Le projet AMP détaille son support des paywalls
Le payant sur mobile sera-t-il enfin rapide et pratique ?
Le 10 février 2016 à 15h00
4 min
Internet
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Le projet AMP vient enfin de faire connaître les premiers détails techniques de sa solution pour permettre un chargement rapide des contenus en accès payant sur mobile. Reste à convaincre les éditeurs qui vont devoir tout mettre en place.
Comme nous l'avons évoqué récemment, les services de diffusion « rapide et mobile » de l'information ont attaqué 2016 avec de nombreuses nouveautés. Et alors qu'Apple News n'est pas encore disponible en France, on apprenait récemment que le service pourrait gérer nativement les abonnements proposés par certains sites.
Aujourd'hui, c'est au tour du projet AMP (Accelerated Mobile Pages), notamment porté par Google et Twitter (voir notre analyse), de détailler sa position sur le sujet. Dès son annonce, il avait en effet été précisé que les sites proposant une offre payante auraient toute leur place, mais rien n'avait encore été indiqué clairement.
Proposer un accès rapide, même pour une offre payante variée
Pourtant la question est cruciale, car la pratique est diverse dans le domaine de l'accès payant à l'information, et réussir à trouver une solution technique afin de fédérer les outils est complexe.
C'est ce que confirme l'équipe dans un billet de blog : « Il y a différents systèmes d'authentification et de gestion de l'identité, et de nombreuses approches pour la gestion des utilisateurs et le contrôle de leur accès. Il en est de même pour les solutions de paiement, les offres d'abonnement, les solutions de SSO, les restrictions géographiques, etc. ».
Il fallait ainsi créer une solution relativement ouverte, mais qui permet de garder l'utilisateur et son identité en sécurité. De plus, la promesse d'AMP reste de proposer une solution simple et rapide d'accès aux contenus, il fallait donc éviter d'aboutir à une usine à gaz.
Des éléments génériques à adapter, et un identifiant unique du lecteur
Ainsi, plusieurs éléments ont été mis en place. Les pages accessibles de manière payante disposent d'un marquage spécifique afin de délimiter les zones en accès libre ou non. Lors du chargement du contenu, le runtime AMP demande aux serveurs de l'éditeur les instructions pour l'affichage en fonction des informations de l'utilisateur.
Avec ces différents éléments, le contenu est affiché soit de manière complète, soit avec une limitation en terme de nombre de lecture (metered paywall) ou de manière partielle avec une incitation à l'abonnement. Si une connexion est nécessaire, l'utilisateur sera renvoyé vers le site de l'éditeur, ce qui lui donne le contrôle sur ce point.
Dans la pratique, chaque lecteur se verra attribué un ID (anonyme et unique) et propre à chaque éditeur (les détails techniques sont disponibles dans ce document). Par défaut, il est valable pour une durée d'un an, mais les contraintes imposées par le navigateur de l'appareil concernant les cookies sont suivies.
Reste à convaincre et à mettre en place
Là encore, rien ne dit comment va être gérée la question du consentement pour la lecture ou le dépôt d'information sur l'appareil de l'utilisateur afin de se conformer à la règlementation en vigueur en Europe. Il sera intéressant de voir comment la CNIL intervient sur cette question.
Quoi qu'il en soit, les partenaires de Google trouvent bien entendu l'ensemble très réussi. Reste à voir ce qu'il en sera au moment où les équipes techniques devront implémenter la solution et surtout, lorsque chacun devra prendre la décision d'adapter ou non son système.
La documentation technique est accessible par ici, un exemple est détaillé par là. Pour rappel, l'équipe du projet AMP organise une présentation sous Hangouts le 12 février prochain de 18 h à 19 h pour ceux qui voudraient en savoir plus.
Le projet AMP détaille son support des paywalls
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Proposer un accès rapide, même pour une offre payante variée
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Des éléments génériques à adapter, et un identifiant unique du lecteur
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Reste à convaincre et à mettre en place
Commentaires (2)
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Abonnez-vousLe 10/02/2016 à 15h30
Entre les cookies et le fingerprinting, c’est vrai que c’est vachement différent…
Le 10/02/2016 à 15h32
La CNIL ne fait pas de différence de toutes façons. Mais à un moment donné il faut bien dédupliquer les utilisateurs, identifier pour compter le nombre de lecture ou rattacher à un compte… C’est tout le souci de la situation actuelle, à force de ne se préoccuper de rien, on se méfie de tout, parfois sans vraiment comprendre.