mais PCI n’était pas visé particulièrement : c’est un point de vue global sur un sujet global. Ce sujet de l’indépendance des media n’est pas nouveau, battu et rebattu, et pour le fun (et faire encore plus long/relou), j’en fais l’objet à l’occasion d’une citation dans un post suivant <img data-src=" />



Par contre du point de vue de la perception… imaginons (…)(…) La perception que le contenu est un publi-rédac serait alors renforcé par ce genre de pratiques.

La question ne se pose pas en ces termes pour l’instant. La tendance générale au brand content ne va pas s’arrêter de sitôt, et les gens vont petit à petit s’habituer à la pratique, les pro comme les anti… Ils vont juste développer une aptitude à remttre en question les points de vue en fonction de qui les donne et des motivations de qui les donne. Mais le net tout entier a déjà initié tout celà, et l’on remarque que l’on arrive vite à remettre en question des choses pourtant évidentes, et a contrario acquiescer devant des inepties navrantes.

Le journaliste, lui, est encore plus obligé de réfléchir en fonction de contraintes de plus en plus diverses.



Bon après, avec le brand content tout ira mieux puisque la marque mettra en avant son contenu, avec la présentation du site, comme si c’était un contenu rédigé. Tout le monde sera content <img data-src=" />

Tout le monde sera content sauf ceux qui ne cautionneront pas le fait qu’une rédaction soit phagocytée par des news de plus en plus aseptisées et/ou déguisées. Le BC implique tout de même un positionnement clair et compréhensible par tous de l’éditeur qui l’intègre, sinon il ser encore plus “vendu” qu’il n’en était soupçonné avant.



Dans ce que je remarque quand j’en parle, que je regarde les réactions sur ce genre de débats ici ou ailleurs, on note que ce genre de choses choque moins une majorité, mais qu’une partie se radicalise sur le thème “du coup tous vendus à la pub”. Ce que je me demande, c’est qu’elle proportion de la presse va se laisser tenter par ça (ce qui est déjà en cours) et qu’elle partie des utilisateurs sera plus à même d’accepter ce modèle qu’un modèle payant.

Bonne question, au centre même du sujet. <img data-src=" />

Concernant les utilisateurs, je suis sceptique sur le sujet, car à la lumière de ce qui s’est dessiné entre 2002 et maintenant disons, le gros de la masse est principalement adepte de la gratuité coute que coute, quand bien même ils sont conscients de la duperie inhérente au modèle (tu connais ma tirade sur le paradoxe du libriste qui finit par cautionner la pub alors que ses ficelles - de la pub - sont tirées par leurs plus grands ennemis de toujours). Sans relancer notre leit-motiv préféré, c’est aussi pour celà que le principe du paywall est intrinsèquement un échec à moyen terme.

Concernant les choix de la presse, je pense qu’ils vont faire massivement le choix du sponsored content, par fatigue devant des années de bataille pour être rentables online. Parallèlement, en plus, le brand content impliquant que n’importe quelle marque s’invente son ou ses médias pour toucher plus large, il va titiller les media de souche qui ne résisteront pas à l’idée de ne pas se servir des mêmes atouts pour rester dans le move….

Mais ce ne sont que des pronostics perso. <img data-src=" /> (bien que sérieux et assumés)



Parce qu’on va vite en revenir sur le poncif qui nous uni : il y a ceux qui lutteront contre et qui passeront en mode payant avec une audience réduite, et ceux qui feront avec et qui mettront de l’eau dans leur vin pour continuer à courir l’audience avec ces formats qui rapportent bien plus que la moyenne (pour le moment). Tout ça en fonction de l’audience, des choix qui lui sera proposé et de ce qu’elle aura décidé au final.

Il n’y a que toi qui croit à la généralisation de ton premier groupe (qu’on compte sur les doigts de la main à l’heure de ces lignes). Le 2ème groupe est celui que je viens de décrire au-dessus et que je pronostique comme majoritaire, et contrairement à ce que tu penses je crois qu’ils ne demanderont pas leur avis à leur audience, ils vont essayer de l’éduquer petit à petit, en les choquant le moins possible…

Qui vivre verra <img data-src=" />


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“Il n’y a pas de meilleure chose, à cette date de l’histoire du monde, que la presse indépendante. Vous le savez et je le sais. Il n’y a pas un seul d’entre vous qui ose écrire son opinion honnêtement, et si vous vouliez le faire, vous savez d’avance que cela ne sera jamais imprimé. Je suis payé chaque mois pour garder mes opinions honnêtes en dehors du journal avec lequel je travaille. D’autres parmi vous sont payés avec des salaires comparables pour les mêmes choses, et n’importe lequel d’entre vous qui serait assez fou pour écrire ses opinions honnêtement sait qu’il se retrouverait sur le pavé à chercher un nouveau travail.



