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Enjeu de lourds intérêts, le blocage d’Allostreaming sera rejugé fin 2015

La revanche des sites

Enjeu de lourds intérêts, le blocage d’Allostreaming sera rejugé fin 2015

Le 10 décembre 2014 à 13h56

Selon nos informations, le dossier Allostreaming ne sera pas réexaminé avant la fin octobre 2015 par la cour d’appel de Paris. Cette affaire, l’une des plus importantes en matière de propriété intellectuelle, concerne le blocage d’une galaxie de sites de streaming exigé par le monde de l’audiovisuel et du cinéma. Cependant, les ayants droit ne veulent pas débourser un centime pour la mise en œuvre de ce verrouillage.

Le dossier Allostreaming consiste dans le blocage et le déréférencement de plusieurs sites de streaming ordonnés par le TGI de Paris le 27 novembre 2013 (dpstream.tv, fifostream.tv, allostreaming.com, alloshowtv.com, allomovies.com, alloshare.com, allomegavideo.com, alloseven.com, allourls.com, fifostream.com, fifostream.net, fifostream.org, fifostreaming.com, fifostreaming.net, fifostreaming.org, fifostreaming.tv). Les FAI et les moteurs ayant été assignés le 17 novembre 2011, il aura donc fallu attendre deux années pour que cette procédure hors norme, lancée en la forme des référés, aboutisse.

Octobre 2015 pour les plaidoiries Allostreaming

Si la magistrate en charge de ce dossier s’était agacée à maintes reprises de ces longueurs, en appel, la justice s’oriente vers un calendrier similaire. Selon nos informations, les plaidoiries sont programmées pour la fin octobre 2015. On peut donc espérer un arrêt à la fin de l’année prochaine ou courant 2016.

 

Mais quel est le fait bloquant ? C’est avant tout celui des coûts du blocage. Pour l’heure, le tribunal de grande instance de Paris a placé ces mesures sur les épaules des seuls ayants droit de l’audiovisuel et du cinéma(*), ce que ces derniers contestent. Une question de principe pour eux, mais pas seulement : armées d’un arrêt qui viendrait renverser cette charge financière, les organisations représentant leurs intérêts pourraient, dans d’autres affaires, faire systématiquement supporter le coût du blocage et du déréférencement par les seuls intermédiaires techniques.

Une solution suivie de près entre les murs de la Hadopi

Une telle solution serait également précieuse pour le déploiement des mesures préconisées par Mireille Imbert-Quaretta (MIQ). La présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi espère en effet industrialiser ce nettoyage du web (notice & stay down, liste noire, etc.). Or, sans l’appui favorable de l'affaire Allostreaming, le budget public pourrait être mobilisé. Un poids d’autant plus agaçant que Fleur Pellerin compte faire de ses recommandations une brique décisive de sa future loi sur la création, prévue début 2015.

 

Pour l’heure, cette stratégie judiciaire semble bien mal en point. Lorsqu'il a exigé le blocage de The Pirate Bay, cette fois, le TGI de Paris a bien insisté la semaine dernière : « le coût des mesures ordonnées ne peut être mis à la charge des défendeurs qui ont l’obligation de les mettre en œuvre ». Pour arriver à cette conclusion, il s’est appuyé sur une jurisprudence issue du Conseil constitutionnel mais aussi de la Cour de justice de l’Union européenne. Une argumentation qui a évidemment satisfait les FAI.

La territorialité du nettoyage des moteurs

Lors de l'appel Allostreaming, la question de la territorialité des mesures devait également entrer en ligne de compte dans la contre-attaque des moteurs de recherches. Le TGI avait en effet ordonné un déréférencement pour toutes les extensions possibles, et donc pas seulement le .fr mais également le .com. L’enjeu ? Effacer toutes les traces de ces sites aux yeux des internautes français, de métropole, Wallis et Futuna, Nouvelle-Calédonie, des Terres australes ou antarctiques, quelle que soit la version du moteur utilisé. Une victoire des moteurs sur cette question créerait un précédent à leur avantage. Il leur permettrait de colmater davantage les interprétations très extensives du droit français, comme on le voit en matière de droit à l'oubli. Là encore, un sujet qui devrait intéresser MIQ, elle qui veut désormais faire entrer ces services en ligne dans la boucle de ses mesures.

 

(*) L’Association des producteurs de cinéma, la Fédération nationale des distributeurs de films, le Syndicat de l’édition vidéo numérique, l’Union des producteurs de films et le Syndicat des producteurs indépendants.

Commentaires (18)

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Joli sous titre&nbsp;<img data-src=" />

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ce sous-titre !&nbsp;<img data-src=" />

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Papa Panda a écrit :



Joli sous titre&nbsp;<img data-src=" />









le duc rouge a écrit :



ce sous-titre !&nbsp;<img data-src=" />







Ben oui quoi &nbsp;<img data-src=" />


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<img data-src=" /> le sous-titre! bon je lis l’article maintenant <img data-src=" />

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Merci :)&nbsp;

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Qu’ils rackent ces ayant droits. Peut-être qu’ils finiront par comprendre qu’il est dans leur intérêt de proposer une offre légale potable plutôt que de s’enliser dans une guerre sans fin perdue d’avance.

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Donc en gros, si je comprend bien, si les Ayants droits n’arrivent pas à avoir gain de cause, ça fout du plomb dans l’aile du “notice and stay down” car du coup, ça ne sera potentiellement pas aux intermédiaire de prendre en charge les coûts mais soit au ayants droits soit à l’état.

Donc du coup, le juge se retrouve propulsé dans une affaire politique et même si il est incorruptible je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’on va très lourdement lui expliquer son boulot.

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Voilà.

Le juge n’a pas à bouger le politique.

Il regarde les textes, la jurisprudence “supérieure” et juge.

Après, il faudra voir les dispo de la future loi de FP…

&nbsp;une belle occasion de rétablir l’équilibre souhaité par les AD.

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Ben oui, faut que cette histoire des coûts vienne tout gâcher la belle mécanique mise en place à coup de lobby. Sont chiants ces juges <img data-src=" />

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Est ce vraiment certains que la bonne justice sera appliquée …

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De là à croire qu’ils ont moyennement apprécié la volonté de les bypasser…. <img data-src=" /> mais je crois que ce n’est même pas ça, c’est juste l’application des lois et jurisprudences.

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Et donc pour encore un an, le blocage est maintenu ? Ca ne fait qu’allourdir les coûts des remboursements si la charge est effectivement déportée sur les ayants droits.

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C’est du coup très ironique de voir que les coûts modiques deviennent insoutenables et vis et versa.

Quelque soit l’issue du jugement, il ne sera plus possible de se cacher que le blocage passif ne représente pas une somme dérisoire et que le blocage actif sera encore pire. Au final, si les intermédiaires arrivent à se démerder, ils pourront utiliser ceci comme contre argument à leur “responsabilisation” tant souhaitée.

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Disons qu’une fois la porte ouverte, les AD pourront faire entrer le camion et donc élargir l’entrée.

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Et pour l’identification des IP : les factures des FAI en sont où? Je trouve que les FAI ne font pas trop de bruit là-dessus…

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Merci pour les url ;)

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Faut remercier le jugement :)

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Marrant ça, l’inventeur doit payer (cher) son brevet pour tenter de protéger sa propriété intellectuelle.

Mais dans ce cas: “OSEF on payera pas, question de principe”&nbsp;<img data-src=" />No limit à la connerie.

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