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Vote électronique : Total épinglé par la CNIL pour des défauts de sécurité

À la vot’

Vote électronique : Total épinglé par la CNIL pour des défauts de sécurité

Le 16 mai 2013 à 15h27

La délibération date du 13 avril dernier, mais ne vient d’être communiquée qu’aujourd’hui : la Commission nationale pour l’informatique et les libertés a décidé d'adresser un avertissement public à Total Raffinage Marketing. Motif : l’autorité administrative a constaté l’année dernière des défauts de sécurité lors d'élections professionnelles effectuées par vote électronique, lesquels constituaient des manquements à la loi Informatique et Libertés aux yeux de la CNIL.

vote

Capture extraite du site Election-Europe.

 

C’est un syndicat qui a contacté la CNIL au début du mois d’août 2012 pour l’avertir des élections professionnelles qui allaient se tenir par voie électronique au sein de la société Total Raffinage Marketing deux mois plus tard. Saisie du dossier, la présidente de l’autorité administrative ordonne alors formellement des opérations de vérification en septembre dernier.

 

Sauf que les contrôles effectués par la CNIL ont conduit à la mise en lumière de plusieurs manquements à la législation sur la protection des données personnelles. Suite à ces vérifications, opérées durant plusieurs jours et sur tous les stades du processus de vote électronique - de l'ouverture du vote jusqu'à son dépouillement, il est en effet apparu que « la société avait engagé les opérations électorales avant qu'une expertise indépendante du système de vote ait été rendue ». Ce faisant, celle-ci n’était « pas en mesure de s'assurer du fonctionnement correct de ce système notamment avant le jour du scrutin, ni d'en contrôler a posteriori le résultat ».

Des bulletins de vote qui n'étaient pas chiffrés de manière ininterrompue 

Autre problème : « plusieurs défauts de confidentialité des données des électeurs ont été observés tels que l'envoi des identifiants et des mots de passe permettant de voter, par courrier simple ou par courrier électronique, sans procédé de sécurisation particulier ». Toujours au rayon des problèmes de sécurité, « il a été relevé que le bulletin de vote n'était pas chiffré de manière ininterrompue entre son envoi depuis le poste de l'électeur et son stockage dans l'urne, en vue de son dépouillement ». En clair, il était possible de connaître le vote d'un électeur, comme d'en modifier le sens.

 

Dans sa délibération, la CNIL a donc retenu que la société Total Raffinage Marketing, qui avait mis en place ce vote électronique grâce à la solution « Election central »- commercialisée par Élection-Europe, était responsable de tous ces manquements, qui constituaient des violations de l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978. L'entreprise a écopé d'un avertissement, lequel vient d'être rendu public.

 

Mise à jour du 21 mai 2013 : Nous avons fait suite à un droit de réponse de la part d'Election-Europe (lien).

Commentaires (17)

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L’entreprise a écopé d’un avertissement, lequel vient d’être rendu public





Quelle sanction exemplaire ! <img data-src=" />






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C’est un Total fail…

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et au bout de combien d’avertissement il y aura une critique ?

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John Shaft a écrit :



Quelle sanction exemplaire ! <img data-src=" />





Les pouvoirs de la CNIL <img data-src=" />


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Ben, le vote reste acquis <img data-src=" />



C’est donc un Total accord <img data-src=" />

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momal a écrit :



et au bout de combien d’avertissement il y aura une critique ?





Et au bout de combien de critiques pour le blâme?



Puis après 10 blâmes on menace d’annuler le vote la prochaine fois, c’est ça?


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Doivent être plier de rire les dirigeant de Total. <img data-src=" />

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Après l’avertissement, c’est l’étape sanction financière et/ou saisie du parquet pour une procédure en justice.



Lors de l’affaire Acadomia, la CNIL a directement saisi la justice tant les manquements étaient graves.

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Et la société qui vend ça, elle n’est pas concernée ?

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amikuns a écrit :



Doivent être plier de rire les dirigeant de Total. <img data-src=" />





Je pense qu’ils sont derrière leur bureau avec la tête penché en se disant : “nous le ferons plus <img data-src=" /> “


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  • 1 pour la sanction <img data-src=" />









    Et pour le vote électronique qu’on décrie tant et qui doit rester tel qu’il est déjà ?

    (java 6 et 7, tout ça…)

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Inny a écrit :



Après l’avertissement, c’est l’étape sanction financière et/ou saisie du parquet pour une procédure en justice.



Lors de l’affaire Acadomia, la CNIL a directement saisi la justice tant les manquements étaient graves.





Ça devait être beau, Acadomia.

Mais je suppose que ça s’est amélioré depuis.


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Total Raffinage Marketing, qui avait mis en place ce vote électronique grâce à la solution « Election central » - commercialisée par Élection-Europe, était responsable





Je pense que cette société Élection-Europe a également une part de responsabilité non négligeable dans cette histoire.

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Winderly a écrit :



Ça devait être beau, Acadomia.

Mais je suppose que ça s’est amélioré depuis.





Pour ton édification, par PC INpact. :)


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Inny a écrit :



Pour ton édification, par PC INpact. :)





Oui mais ça c’est en 2010, donc j’ai espoir que depuis…


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Winderly a écrit :



Oui mais ça c’est en 2010, donc j’ai espoir que depuis…





Ils ont plutôt intérêt, vu que les sociétés épinglées sont contrôlées plus souvent par la suite pour vérifier qu’elles sont bien rentrées dans le droit chemin.


Vote électronique : Total épinglé par la CNIL pour des défauts de sécurité

  • Des bulletins de vote qui n'étaient pas chiffrés de manière ininterrompue 

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