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La gendarmerie démantèle un vaste réseau pédocriminel mondial sur la messagerie Signal

La gendarmerie démantèle un vaste réseau pédocriminel mondial sur la messagerie Signal

Le 23 décembre à 16h45

Une opération coordonnée a permis l'interpellation en France, entre les 9 et 19 décembre, de 95 membres d'un réseau pédocriminel mondial opérant sur Signal, révèle la rédaction de Gendinfo. 63 parquets, 83 unités de gendarmerie et 140 enquêteurs spécialisés cyber de la gendarmerie NTECH ou CNTECH ont été déployés parmi les 570 enquêteurs participant à l'opération sur le territoire national.

36 des 95 suspects étaient déjà connus pour des infractions sexuelles à l'égard de mineurs ou consultation de sites mettant en scène des mineurs, et 7 déjà inscrits au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Les mis en cause, âgés de 18 à 74 ans (plus un mineur de 16 ans), ne se connaissaient pas, mais figuraient dans les mêmes groupes Signal. Certains y disposaient même de droits d’administration. Ils demeurent principalement dans les régions Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes ou Grand Est. Y figurent notamment le directeur d'une association d'information aux jeunes, un éducateur sportif, et un adjoint au maire.

Les perquisitions de leurs terminaux ont permis la découverte de 375 000 photos et 156 000 vidéos. 122 ordinateurs, 330 supports numériques et 152 smartphones ont été saisis, contenant 217 To de données intéressant l'enquête.

L'enquête avait débuté en novembre 2023 avec la perquisition du téléphone d'un individu mis en cause, dans les Hauts-de-Seine, pour consultation régulière d'images à caractère pédocriminel. Les cyber-enquêteurs de la Section de recherches (S.R.) de Versailles avaient découvert l’existence de plusieurs groupes de discussions sur la messagerie chiffrée Signal, aux noms explicites.

Avec le concours de l'Unité nationale cyber (UNCyber) de la gendarmerie, les enquêteurs ont par ailleurs identifié 16 320 utilisateurs étrangers dans 130 pays, dont les autorités recevront les éléments de preuves collectées via Interpol.

Le 23 décembre à 16h45

Commentaires (6)

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Donc si je pige bien, ils ont arrêté un pédophile, lui ont demandé de déverrouiller son tel, et ont identifié ses groupes Signal.

Comment s'est passé la suite de l'enquête ? La gendarmerie a demandé à Signal la liste des IP membres du groupe (c'est possible ?) puis a demandé l'identité aux opérateurs ?

ou alors ils ont posté un lien surveillé dans les conversations, et on regardé les logs du serveur surveillé ?
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Je suppose effectivement qu'ils ont choppé un premier pédocriminel, ont fouillé sont téléphone ou ordinateur (ou les deux) et, à partir de là, ont pu accéder à ce ou ces groupes Signal.

Je suppose que Signal a du collaborer concernant les IP.
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En même temps, le compte Signal est lié au numéro de téléphone, donc une fois qu'on a accès au groupe, on a accès aux numéros de ses membres et à partir de là c'est très simple de retrouver les personnes derrière.
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Alors, cette liaison n'est plus obligatoire car on peut se créer des pseudonymes et ne diffuser que ceci afin de ne pas diffuser son numéro.
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le pseudo reste lié au compte principal activé par un N° de tel, logiquement, je crois pas qu'on puisse créer de compte sans tel...
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Un peu hors sujet, mais étonnant : La prison corse de Casabianda : le « Club Med des pédophiles » ? (20mn, 24/12/24)

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