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Justice, police : nouvelle étape sur l’échange de données entre UE et États-Unis

Mais le Parlement a son mot à dire

Justice, police : nouvelle étape sur l'échange de données entre UE et États-Unis

Le 03 juin 2016 à 15h20

Alors que le Privacy Shield subit le feu des critiques européennes, des représentants de l'Union et des États-Unis ont signé un accord sur le partage de données personnelles entre autorités. Le texte doit toujours être validé par les eurodéputés, dont certains affichent clairement leur scepticisme.

Une main dit oui, l'autre risque de dire non. Hier, la Commission européenne a annoncé la signature d'un accord entre des représentants européens et américains sur l'envoi de données personnelles entre forces de police. Il s'agit d'Ard van der Steur, ministre hollandais de la Sécurité et de la Justice, de la procureure générale des États-Unis, Loretta E. Lynch, et du vice-secrétaire à la Sécurité nationale américaine, Alejandro Mayorkas.

Cet accord-cadre (« Umbrella agreement ») couvre la transmission de données personnelles par les autorités européennes aux autorités américaines. Cela en offrant plus de garanties que l'accord précédent, du moins selon ses signataires.

« L'accord fixe de hauts standards pour la protection des données personnelles par les autorités. Il renforce également la sécurité juridique et améliore les droits des citoyens, alors qu'il facilitera la coopération entre Union européenne et États-Unis pour combattre le crime, y compris le terrorisme » vante la Commission dans son communiqué. Rien de moins.

Des garanties... à garantir

En principe, l'accord doit permettre aux citoyens européens de s'adresser à la justice américaine sur l'utilisation de ses données, en bénéficiant des mêmes droits que les Américains eux-mêmes... Il doit aussi garantir le niveau de protection des données dont bénéficient les Européens au sein de l'Union. Un vaste programme, dont certaines cases ne seraient pas vraiment cochées.

Selon l'association de défense des libertés numériques Access Now, cet accord a trop de limites pour être acceptable, malgré l'accord de la Commission européenne et du Conseil de l'Europe à son sujet. En fait, l'accord était prêt à être signé par l'UE et les États-Unis en septembre, à une condition que les Européens puissent déposer des recours devant la justice américaine en cas de contentieux.

Une demande suivie par les États-Unis en février, via une loi spécifique, qui ne convient pas à Access Now. « Cette loi américaine a tant d'exception qu'elle est inefficace » estime l'association, qui rappelle que les USA peuvent décider à tout moment de supprimer cette protection pour les citoyens d'un pays particulier. La loi serait également inefficace en cas de recours contre la surveillance par les services de renseignement.

La balle dans le camp du Parlement européen

« La prochaine étape sera d'obtenir l'aval du Parlement européen » note la Commission dans son communiqué. Le Parlement a un droit de veto sur le texte, relançant ainsi les allers retours entre institutions européennes. Jusqu'ici, celui-ci s'est montré assez sceptique sur la question. Dans une analyse datée de janvier, les services légaux du Parlement relèvent ainsi que l'accord a priorité sur le droit européen. Une question qui n'a pas été réglée depuis.

À Ars Technica, l'eurodéputée Sophie in ’t Veld affirme que, si des exceptions à la protection des données peuvent être supprimées, elle doute qu'elles le seront dans les faits. Il reste donc à voir quelle sera la position de ses collègues de la commission des libertés (LIBE) et en séance plénière.

Globalement, les eurodéputés sont très sensibles sur ces questions. Les débats autour du Privacy Shield, le successeur du Safe Harbor qui doit garantir la protection des données européennes aux États-Unis, ont été plus qu'animés. Alors que la Commission donne aisément son aval au texte, les eurodéputés ont regretté la faiblesse des recours possibles des Européens aux États-Unis... Le même exact reproche fait à l'accord-cadre du jour. Ce scepticisme sur le Privacy SHield est d'ailleurs partagé par les CNIL européennes, qui pointent l'incohérence du texte proposé par les négociateurs.

Commentaires (9)

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ça n’intéresse que ceux qui ont quelque chose à cacher.

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picatrix a écrit :



ça n’intéresse que ceux qui ont quelque chose à cacher.







Pas assez de monde ici. Mais force est de reconnaitre la constance de tes efforts <img data-src=" />


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picatrix a écrit :



ça n’intéresse que ceux qui ont quelque chose à cacher.





Mouais, dans ce cas, balade toi à poil et on verra la suite des évènements !



‘dredi, troll, toussa …

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Cet accord-cadre (« Umbrella agreement ») couvre la transmission de données personnelles par les autorités européennes aux autorités américaines.



Et dans l’autre sens?

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Ami-Kuns a écrit :



Cet accord-cadre (« Umbrella agreement ») couvre la transmission de données personnelles par les autorités européennes aux autorités américaines.



Et dans l’autre sens?





Les autorités européennes ont déjà pas les moyens d’analyser leurs propres données, elles n’auraient guère d’utilité à en avoir plus.



