Le rachat de D8 et D17 par Vivendi et Canal+ à nouveau autorisé
C+ se déchaîne
Le 03 avril 2014 à 07h40
4 min
Droit
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L'Autorité de la concurrence a de nouveau autorisé hier l'acquisition par Vivendi et le Groupe Canal+ des sociétés D8, D17, mais aussi de Direct Productions, Direct Digital et Bolloré Intermédia. La mesure intervient après une première décision d’annulation émise par le Conseil d’État le 23 décembre dernier qui sanctionnait le risque concurrentiel de l’opération au regard de D8 et D17.
Fin 2013, le Conseil d’État annulait le rachat par Vivendi et Canal+ de D8 et D17 (ex-Direct 8 et Direct Star). Les raisons étaient doubles.
Elles portaient d'une part sur le risque concurrentiel généré par l’opération encadrée par l’Autorité de la concurrence. Les acquéreurs s’étaient ainsi engagés devant elle à limiter à 20 le nombre d’acquisitions de droits des films français chaque année. Un engagement jugé trop faiblard par le Conseil d’État qui craignait la toute-puissance de Canal+. Et pour cause, les droits de rediffusion exclusifs se négocient au stade du préfinancement des films. Or, compte tenu de la position dominante de la chaîne sur le marché des droits de diffusion des films français en télévision payante, Canal+ « disposait d’un effet de levier pour obtenir les droits exclusifs de rediffusion de ces films en clair ».
D'autre part, l’autorisation qu’avait accordée l’Autorité de la concurrence n’avait pas respecté le principe collégialité pourtant exigé par le code de Commerce. Le Conseil d’État différait cependant sa décision d’annulation au 1er juillet 2014 comme il le fait depuis une jurisprudence AC!, afin de laisser aux intéressés le soin de corriger le tir.
Des engagements améliorés chez les acquéreurs
C’est ce qui a donc été fait hier après une procédure de correction entamée en janvier dernier. « Dans le cadre du réexamen de l'opération, l'Autorité a procédé à une nouvelle analyse concurrentielle à l'aune de la situation prévalant aujourd'hui. Elle a par ailleurs soumis les engagements proposés par le Groupe Canal+ aux acteurs du secteur (chaînes de télévision, producteurs…) en lançant deux tests de marché sur les propositions d'engagements les 21 janvier et 3 mars 2014. Elle a également tenu compte des remarques formulées par les régulateurs sectoriels qu'elle a consultés (CSA, Arcep) » se félicite l’Autorité de la concurrence qui note « une amélioration notable des engagements proposés sur les droits d'acquisition des films français. »
Spécialement, « pour les films français inédits, les parties se sont engagées à ne pas préacheter au cours d'une même année calendaire les droits de diffusion payante et en clair d'un même film pour plus de 20 œuvres cinématographiques et à consacrer la majorité de leurs investissements aux films de moyen budget (films « du milieu »), sans pouvoir préempter les droits d'un nombre important de films à gros budget (au maximum 2 films d'un devis de plus de 15 millions d'euros, 3 d'un devis compris entre 10 et 15 millions d'euros et 5 films d'un devis compris entre 7 et 10 millions d'euros). »
Des engagements qui pourront être mis à jour
Différence notable : le champ des engagements est désormais étendu à tous les préachats. « Ce qui permet de couvrir l'intégralité des fenêtres de diffusion vendues par les producteurs lorsqu'ils organisent le financement du film. Cet engagement inclut aussi les éventuels achats de Groupe Canal+, une fois le film produit, des droits de diffusion en clair de films jusqu'à 72 mois après leur sortie en salle, durée qui correspond aux trois fenêtres de diffusion en clair ».
Ces mesures s’étendent jusqu’au 23 juillet 2017. Elles seront sous l’œil d’un mandataire agréé par l'Autorité. Autre chose, le gendarme de la concurrence pourra renouveler une fois pour 5 ans supplémentaires, leur mise en œuvre si l'analyse concurrentielle rend nécessaire une telle mise à jour.
Le rachat de D8 et D17 par Vivendi et Canal+ à nouveau autorisé
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Des engagements améliorés chez les acquéreurs
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Des engagements qui pourront être mis à jour
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 03/04/2014 à 07h51
Vivendi va revendre ses parts dans combien d’années ? " />
Je pensais que le rachat était déjà acté quand ils avaient changé de nom, ils en parlaient (tiens d’ailleurs leur changement de nom c’est bien passé eux " />).
Quand on va sur le site de D8 par exemple c’est écrit en bas “Canal + Groupe”.
Le 03/04/2014 à 07h54
Lot de consolation suite aux misères dont ils se disent victimes de la part de BeIN ?
Le 03/04/2014 à 08h55
peut-être qu’avec la vente de SFR, ils vont pouvoir se rattraper avec BeIn^^
je pensais aussi que c’était acté pour D8/17 puisque les 2 chaînes ont des programmes et animateurs communs avec Canal+/iTélé depuis plusieurs mois
Le 03/04/2014 à 10h34
Le 03/04/2014 à 11h20
Cela fait combien de fois que la chaine 17 change de nom ?
Au tout début de l’arrivée de la TNT : Virgin 17, puis Europe 2 TV, puis Direct Star, puis D17 et après ?
Le 03/04/2014 à 11h26
Le 03/04/2014 à 11h59
Le 03/04/2014 à 12h38
Le 03/04/2014 à 14h33
Le 03/04/2014 à 14h49
se que je trouve d’inadmissible, à propos de Virgin 17D17 , c’est de mettre se genre de chaîne racoleuse et pornographique à coté de la chaîne 18 Gulli une chaîne pour les mineurs cote à cote, surtout que certaines soir sur D17 il passe des films comment dire particulier, perso j’aurai mis Virgin 17D17 en chaîne 168 de la TNT pour évité se genre de soucis( bon du coup ça se serai appeler Virgin 168 et être vierge à 168 ans faut le faire, par contre D168 pourquoi pas), il est moins facile de faire l’erreur, par exemple soit vouloir taper 18 sur la télécommande et se tromper en ayant taper 17, ou être sur la chaîne 18 gulli donc et vouloir baisser le son et se tromper de bouton et du coup faire chaîne - et tomber sur D17.