Si je me permets de donner honnêtement mon opinion dans une des parutions de mon journal, dans les vingt quatre heures j’aurai perdu mon boulot.



Le travail du journaliste est de détruire la vérité : de bien mentir, de pervertir, de vilifier, de se prosterner aux pieds de Mammon, et de vendre son pays pour son pain quotidien.



Vous savez cela, et je le sais aussi, quelle idiotie de vouloir porter un toast à la presse indépendante. Nous sommes les outils et les vassaux d’hommes riches dans la coulisse. Nous sommes des marionnettes, ils tirent les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos possibilités et nos vies appartiennent entièrement à d’autres.



Nous sommes des prostituées intellectuelles.”





John Swinton rédacteur du New York Times lors de son diner de départ à la retraite avec le New York Press Club, après qu’on l’ait invité à “…porter un toast à la presse indépendante”.

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chambolle a écrit :



Tu as déjà écouté une radio grand publique genre RMC, RTL et Europe 1 ? Et regarder une émission de télé genre The voice ?

Il y a BEAUCOUP de pubs, quand même …







Oui, mais là, la différence, c’est qu’ils paient la pub à la minute, mais sur internet, tu as la même pub accrochée aux basques pendant des heures, sont-ils contrôlés comme à la Télé et la radio ? j’en doute fort


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Zorglob a écrit :









Je suis d’accord sur le fond (notamment sur le fait que le lectorat comme les éditeurs iront vers le gratuit à contenu sponsorisé jusqu’à la prochaine mode encore plus pourrie <img data-src=" />). Mais pour le bien de PCi, j’espère que tu as tort <img data-src=" />



Soit dit en passant, le truc qui me passionne le plus reste les agences de pub qui se déguisent en média, tout en ayant bien plus de moyens que n’importe quel organe de presse à taille comparable, sans parler des marques qui vont de plus en plus se placer sur le terrain de la production de contenu (on a déjà des exemples multiples dans le hardware et Orange est assez friand de ce genre de choses aussi).



Sur ces points là, j’attend de voir les réactions de la presse de manière générale, qui est pour le moment en partie associée à ces initiatives (quand ce ne sont pas des journalistes qui font des “ménages” en y rédigeant) et qui vont se les prendre dans la face à terme <img data-src=" /> (notamment pour les trucs de LOL entertainement pour ado pré-pubère)


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David_L a écrit :



Je suis d’accord sur le fond (notamment sur le fait que le lectorat comme les éditeurs iront vers le gratuit à contenu sponsorisé jusqu’à la prochaine mode encore plus pourrie <img data-src=" />). Mais pour le bien de PCi, j’espère que tu as tort <img data-src=" />



Si tu estimes que PCI aura l’ingéniosité d’inventer un principe lucratif propre à contourner la tendance, je le souhaite aussi pour vous. Mais ça va au-delà du simple fait d’avoir les balls, il faut que ça fonctionne, et là…





Soit dit en passant, le truc qui me passionne le plus reste les agences de pub qui se déguisent en média, tout en ayant bien plus de moyens que n’importe quel organe de presse à taille comparable, sans parler des marques qui vont de plus en plus se placer sur le terrain de la production de contenu (on a déjà des exemples multiples dans le hardware et Orange est assez friand de ce genre de choses aussi).

C’est de ça dont je parlais et qui va à terme donner très vite envie aux éditeurs “classiques” de se permettre de jouer avec les mêmes armes plutôt que de mépriser une tendance galopante et se mettre sur la touche, d’où sponsored content plus ou moins maîtrisé, assumé, communiqué, avec une audience plus ou moins docile, manœuvrable, disciplinée/compréhensive.

De ce point de vue, on peut penser que votre force d’aujourd’hui peut se transformer en boulet de demain puisque votre audience, par définition plus au fait des trafics du genre, n’apprécie que moyennement les compromis du genre.

Mais d’un autre coté, vous avez l’atout de pouvoir anticiper plutôt que d’être “suiveurs” béats, donc on peut considérer que vous avez arithmétiquement plus de temps pour intégrer la tendance en douceur en communiquant de manière franche sur le sujet et en vous affranchissant de la fourberie ambiante à laquelle on va avoir droit (et donc de la fronde de votre audience que ça choquerait).





