Rakuten rachète Viber Media pour 900 millions de dollars
Pour quelles synergies ?
Le 14 février 2014 à 13h00
3 min
Économie
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La société Rakuten, qui possède en France PriceMinister, vient d’annoncer le rachat de la plateforme de messagerie Viber pour la bagatelle de 900 millions de dollars. Il s’agit pour la firme asiatique d’agrandir son arsenal dans le domaine du contenu numérique.
900 millions de dollars sur la table
Alors même que nous évoquions récemment les multiples avantages de la solution de messagerie Viber dans notre dossier comparatif, l’entreprise asiatique Rakuten vient d’en annoncer le rachat. En France, elle possède déjà PriceMinister, qu’elle avait racheté en 2010 pour la somme de 200 millions d’euros. Mais Rakuten souhaitait aller plus loin dans le contenu numérique et a jeté son dévolu sur une plateforme de messagerie en plein essor, Viber.
Viber Media, de son vrai nom, est une société basée à Chypre et possédant des bureaux en Biélorussie et en Israël. Elle a été fondée par Talmon Marco, dont le nom est potentiellement familier à certains : il est le fondateur et l’ancien président de la société iMesh, spécialisée auparavant dans les échanges P2P et aujourd’hui rentrée dans le rang, de la même manière que Napster.
Cette fois-ci, Rakuten a déboursé 900 millions de dollars pour racheter l’intégralité de la structure et sa base utilisateurs. Viber possède actuellement 300 millions de membres actifs, ce qui en fait un concurrent très sérieux pour WhatsApp.
Un maillon de plus dans la chaîne des contenus numériques
Hiroshi Mikitani, PDG de Rakuten se dit « particulièrement enthousiaste d’accueillir Viber dans la famille Rakuten ». Selon lui, Viber représente à ce jour « l’expérience de messagerie et VoIP la plus pratique » et ayant « la plus haute qualité ». Nous rappellerons sur ce point que Viber se différencie de nombre de ses concurrents par la présence de clients pour Windows, OS X et Linux, permettant de reprendre les conversations (seul à seul ou en groupe) démarrées sur les appareils mobiles. Les appels VoIP peuvent être basculés d’un smartphone vers un ordinateur et inversement.
Pour Rakuten, Viber est avant tout une plateforme qui a compris comment les utilisateurs voulaient vraiment échanger. La question se pose cependant de la façon dont Rakuten souhaite tirer profit d’une telle opération. Viber ne crée que depuis peu de temps une source de revenus grâce à la vente de « Stickers » et de crédits pour les appels « Viber Out » vers les fixes et les mobiles. La société japonaise a sans aucun doute des idées de synergies avec ses autres services.
Rakuten possède en effet plusieurs services internet, à commencer par Kobo, racheté en 2012 et proposant environ 4 millions de livres, magazines et journaux en ligne. Elle détient également Wuaki.tv, un service de streaming et de télévision à la demande, basé en Espagne. Idem pour Viki, un service de distribution de contenus numériques, et dont Rakuten précise qu’elle envoie désormais 65 % desdits contenus à des appareils mobiles.
Rakuten rachète Viber Media pour 900 millions de dollars
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900 millions de dollars sur la table
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Un maillon de plus dans la chaîne des contenus numériques
Commentaires (12)
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Abonnez-vousLe 14/02/2014 à 13h15
On sec croirait en 2005 quand eBay avait acheté Skype. On a vu le résultat.
Le 14/02/2014 à 13h16
Chypre, Biélorussie, Israël… c’est pas très courant.
Aussi clean que monsieur propre !
Le 14/02/2014 à 13h22
Le 14/02/2014 à 13h52
Le 14/02/2014 à 14h01
Le 14/02/2014 à 14h13
Le 14/02/2014 à 14h18
Le 14/02/2014 à 15h11
Le 14/02/2014 à 16h04
Le 14/02/2014 à 16h26
Le 14/02/2014 à 16h35
Mtn faut voir l’avenir que cette société réserve à Viber.
Pcq chez moi et pas mal de connaissance, c’est une des principales app installée sur Android et iOS pour communiquer gratuitement entre matériel divers, et il a remplacer skype pour les appels car leurs tarifs sont bcp plus avantageux que skype vers les mobiles (4cents/minute vers les mobiles en Belgique).
Pas envie que ça donne par exemple le même résultat l’achat de Sparrow par Google (c’est pas le même type d’utilisation, mais la crainte de l’avenir de l’app pour le futur… ).
Le 14/02/2014 à 16h44