La « cyber-intimidation » désormais encadrée en Nouvelle-Écosse
Pour protéger les ebook émissaires
Le 08 août 2013 à 10h14
4 min
Droit
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Alors que le nombre de faits divers relatifs à des histoires de menaces ou de harcèlement entre jeunes à travers les réseaux sociaux se multiplie, la Nouvelle-Écosse tente de prendre le taureau par les cornes. Cette province du Canada a effectivement adopté un texte de loi spécifique, lequel vient d’entrer en vigueur.
C’est hier qu’est entré en vigueur, en Nouvelle-Écosse, le « Cyber Safety Act », une loi relative à la cybersécurité. Le texte avait été présenté devant le Parlement en avril dernier, après que différents faits divers aient marqué l’opinion publique canadienne. Plusieurs adolescentes se sont en effet suicidées après avoir été menacées ou harcelées grâce aux nouveaux moyens de communications, textos et réseaux sociaux en tête. « Trop de jeunes et de familles sont touchés par la cyber-intimidation » a ainsi déclaré hier Ross Landry, le ministre de la justice de la province canadienne. L’homme a assuré que les autorités envoyaient désormais un message clair : « la cyber-intimidation est un geste grave qui entraîne des conséquences graves ».
Délit civil de cyber-intimidation et ordonnance de protection
Car la province voit effectivement son arsenal législatif se renforcer. Principale disposition de ce texte : la cyber-intimidation devient un délit civil. La loi vise ici l’utilisation répétée de « toute communication électronique » (depuis un ordinateur, les réseaux sociaux, les SMS, une messagerie instantanée, au travers des sites Web, les mails...), et ce dans le but « de susciter la peur, l'intimidation, l'humiliation, l'angoisse ou tout autre dommage ou préjudice relatif à la santé d'une autre personne, son bien-être émotionnel, son estime de soi ou sa réputation ». Autrement dit, il ne s’agit pas ici d’amende ou de sanction sur le plan pénal, mais les personnes s’estimant victimes pourront demander auprès de la justice une réparation de leur préjudice. D'ailleurs, il est prévu qu’au cas où le cyber-intimidateur soit une personne mineure, ses parents deviennent responsables des dommages causés.
Deuxième mesure clé : l’ordonnance de protection pour les victimes. Désormais, les victimes de cyber-intimidation ou leurs parents peuvent présenter une demande auprès d’un magistrat afin d’obtenir une ordonnance de protection, l’idée étant d’obliger l’accusé à lâcher ses prises sur son bouc émissaire. Les tribunaux pourront à cette fin imposer à une personne de cesser toute communication électronique, voire ordonner la confiscation des appareils utilisés pour commettre les actes de cyberintimidation. En cas de violation d’une injonction, l’intimidateur pourra écoper d’une peine d’amende de 5 000 dollars et de 6 mois de prison.
Une unité CyberSCAN lancée en septembre
Ross Landry a également insisté sur le fait qu’une nouvelle unité, dénommée « CyberSCAN », serait opérationnelle dès le mois prochain. Venant compléter les dispositions précédentes du Cyber Safety Act, cette sorte de brigade spécialisée se présente comme une première au Canada. Toute personne - adulte ou mineure - pourra déposer une plainte auprès de cette structure, qu’elle soit victime ou non (parents, personnel éducatif,....). Sa particularité réside dans le fait qu’elle pourra tenter de régler l’affaire de manière informelle. « CyberSCAN » doit effectivement communiquer avec le ou les cyber-intimidateurs, ou d’autres personnes telles que les membres de leurs familles. L’institution sera également en mesure de demander une ordonnance de protection.
Enfin, le texte de loi fait d'autre part évoluer les obligations reposant sur les chefs d’établissements scolaires. Le ministère de la Justice précise ainsi que les directeurs d’écoles « ont maintenant la responsabilité claire de réagir, même aux incidents d'intimidation et de cyber-intimidation qui se produisent au-delà du terrain de l'école ou après les heures de classe ».
La « cyber-intimidation » désormais encadrée en Nouvelle-Écosse
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Délit civil de cyber-intimidation et ordonnance de protection
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Une unité CyberSCAN lancée en septembre
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 08/08/2013 à 10h18
S’agit-il d’une nouvelle législation ou est-ce une réécriture spécifique aux communications électroniques?
dans le premier cas ça craint un peu.
Le 08/08/2013 à 10h22
Le 08/08/2013 à 11h01
Les troll taunt peuvent aussi être considérer comme préjudice à la santé, genre angoisse intimidation bien-être émotionnel, non ?
Par exemple ce texte de loi en France pourrait mettre de l’ordre dans les forums, les commentaires ou genre des news windows 8 vous voyez… vu que les gens se laissent de plus en plus à du n’importe quoi.
Non mais c’est vrai quoi, les gens se croient trop chez eux… enfin si, ils sont chez eux. Mais quand ils sont sur internet c’est de plus en plus n’importe quoi
La génération précédente se mettait sur la gueule pour les horreurs de la seconde guerre mondiale, une blague de haineux qui dérape au meurtre, etc… Depuis les gens ont été “éduqué”.
Mais aujourd’hui, au 21eme siècle c’est la HAINE, la guerre pour ModernWarfare vs Battefield, Galaxy vs iPhone. Il y a même des menaces de mort pour faire des jeux (sauf quand on vise EA, là c’est tout à fait légal évidement), Facebook vs Google+, Nvidia vs AMD… Slip vs Caleçon " />
Le 08/08/2013 à 11h10
et donc un spam qui cherche a me faire acheter qqchose, sur la base d’une peur irrationnelle cree grace au texte du spam, ca rentre dans les clous ? Parceque la, si les autorites sont obligees de trouver et punir l’auteur, ou bien on va rigoler, ou bien c’est genial !!
Le 08/08/2013 à 11h23
L’idée semble louable, à voir dans le temps le résultat.
Mais ça ne répond pas à ma question pour ma salade : Croutons à l’ail ou nature ?
Les messages de haine seront vérifiés par la CyberSCAN, vous êtes prévenus !
Le 08/08/2013 à 11h30
C’est con, moi j’écris cyberintimidation sans tiret.
J’espère qu’il ne refuseront pas ma thèse sur le sujet.
Le 08/08/2013 à 11h32
Le 08/08/2013 à 11h39
Le 08/08/2013 à 11h51
Le 08/08/2013 à 11h55
Le 08/08/2013 à 12h00
Et s’il s’agit de société de pornographie qui menace les vilains pirates de divulguer leur nom? qui va 6 mois en prison?
Le 08/08/2013 à 16h09
Le 08/08/2013 à 20h37
Le 09/08/2013 à 07h47
Le 09/08/2013 à 08h41