Surtout que quand les US trouvent un truc qui nous concerne dans leurs données, ou les nôtres, ils partagent les conclusions (du moins si ça concerne la sécurité, après dans l’indus c’est autre chose…), on a donc pas trop de raison de se plaindre de ce point de vue là.


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Je me suis posé la même question. A chaque article que je lis sur le sujet, ici ou ailleurs, on pourrait avoir l’impression que c’est à sens unique tous ces accords en cours de négociation&nbsp;<img data-src=" />

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eliumnick a écrit :



Pas assez de monde ici. Mais force est de reconnaitre la constance de tes efforts <img data-src=" />





J’avoue que cet article passe un peu inaperçu niveau commentaires.

MAis l’effort est louable ^^





Vin Diesel a écrit :



Mouais, dans ce cas, balade toi à poil et on verra la suite des évènements !



‘dredi, troll, toussa …

<img data-src=" />





Dans la rue ça peut mal passé, surtout devant des hommes en uniforme.

Encore que sans ceinture, il pourraient le laisser passer, vu qu’il n’aurait rien à cacher xD





Ami-Kuns a écrit :



Cet accord-cadre (« Umbrella agreement ») couvre la transmission de données personnelles par les autorités européennes aux autorités américaines.



Et dans l’autre sens?





Déjà le nom “Umbrella”.. faut pas chercher, c’est un accord pour multinationale complotiste !

[]—&gt;



Sinon, en effet, l’article est clair sur un sens, et encore, et pas du tout sur l’autre.





Bejarid a écrit :



Les autorités européennes ont déjà pas les moyens d’analyser leurs propres données, elles n’auraient guère d’utilité à en avoir plus.



Surtout que quand les US trouvent un truc qui nous concerne dans leurs données, ou les nôtres, ils partagent les conclusions (du moins si ça concerne la sécurité, après dans l’indus c’est autre chose…), on a donc pas trop de raison de se plaindre de ce point de vue là.





Ils partagent si ils n’ont pas d’intérêt à ne pas partager.

Y’a quand même une nuance assez important dedans par rapport à ce que tu racontes.



Si pour eux c’est plus intéressant qu’un truc est lieu, il vont tout garder pour eux.

D’autant plus si tu ne fais pas partie des “5 eyes”, ce qui est le cas de la France.


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the_Grim_Reaper a écrit :



Ils partagent si ils n’ont pas d’intérêt à ne pas partager.



  Y'a quand même une nuance assez important dedans par rapport à ce que tu racontes.        






  Si pour eux c'est plus intéressant qu'un truc est lieu, il vont tout garder pour eux.        

D'autant plus si tu ne fais pas partie des "5 eyes", ce qui est le cas de la France.








  Oui bien sûr, si ils ne veulent rien dire, ils ne diront rien. Mais ce que j'entends par sécurité c'est attentats/assasinats, et si ce que t'entends c'est qu'ils s'amusent à garder ce genre de conclusion pour eux, c'est du complotisme.       






 Tout fini par se savoir (cf wikileaks, snowden...), donc l'intérêt limité qu'ils pourraient gagner à ne pas partager, par exemple une info sur l'attentat du bataclan, leur couterait extrêmement cher, tôt ou tard. En fait, ils se rendraient immédiatement responsable de l'attentat pour ne pas l'avoir prévenu. Qu'ils ne soient pas là pour nous faire plaisir c'est une chose, mais tu sous entends qu'ils sont débiles et malveillants là... Je ne sais pas ce que t'as contre eux, mais nous aider sur ces sujets est toujours dans leur intérêt, le nier est aberrant, 5eyes ou pas.

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Bejarid a écrit :



Oui bien sûr, si ils ne veulent rien dire, ils ne diront rien. Mais ce que j’entends par sécurité c’est attentats/assasinats, et si ce que t’entends c’est qu’ils s’amusent à garder ce genre de conclusion pour eux, c’est du complotisme.




 Tout fini par se savoir (cf wikileaks, snowden...), donc l'intérêt limité qu'ils pourraient gagner à ne pas partager, par exemple une info sur l'attentat du bataclan, leur couterait extrêmement cher, tôt ou tard. En fait, ils se rendraient immédiatement responsable de l'attentat pour ne pas l'avoir prévenu. Qu'ils ne soient pas là pour nous faire plaisir c'est une chose, mais tu sous entends qu'ils sont débiles et malveillants là... Je ne sais pas ce que t'as contre eux, mais nous aider sur ces sujets est toujours dans leur intérêt, le nier est aberrant, 5eyes ou pas.







Si une prépa d’attentas dans nos contrés les arranges, ils ne diront rien, c’est ce que je dis.

Je ne parle même pas des conclusions.



L’intérêt est sur du court/moyen terme.

Snowden pour reprendre ton exemple, il est parti en 2012, les données pour certaines ne sortent réellement que 4 ans plus tard.


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