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Le gouvernement va élargir ses outils de veille numérique sur l’opinion publique

Le gouvernement va élargir ses outils de veille numérique sur l’opinion publique

Après l'observation des réseaux sociaux, le Service d’information du gouvernement élargit sa veille numérique aux recherches sur les moteurs et aux signaux faibles comme les appels à rassemblements.

Le 01 novembre à 10h01

Depuis des décennies, l'exécutif français a passé des commandes aux entreprises de sondage pour essayer de connaître l'état de l'« opinion publique » sur tout un tas de sujets plus ou moins politiques, avec en point d'orgue l'affaire politico-financière des sondages de l'Élysée sous Nicolas Sarkozy.

Avec l'utilisation de plus en plus massive des réseaux sociaux, le Service d’information du gouvernement (SIG) a progressivement ajouté aux sondages une surveillance des réactions en ligne des Français à l'action publique et à ces sujets politiques. En 2021, le SIG avait lancé un appel d'offres de trois lots pour que des entreprises lui fournissent des outils pour faire ces analyses à chaud de l'état d'esprit des français.

Nos confrères de l'Informé ont repéré que le SIG a, cette année, élargit cette demande en créant une liste (disponible sur le Bulletin officiel des annonces des marchés publics) de cinq lots pour un montant maximal de 1,26 million d'euros hors taxes par an, soit 5,05 millions d’euros sur quatre ans.

Analyse des réseaux et des recherches en ligne

À l'écoute des réseaux sociaux (social listening, en bon français), le SIG a ajouté celle des recherches en ligne sur les moteurs (search listening) ainsi que des signaux faibles « pour distinguer ceux qui sont le plus susceptible d'impacter l'activité gouvernementale », dont les appels à rassemblement initiés sur le web.

Le premier lot est décrit comme la mesure d'impact en temps réel des contenus publics accessibles en ligne et concerne l'analyse des publications des internautes français sur Internet, aussi bien sur les réseaux sociaux, les plateformes de vidéos que la publication d'articles ou des discussions sur des forums. Les outils utilisent les diverses statistiques d'engagement pour faire remonter ou non les différents sujets au service du gouvernement.

Le lot 2 doit permettre au SIG mais aussi à d'autres services du gouvernement d'avoir des outils de suivi de ces indicateurs.

Mais comme l'ont donc remarqué nos confrères, le SIG a notamment ajouté un lot 3 pour la détection « de signaux faibles qualifiés pour distinguer ceux qui sont le plus susceptible d’impacter l’action publique ». Une fois détectés, ces signaux doivent être intégré à l'outil de reporting. Et le lot 4 est « dédié au search listening, une méthode d’analyse complémentaire de l’écoute sociale, qui permettra d’étudier les mots clés les plus spontanément recherchés (SEO / hashtags utilisés / FAQ / etc.) afin d’orienter les stratégies de communication ».

La demande porte, comme l'explique un des documents de l'appel d'offre (PDF), sur « la fourniture d’outils et d’études de social et search listening, de mesure d’impact sur les conversations en ligne pour détecter, analyser et mesurer les préoccupations et attentes des internautes vis-à-vis de l’action du Gouvernement et de l’actualité en général ». L'appel d'offre demande d'intégrer aux outils les « innovations techniques, avec notamment le déploiement de l'intelligence artificielle qui doit permettre des gains de temps significatifs dans l’exploitation fine de données toujours plus exponentielles, via notamment la proposition de tableaux de bord ou encore la détection qualifiée de signaux faibles, au-delà de l’identification de leur viralité ».

La présidentielle incluse dans la période d'analyse

Comme le souligne l'Informé, le sujet est particulièrement critique puisque plusieurs élections législatives anticipées et le scrutin présidentiel de 2027 sont inclus dans la période couverte par les cinq lots.

Le service du gouvernement justifie ces cinq lots auprès de nos confrères par la nécessité de coller aux évolutions technologiques, ce qui correspond au texte ci-dessus. À nos confrères, ce service explique ne pas avoir jugé utile de saisir la CNIL pour l'utilisation de ces données qui sont accessibles publiquement. « Les données privées dans les groupes Facebook ou comptes Instagram privés ne sont pas accessibles via les outils et ne sont pas traitées », a précisé le SIG à l'Informé.

La date limite de réponse est le mercredi 6 novembre et il faudra attendre mars prochain pour connaître les prestataires choisis.

Le 01 novembre à 10h01

Commentaires (3)

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SIG 14M
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Académie du climat 2,8M

Si vous voulez faire des économies pour des services qui ne servent à rien...
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Ça doit quand même être bien chiant de développer plein d'outil d'analyse, faire des réunions et des rapports.

Pour qu'après lecture les politiciens te sortent "ah oui mais moi je pense que c'est un tel soucis imaginaire le problème, mettez vos analyse a la poubelle"
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  • La présidentielle incluse dans la période d'analyse

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