Meltygroup lève 10,5 millions d’euros auprès d’AccorHotels et de Bouygues
Le cash, ça fond comme neige au soleil
Le 10 novembre 2015 à 13h36
3 min
Économie
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En mars dernier, Meltygroup affirmait être sur le point de boucler une importante levée de fonds, notamment avec le concours de Bpifrance. Neuf mois plus tard, les dix millions d'euros promis sont bien au rendez-vous, mais pas avec les mêmes investisseurs que prévu.
Meltygroup, la maison mère de Melty, vient d'annoncer la réussite de sa dernière levée de fonds entamée il y a maintenant neuf mois. La société affirme avoir récolté 10,5 millions d'euros auprès de Serena Capital et Bouygues Telecom Initiatives (l'opérateur étant sponsor sur l'e-sport), deux de ses partenaires historiques, ainsi qu'auprès de Jaina Capital, le fonds d’investissement de Marc Simoncini, et du groupe AccorHotels.
Favoriser l'extension à l'international
L'entreprise indique qu'elle mettra à profit ces fonds pour « accélérer le développement des territoires à fort potentiel comme l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni », tout en « développant une stratégie commerciale indépendante pour chaque pôle du Groupe, en France et à l’international ». Bref, l'extension de la galaxie Melty continue.
La valorisation de l'entreprise suite à cette nouvelle levée n'a pas été dévoilée par les principaux concernés, mais elle est nécessairement plus élevée que la précédente, opérée en 2012. Elle avait pour rappel permis à la société fondée par Alexandre Malsch et Jérémy Nicolas de collecter 3,6 millions d'euros, avec une valorisation proche des 10 millions d'euros.
Un processus plus long que prévu
Si à première vue cette opération semble être une réussite, en se penchant un peu sur les détails, on comprend aisément que ce plan ne s'est pas déroulé sans accroc. Car si en mars 2015, Alexandre Malsch expliquait lors d'une entrevue avec nos confrères de BFM Business espérer « finaliser l'opération d'ici l'été », le réglage des derniers détails a réclamé un peu plus de temps qu'escompté.
Dans cette même entrevue, le co-fondateur de Meltygroup affirmait d'ailleurs que des discussions « avec la BPI mais aussi avec des investisseurs étrangers » étaient en cours, notamment parce que cet argent doit servir à financer la croissance du groupe à l'international. Mais au final, ni Bpifrance, ni aucun acteur étranger n'a finalement pris part au dernier tour de table.
Meltygroup ne roule pas sur l'or
L'une des raisons probables de ce manque d'engouement concerne peut-être les résultats financiers de Meltygroup. Si son chiffre d'affaires connait une croissance continue depuis 2009, son résultat net est globalement négatif. Mis à part un bénéfice de 150 000 euros enregistré sur l'exercice 2011, les autres années il était au mieux question d'un équilibre tout relatif, avec des pertes de 60 000 euros sur 600 000 euros de revenus, au pire, d'un trou de 2,4 millions d'euros l'an dernier, soit une marge brute de - 36 %. Aie.
Il faut dire que les équipes continuent effectivement de financer leur croissance sur de nouveaux marchés mais aussi des contenus divers afin de trouver de nouveaux formats pour plaire à la cible du groupe : les jeunes. Avec 10,5 millions d'euros supplémentaires dans ses caisses, Meltygroup pourra donc continuer de brûler du cash pendant encore quelques années.
Mais viendra le moment de trouver un modèle économique plus pérenne. Il faudra alors que la publicité native et le « brand-content » vantés par Sébastien Bazin, président d'AccorHotels, dans le communiqué officialisant la levée de fonds, soit plus aptes à alimenter les envies de croissance de la société, ou tout simplement à assurer son fonctionnement au quotidien.
Meltygroup lève 10,5 millions d’euros auprès d’AccorHotels et de Bouygues
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Un processus plus long que prévu
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Meltygroup ne roule pas sur l'or
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 10/11/2015 à 13h47
Ca aurais été bien de preciser ce que fait Melty. C’est pas forcement très connu .
Sinon 100% pub dépendant, non ?
Le 10/11/2015 à 13h59
C’est exactement ce que je me suis dit.
Un petit coup de Google pour me rendre compte qu’effectivement je ne semble pas être la cible de ce média (avec un vague souvenir à propos de l’enthousiasme de reporters et de quelques visites ministérielles).
Après quelques lectures… ça ne vole pas bien haut, comme les résultats.
Le 10/11/2015 à 14h07
Pour ma part je ne connaissais absolument pas alors que je suis en plein dans la cible. Ça commence mal pour eux si personne ne les connaît après 7 ans d’existence…
Le 10/11/2015 à 14h32
Comme vous , j’ai été sur leur site et le 1er truc que je vois c’est ‘secret story 9’, BEURKKKK.
Je me suis donc resservi un pastaga, et maintenant je suis moins écœuré, même si je ne comprend tjrs pas a koi ils servent.
Mais bon il en faut pour tout le monde.
Le 10/11/2015 à 14h41
Pub contre temps cerveau, un peu comme tf1." />
Le 10/11/2015 à 16h32
C’est juste une ferme à clics construite autour du concept de “galaxie en entonnoir” : une multitude de sites pour capter chaque cible commerciale et les faire retomber dans les poches du groupe.
Le 10/11/2015 à 17h27
Anéfé, j’avions point pensé à la TéVé, honte a moi.
Le 11/11/2015 à 01h32
Alexandre Malsch et Jérémy Nicolas sont des anciens de l’épitech non ?
Le 12/11/2015 à 16h23