Plus d’un million d’euros pour les start-ups d’État en 2016
Recherche développeurs pour boîtes noires
Le 02 décembre 2015 à 07h30
2 min
Droit
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Le nouvel « incubateur de services numériques » de la Direction interministérielle du numérique devrait disposer d’une enveloppe budgétaire de 1,4 million d’euros au titre de l’année 2016. Cet engagement financier traduit la volonté du gouvernement de faire émerger des « start-ups d’État ».
Profondément remanié au mois de septembre, le Secrétariat général de modernisation de l’action publique (SGMAP) compte désormais une mission officiellement chargée de mettre sur pied ces fameuses start-ups d’État – avant que celles-ci ne soient confiées à d’autres administrations plus « traditionnelles ». L’idée ? Faire travailler de petites équipes (composées par exemple d’un chef de projet et de deux développeurs) sur un problème précis. Et ce dans un laps de temps relativement court, de l’ordre de quelques mois.
C’est ainsi qu’a vu le jour le simulateur « Mes-Aides », élaboré à partir du logiciel libre Open Fisca, ou bien encore le programme « Dites-le nous une fois ». Henri Verdier, le nouveau numéro un de la DINSIC, nous expliquait que cette méthode consistait à avoir rapidement de premiers utilisateurs, pour améliorer constamment le rendu final « autour d'usages réels », plutôt que d’attendre plusieurs mois (voire années) avant de proposer un outil perfectionné – les ratés de projets pharaoniques tels que Louvois étant manifestement restés dans beaucoup d’esprits...
En juin dernier, le gouvernement vantait les mérites des méthodes de développement agiles et annonçait qu’une « dizaine » de start-ups d’État seraient progressivement déployées d’ici 2017, « dans des domaines variés ». Les documents annexes au projet de loi de finances pour 2016 nous apprennent que l’exécutif a ainsi décidé d’allouer 1,4 million d’euros (en crédits de paiement) au nouvel incubateur de services numériques. Au regard des 200 000 euros pris auparavant sur le budget du SGMAP pour Mes-Aides, on peut imaginer que six ou sept projets pourraient être financés l’année prochaine.
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 02/12/2015 à 07h50
Mode verre plein : c’est bien d’aider les startups, surtout si elles utilisent du logiciel libre " /> (n’est-ce pas Najat ?)
Mode verre vide : c’est même pas 20% du budget de l’Hadopi " />
Le 02/12/2015 à 07h51
“expliquait que cette méthode consistait à avoir rapidement de premiers utilisateurs, pour améliorer constamment le rendu final « autour d’usages réels », plutôt que d’attendre plusieurs mois (voire années) avant de proposer un outil perfectionné – les ratés de projets pharaoniques tels que Louvois étant manifestement restés dans beaucoup d’esprits… ”
Ouais enfin Louvois avait pour but d’harmoniser différents services militaires. Ils ont voulu se servir d’un projet informatique pour ça…
C’est pas en le découpant qu’il aurait mieux réussi hein. En fait ça lui aurait enlevé son intérêt même, donc ça n’a pas de sens de l’impliquer ici le pauvre " />
Le 02/12/2015 à 08h13
1,4 million d’euros !? C’est même pas ce dont a besoin une startup normale pour pouvoir bosser un peu correctement. " />
Le 02/12/2015 à 08h18
Le 02/12/2015 à 10h08
C’est que dalle quand on voit qu’une boite comme Parot lève plus de 300M pour s’étendre.
C’est au moins 50M d’euros qu’il faudrait voire 100M.
Le 02/12/2015 à 10h10
C’est forcément des start-up dans le domaine IT j’imagine ?
Le 02/12/2015 à 10h32
1,4 million…. ce n’est meme pas l’argent de poche distribuée à chaque startup US par les autorités américaines via diverses formes de financements
Le 02/12/2015 à 12h07
Il ne s’agissait pas de le découper, mais de livrer quelque chose certes d’incomplet, mais surtout plus rapidement, de façon incrémentielle.
Le 02/12/2015 à 12h10
Ce ne sont pas des startups au sens d’entreprises avec SIREN et compagnie. Ce sont des startups dans leur fonctionnement, mais composées de personnes fonctionnaires ou en CDD ou contractuels, intégrées au SGMAP.
Mais sinon oui, de ce que j’ai vu, leur raison d’être est principalement de développer des outils et des plateformes pour simplifier des trucs.
Le 02/12/2015 à 18h09
Jusqu’à maintenant la mission n’avait pas d’existence propre, donc c’est un progrès.
Par contre le montant est grosso-modo ce qui est dépensé aujourd’hui, en tirant sur d’autres services, donc pas d’effet waouw, et plutôt des questions sur les perspectives de croissance. À suivre !
@Crysalide: 50-100 millions surtout pas, ce serait trop, les règles de 3 ne marchent pas dans les grandes organisations, ce serait du gâchis et ça détruirait l’initiative (bureaucratie, chasses au pouvoir …).
Mais 5-10 de manière progressive, ça donnerait de la visibilité et de la marge de manoeuvre.