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UberPOP interdit en Espagne et aux Pays-Bas

Péninsule Ubérique

UberPOP interdit en Espagne et aux Pays-Bas

Le 10 décembre 2014 à 08h00

Les déboires judiciaires continuent pour Uber. Lundi, son application UberPOP a été interdite aux Pays-Bas. Et hier, c'est la justice espagnole qui a pris une décision similaire.

Le service ligitieux vise à mettre en relation des particuliers qui souhaitent effectuer un trajet en commun. À l’aide d’une application pour smartphone, un chauffeur inscrit sur UberPOP peut ainsi prendre une course, sans qu’il n’ait besoin d’avoir une formation spécifique ou de véhicule particulièrement récent. Il n’est en ce sens pas ici question de véhicule de tourisme avec chauffeur, les fameux VTC.

 

Le problème est que la fixation du prix est très semblable à celle d’un taxi : 1 euro minimum, plus 15 centimes la minute et 65 centimes le kilomètre (voir à Barcelone par exemple).

Les taxis espagnols gagnent sur le terrain de la concurrence déloyale

Hier, l’entreprise américaine a été enjointe par le tribunal de commerce de Madrid à cesser certaines de ses activités en Espagne, comme le rapporte El Pais. Suivant une requête déposée le 7 octobre par l’Association des chauffeurs de taxis madrilènes, les juges ont ordonné « l’arrêt, sur tout le territoire national », du service UberPOP.

 

Pour faire respecter cette interdiction, la justice a demandé aux opérateurs de « suspendre la transmission », « l’accès au réseau » et « l’hébergement de données » relatives à UberPOP. Les intermédiaires de paiement devront également cesser les transactions vers la société américaine. Les plaignants ont pour leur part été priés d’apporter une garantie financière de 10 000 euros pour que le jugement prenne effet, toujours selon El Pais.

 

Aux yeux des magistrats, le service d’Uber enfreint les règles relatives à la concurrence déloyale, notamment par « sa nature » et sa volonté de se dispenser du respect de certaines formalités administratives. Le fait que l’entreprise opère depuis l’État américain du Delaware, régulièrement décrit comme un paradis fiscal, n’a pas joué en sa faveur, le tribunal de commerce ayant épinglé l’opacité du système d’Uber.

Vers un probable recours d'Uber

Si cette décision a été applaudie par les chauffeurs de taxis, elle a cependant été accueillie avec beaucoup plus de fraîcheur du côté d’Uber. Un porte-parole de la société a ainsi fait savoir à la BBC que l’heure était à l’examen des voies de recours. « Cette décision est incompatible avec la vaste reconnaissance politique des avantages de l’économie du partage, que ce soit en Espagne ou dans l’Union européenne. »

 

L’intéressé a surtout assuré qu’UberPOP fonctionnait encore et qu’il « continuerait » à fonctionner.

La société américaine prête à payer des amendes aux Pays-Bas

Cette réaction est absolument identique à celle adoptée suite à l'interdiction d'UberPOP aux Pays-Bas, telle que prononcée lundi par la Cour de commerce de La Haye. « Les conducteurs qui transportent des personnes dans une voiture contre paiement et sans licence enfreignent la loi » a indiqué la justice au travers d'un communiqué. D'après l'AFP, Uber fera appel de cette décision et remboursera les éventuelles amendes qui pourraient être dressées à l'encontre de ses chauffeurs (potentiellement de 40 000 euros).

Bientôt une interdiction d'UberPOP en France ?

En France, rappelons que ce service a valu à Uber une amende de 100 000 euros, pour « pratiques commerciales trompeuses ». Le tribunal de commerce de Paris a en effet estimé en octobre dernier qu’il s’agissait en quelque sorte de « faux co-voiturage », qui allait bien au-delà du simple partage des frais autorisé dans le cadre de cette pratique (essence, assurance, usure du véhicule). La société américaine a cependant fait appel de ce jugement.

 

Depuis, des sociétés de VTC ont engagé de nouvelles poursuites contre UberPOP, réclamant cette fois l’interdiction du service. L’entreprise américaine réplique de son côté en contestant la récente loi Thévenoud sur les taxis et VTC (voir notre article).

Commentaires (23)

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En même temps, la société Uber n’est pas une œuvre philanthropique et doit probablement se faire des cojones en or <img data-src=" />

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En rapatriant la richesse vers les US et nous laissant nous étriper

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Ils sont bêtes. Ils cartonnaient avec leurs autres services, avec une image en or. Depuis qu’ils ont sorti Uberpop ils se mettent tout le monde à dos, worldwide…



Et leur discours sur “l’économie du partage” est pas crédible du tout. Uberpop c’est de la mise à disposition de chauffeur à fins lucratives. Rien à voir avec Drivy ou Blablacar par exemple…

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Les chauffeurs et les clients prennent les risques et uber le fric….

Quant au contribuables la net economie est devenue juste un moyen de fraude massive…

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c’est interdit en inde aussi suite au viol d’une cliente.

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Les&nbsp;taxis&nbsp;espagnols gagnent&nbsp;sur le terrain de la concurrence déloyale

Cela me fait bien rire quand même …et les taxis et leur monopole mafieux …

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“La société américaine prête à payer des amendes aux Pays-Bas



Cette réaction est absolument identique à celle adoptée suite à l’interdiction d’UberPOP aux Pays-Bas, telle que prononcée lundi par la Cour de commerce de La Haye. « Les conducteurs qui transportent des personnes dans une voiture contre paiement et sans licence enfreignent la loi » a indiqué la justice au travers d’un communiqué. D’après l’AFP, Uber fera appel de cette décision et remboursera les éventuelles amendes qui pourraient être dressées à l’encontre de ses chauffeurs (potentiellement de 40 000 euros).”