Sur ces points là, j’attend de voir les réactions de la presse de manière générale, qui est pour le moment en partie associée à ces initiatives (quand ce ne sont pas des journalistes qui font des “ménages” en y rédigeant) et qui vont se les prendre dans la face à terme <img data-src=" /> (notamment pour les trucs de LOL entertainement pour ado pré-pubère)

Amha comme dit plus haut, elle aura trop envie d’arrêter de perdre du blé, la soumission plus ou moins amère est inéluctable de fait : si beaucoup s’y engouffrent, peu feront les rebelles…


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Zorglob a écrit :



Si tu estimes que PCI aura l’ingéniosité d’inventer un principe lucratif propre à contourner la tendance, je le souhaite aussi pour vous. Mais ça va au-delà du simple fait d’avoir les balls, il faut que ça fonctionne, et là…





Disons qu’on fera comme toujours, on va évoquer la problématique, voir les réactions, décider et prendre les décisions qui s’imposent. Si ça ne va pas, on en prendra d’autres.



Le propre d’une société comme PCi, c’est qu’elle ne dépend que d’une chose : le bon vouloir de ses lecteurs, que ce soit pour la publicité, les abonnements… de toutes façons la tendance est lancée depuis un moment, il suffit de voir ce que tout ça va donner.





C’est de ça dont je parlais et qui va à terme donner très vite envie aux éditeurs “classiques” de se permettre de jouer avec les mêmes armes plutôt que de mépriser une tendance galopante et se mettre sur la touche, d’où sponsored content plus ou moins maîtrisé, assumé, communiqué, avec une audience plus ou moins docile, manœuvrable, disciplinée/compréhensive.



C’est tout le concept du brand content pour le moment. Je pense que les marques ont compris que les blogs et mini-sites à la con posaient soucis, parce que compliqué de les faire monter en audience. Tant que cette capacité à fédérer une audience ne sera pas possible avec un intermédiaire “maîtrisable” (une agence), ça passera par la presse qui sera bazardée à la première occasion <img data-src=" />



C’est pour ça qu’à mettre le doigt là-dedans, certains vont prendre cher à terme, surtout que des intermédiaires ont déjà commencé à se spécialiser (Sosh / Orange compte déjà sur ce genre de partenaires dans certains cas).





De ce point de vue, on peut penser que votre force d’aujourd’hui peut se transformer en boulet de demain puisque votre audience, par définition plus au fait des trafics du genre, n’apprécie que moyennement les compromis du genre.

Mais d’un autre coté, vous avez l’atout de pouvoir anticiper plutôt que d’être “suiveurs” béats, donc on peut considérer que vous avez arithmétiquement plus de temps pour intégrer la tendance en douceur en communiquant de manière franche sur le sujet et en vous affranchissant de la fourberie ambiante à laquelle on va avoir droit (et donc de la fronde de votre audience que ça choquerait).



Amha comme dit plus haut, elle aura trop envie d’arrêter de perdre du blé, la soumission plus ou moins amère est inéluctable de fait : si beaucoup s’y engouffrent, peu feront les rebelles…



Disons que pour le moment les natives ads sont encore assez rares ici, on reste du des intégrations basiques de contenus sponso / zones sponso. Mais quand les pratiques d’un buzzfeed seront arrivées à l’oreille de ses équivalents locaux… j’ai déjà préparé le stock de pop-corn (et c’est aussi pour ça qu’on a décidé de traiter de ces sujets sur le rédactionnel depuis un moment).


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Ravi de voir que pour une fois, on est sur la même longueur d’ondes. <img data-src=" />



Souvent, l’idiot - que tu n’es pas - confond pronostic et souhait, alors que le premier émet une hypothèse neutre et le deuxième exprime une envie perso. Ravi donc de voir que comme ce n’est pas le cas et qu’on peut donc disserter sur le fond plutôt que sur des conneries <img data-src=" />



Tu auras remarqué que je ne cautionne pas toutes mes “prévisions”, mais force est de constater que tous les indicateurs montrent une convergence vers l’intégration publicitaire poussée, ce qui manque aux displays tels que traités aujourd’hui. Parallèlement, des journalistes bossent pour des boites privées, se retrouvent à la tête des moyens mis dans le Brand Content, du publi de différents profils fleurit ci et là, la tendance est clairement au mélange des genres, amha déjà pour éviter le coté “flag” du display agressif, mais aussi et surtout parce qu’économiquement, le retour et le taux de conversion est beaucoup plus fort.



Perso, je n’apprécie pas le coté duperie du sponsored content imbriqué de manière trop déguisé dans le contenu initial, ce pourquoi je suggère fortement aux éditeurs de communiquer et d’être clair sur le sujet, tant éditorialement que graphiquement.

Malheureusement, j’ai toujours trouvé que les bannières et blocs de displays étaient le niveau 0 de la pub, clairement.



En conséquence de quoi, j’en viens - comme toi apparemment - à … “payer pour voir” <img data-src=" /> C’est à dire que tout en connaissant les pièges que ça implique, j’attends de voir ce que ça peut donner et qui va faire quoi plutôt que de m’y opposer bêtement. Pour moi, ce sera toujours mieux que la nullité du principe de displays actuel et au moins il se passe quelque chose…

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Zorglob a écrit :



Ravi de voir que pour une fois, on est sur la même longueur d’ondes. <img data-src=" />



Souvent, l’idiot - que tu n’es pas - confond pronostic et souhait, alors que le premier émet une hypothèse neutre et le deuxième exprime une envie perso. Ravi donc de voir que comme ce n’est pas le cas et qu’on peut donc disserter sur le fond plutôt que sur des conneries <img data-src=" />



Tu auras remarqué que je ne cautionne pas toutes mes “prévisions”, mais force est de constater que tous les indicateurs montrent une convergence vers l’intégration publicitaire poussée, ce qui manque aux displays tels que traités aujourd’hui. Parallèlement, des journalistes bossent pour des boites privées, se retrouvent à la tête des moyens mis dans le Brand Content, du publi de différents profils fleurit ci et là, la tendance est clairement au mélange des genres, amha déjà pour éviter le coté “flag” du display agressif, mais aussi et surtout parce qu’économiquement, le retour et le taux de conversion est beaucoup plus fort.



Perso, je n’apprécie pas le coté duperie du sponsored content imbriqué de manière trop déguisé dans le contenu initial, ce pourquoi je suggère fortement aux éditeurs de communiquer et d’être clair sur le sujet, tant éditorialement que graphiquement.

Malheureusement, j’ai toujours trouvé que les bannières et blocs de displays étaient le niveau 0 de la pub, clairement.



En conséquence de quoi, j’en viens - comme toi apparemment - à … “payer pour voir” <img data-src=" /> C’est à dire que tout en connaissant les pièges que ça implique, j’attends de voir ce que ça peut donner et qui va faire quoi plutôt que de m’y opposer bêtement. Pour moi, ce sera toujours mieux que la nullité du principe de displays actuel et au moins il se passe quelque chose…





Tu noteras que le mélange des genres existe déjà. Des journalistes écrivent ou interviennent déjà en “marque blanche” ou même de manière plus franche pour des contenus qui sont sponsorisés / diffusés par des marques. Certains n’y voient même aucun mal, les lecteurs ne semblent d’ailleurs pas plus choqués que cela par la pratique.



Il est d’ailleurs de plus en plus courant de voir certains se réclamer plutôt du statut d’animateur / communiquant que de journaliste, de toutes façons le terme journaliste, ses règles, et ses impacts pour les sociétés (voir la convention sur le licenciement, la loi Cressard sur les moyens de rémunération, etc..) est de toutes façons perçu comme néfaste. Rédacteur / Blogueur / influenceur, c’est tellement plus hype (et moins soumis à la déontologie <img data-src=" />)



C’est surement pour cela aussi que les contenus / sections sponso poussent autant, et que maintenant cela sera directement affiché dans les flux, via des pages quasi identiques et des “blogs” hébergés sur le même domaine que l’information.



Après comme tu dis et comme il est clairement indiqué dans la vidéo de paidContent, le taux de clic est dans les 23% alors que même un site comme PCi qui a un bon taux de clic est dans le meilleur des cas dans l’ordre du 1% (et c’est déjà fort <img data-src=" />).



Après, bien que je pense qu’il serait possible de faire les choses de manière correcte, tu dois connaitre les intervenants aussi bien que moi pour savoir que ça va vite devenir n’importe quoi : contenus aussi stupides que les arguments pub que l’on nous sert déjà, différenciation que l’on cherchera à rendre minimale pour tromper le lecteur (il n’y a qu’à voir les pratiques dans le papier, revenus qui vont de toutes façons baisser une fois la pratique courante, et l’on se retrouvera avec un réel problème de mélange des gens et un problème de fond qui ne sera pas réglé… et bien entendu personne pour réguler tout ça (parce que bon, internet ça ne se régule pas hein <img data-src=" />).



M’enfin au final, on verra le résultat, mais étant donné la tendance actuelle, et la tendance générale, j’ai des doutes sur le fait que tout cela finisse bien. J’espère juste que dans tout ça, PCi trouvera son modèle et réussira à s’en tirer sans perdre trop de plumes <img data-src=" /> (comme on l’a pour le moment toujours fait ou presque).


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Non seulement le mélange des genres existe déjà, mais il est très largement prôné par les petites et grandes réussites

A vous de jouer PCI <img data-src=" />

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