Vues qu’on a plein de thune on peu arroser pour que l’illégal devienne légal à terme.



Après reste à dresser des milliers d’amende de 40000€ si uber paye. Je ne suis pas sur qu’ils auront le budget sur le long terme. Mais il savent bien que les infraction constater resterons minoritaire. Il existe pas des loies pour incitation à commettre une infraction?

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Forcement avec une licence et une formation le chauffeur ce serait abstenu <img data-src=" />

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Pour les VTC je ne soutiens pas les taxis. Mais pour UBERPOP … C’est un détournement du droit du travail. En gros c’est du black avec un système bien opaque (déclare un peu qui veux), sans licence, sans formation…

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knos a écrit :



Pour les VTC je ne soutiens pas les taxis. Mais pour UBERPOP … C’est un détournement du droit du travail. En gros c’est du black avec un système bien opaque (déclare un peu qui veux), sans licence, sans formation…





D’autres pourraient répondre qu’a leur ou les ressources sont chaque jours plus rare l’idée derrière uber est vraiment pas conne & que pour conduire une voiture, un contrôle technique a jour & un permis suffisent.



Après y a plein d’autres choses a dire sur le sujet, mais dans le fond ça me rappel vaguement l’industrie du disque cette histoire.&nbsp;&nbsp;


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Oui mais c’est plus le fait que c’est destiné au particulier qui me gêne.



Dans ce cas la pour être coiffeur tu n’as besoin que d’une paire de ciseau. Et pour être programmeur que d’un pc…

C’est le coté je crée pas ma boite alors que c’est une activité pro qui me gêne (société de service)

Les VTC qui sont autoentrepreneur aucun problème.

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Je te suis sur tes arguments…

Mais ,interdire alors que c’est de la concurrence .

Je prônerai plus pour une taxe envers eux ou des obligations légales à mettre en place plutôt …

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knos a écrit :



Forcement avec une licence et une formation le chauffeur ce serait abstenu <img data-src=" />





Les taxis officiel violent juste ton portefeuille ce qui est déjà suffisant.


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Disons que là c’est un geste commercial <img data-src=" />

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«&nbsp;Les conducteurs qui transportent des personnes dans une voiture contre paiement et sans licence enfreignent la loi&nbsp;»



Le covoiturage est donc interdit aux Pays-Bas ?

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knos a écrit :



Disons que là c’est un geste commercial <img data-src=" />





Nan mais bon un taxi doit vivre de sa profession donc va éviter de faire des conneries, chez uber n’importe qui peut être chauffeur, donc le mec s’il fait des conneries il s’en fout il ne risque pas de perdre sa licence. surtout qu’en inde pour un viol déclaré, 10 ne le sont pas.&nbsp;


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Bien sur, après à voir comment sont distribué/contrôlé les licences en inde. Mais bon en théorie pour un viol ce n’est pas que sa licence qu’il risque de perdre alors qu’il soit uberpop/vtc/taxi ça ne change pas grand chose.

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knos a écrit :



Bien sur, après à voir comment sont distribué/contrôlé les licences en inde. Mais bon en théorie pour un viol ce n’est pas que sa licence qu’il risque de perdre alors qu’il soit uberpop/vtc/taxi ça ne change pas grand chose.





bah dans certain pays quand tu violes une femme, c’est la femme qui est punie, il n’y à qu’a voir le clip hongrois de propagandehttp://www.dailymotion.com/video/x2b7p74_les-causes-du-viol-vues-par-la-police-h…


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“En même temps elles l’ont bien cherchés” <img data-src=" />

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C’est sûr que le travail dissimulé non assujetti aux taxes, aux besoins de formations et aux règles de sécurité, ça fait tache.

Si ça avait été à but non lucratif, il y aurait eu beaucoup d’indulgence, et ils n’auraient pas été soumis aux mêmes obligations, mais là, ça c’est pas le cas et l’argent part direct à l’étranger.



C’est quand même pas terrible qu’un soit-disant service entre citoyens d’un pays cause une fuite d’argent vers l’étranger.

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Le covoiturage est une pratique qui consiste à partager un voyage commun. Le covoiturage ou l’auto-stop n’est pas du transport de personne au sens que ce n’est pas une activité rémunérée et habituelle. Il y a éventuellement une participation aux frais d’un voyage (carburant, péage, etc).



Quand on souhaite gagner de l’argent en acceptant des personnes dans son véhicule, donc quand on fait une marge commerciale et quand on le fait assez fréquemment pour rentabiliser cette activité, on ne fait pas du covoiturage, on fait du commerce, on fait du transport de personnes (taxi, VTC, ambulance, etc).



En tout cas, en France, c’est comme ça.

&nbsp;&nbsp;

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paiement et remboursements de frais, y’a une difference

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Je ne peux que plussoyer, malheureusement.

Mais bon, il y a d’autres sociétés de VTC, françaises de surcroît, beaucoup plus vertueuses, comme Marcel par ex.

UberPOP interdit en Espagne et aux Pays-Bas

  • Les taxis espagnols gagnent sur le terrain de la concurrence déloyale

  • Vers un probable recours d'Uber

  • La société américaine prête à payer des amendes aux Pays-Bas

  • Bientôt une interdiction d'UberPOP en France ?

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