En ligne, la misogynie utilisée pour saper la liberté d’expression
Nevertheless, she persisted
Le 06 avril 2023 à 15h37
9 min
Société numérique
Société
Un travail au long cours de l’organisation #ShePersisted détaille comment la misogynie est utilisée en ligne pour saper la liberté d’expression des femmes et menacer certains fondements démocratiques. Point notable : les plateformes numériques tirent profit de la violence ambiante.
Membre de la section étudiante du Congrès National Indien, Angellica Aribam s’est résignée à ce qu’être visée par des violences numériques devienne « partie intégrante » de sa vie quotidienne. Politique à Delhi, membre du Aam Aadmi Party (AAP, qui dénonce la corruption et plaide pour la légalisation de l'homosexualité), Atishi Singh s’est résolue à ne plus utiliser son deuxième prénom (Marlena) à force de se voir accusée par des rumeurs disséminées en ligne d’être chrétienne née hors du pays.
Présidente du Congrès National Indien, Sonia Gandhi s’est vue accusée à répétition d’avoir été danseuse dans un bar avant d’entrer en politique. Toujours en ligne, sa fille Priyanka Gandhi a été cataloguée comme belle mais incapable, ou encore souffrant de troubles mentaux. Ministre des Affaires étrangères de 2014 à 2019, Sushma Swaraj a de son côté été visée par des volées d’appels à la violence physique après qu’elle a publiquement soutenu un couple interreligieux (un sujet qui soulève énormément de tensions dans le pays).
En Inde, la désinformation misogyne et le cyberharcèlement sont utilisés par une série d’acteurs, trolls à la solde du gouvernement en tête, pour s’attaquer aux femmes politiques, journalistes ou activistes qui occupent l’espace public et tenter de les faire taire.
Si elles font partie d’une minorité religieuse (islam ou christianisme, par exemple), sont Dalits ou issues des castes les plus basses de la société (théoriquement interdites par la loi, les discriminations dues à la caste restent profondes), alors les violences numériques se font encore plus fortes.
C’est le constat que formule #ShePersisted, une initiative œuvrant pour la lutte contre la désinformation genrée et les attaques numériques contre les femmes. Publié début avril 2023, son rapport (.pdf) dédié à la situation indienne s’inscrit dans la publication d’une série de travaux sur le sujet de la monétisation de la misogynie par les plateformes numériques à travers le globe.
À terme, cinq publications s’attarderont sur les cas spécifiques de la Hongrie, l’Italie, l’Inde, le Brésil et la Tunisie. Ces études s’appuient sur l’interview d’une centaine de femmes dans le monde.
La désinformation de genre, un phénomène spécifique
#ShePersisted définit la désinformation de genre comme des attaques et des informations fausses ou trompeuses répandues en ligne pour s’en prendre à des femmes politiques, journalistes ou autres figures publiques, dans le but de leur nuire.
La spécificité que joue le genre dans ce type de phénomène est visible à plusieurs endroits : les récits utilisés dans les campagnes de désinformation sont le plus souvent construites à partir de clichés misogynes et participent à véhiculer des stéréotypes sur les rôles des femmes et des filles.
Les contenus comprennent très souvent des images, utilisées dans une volonté dégradante. Et ces éléments de désinformation sont plus « collants » (stickiers) que les campagnes classiques de désinformation malveillantes, c’est-à-dire que les victimes ont plus de mal à se défaire de l’image faussée qui leur a été accolée que dans d’autres cas de violences numériques similaires.
Dans un entretien organisé par l’ONG EU Disinfo Lab, l’autrice du rapport #ShePersisted souligne qu’un nombre croissant d’acteurs – la journaliste récemment nobelisée Maria Ressa comprise – alertent sur les risques que ce type de désinformation pose pour les droits des femmes et des filles et pour la démocratie dans son ensemble. En effet, ces campagnes visent autant à déprécier l’image des femmes actives dans l’espace public qu’à en décourager de futures de rejoindre l’arène politique.
Manipulations gouvernementales et laisser-faire des plateformes
Le cas indien est intéressant à plusieurs points de vue. Dirigée par le parti de droite nationaliste Bharatiya Janata Party (BJP) depuis 2014, le pays a vu son premier ministre Narendra Modi se tourner vers un mode de gouvernement toujours plus autoritaire au fil des ans, au moment même où l’usage du numérique explosait. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population possède au moins un compte sur un réseau social – 530 millions de comptes sur WhatsApp, 448 millions d’usagers de YouTube, 410 millions d’inscrits à Facebook, etc.
Or l’Inde fait aussi partie des vastes régions du monde où les efforts de modération des géants numériques sont faibles, voire inexistants. WhatsApp a ainsi servi à de multiples reprises à alimenter de la désinformation et de la violence, au point d’avoir joué un rôle documenté dans plusieurs cas de lynchages.
Or différents observateurs constatent que dans le pays (comme ailleurs sur la planète), des entreprises comme Meta ont pu renoncer à certaines campagnes de lutte contre la désinformation lorsqu’elles ont constaté que celles-ci étaient poussées par des gouvernements locaux, y compris si ces manœuvres vont à l'encontre de leurs conditions d'utilisation et mettent des opposants à risque.
En parallèle des possibilités d'expression quasiment illimitées laissées par les plateformes, le pays est passé de la 80e à la 150e place de l’index mondial de la liberté de la presse, sur 180 pays. Ce 6 avril, le gouvernement indien a par ailleurs passé un amendement visant à accroître son contrôle sur les contenus numériques, ce que l'ONG Access Now dénonce comme une nouvelle attaque contre la liberté d'expression. Les droits des femmes et des minorités sont, eux aussi, menacés.
En effet, note #ShePersisted, les armées de trolls se sont professionnalisées au fil des ans pour profiter du chaos ambiants, y compris des trolls gouvernementaux (les « yodhas », c’est-à-dire « soldats »). Selon la journaliste Swati Chaturvedi, ceux-ci s’organisent politiquement pour attaquer en ligne les journalistes, les minorités ainsi que celles et ceux qui expriment des opinions divergeant de celles du gouvernement.
Un business model qui profite de la haine
En cela, le cas indien rejoint un phénomène récurrent à l’échelle mondial : #ShePersisted constate effectivement la présence de profils spécifiques qu’elle qualifie de « super-spreaders » (super-diffuseurs) de désinformation spécifiquement misogyne.
En l'occurrence, l’organisation pointe ceux de personnalités politiques jouant spécifiquement d'une forme de virilité, les acteurs autoritaires et illibéraux et la manosphère (un ensemble de communautés se targuant d’être misogynes et dont un récent rapport du Centre for research and evidence on security threats britannique pointait les liens nombreux avec les extrêmes-droites, elles aussi très habiles en ligne).
Surtout, il illustre bien la tendance des plateformes à la non-réaction. Co-fondatrice de #ShePersisted et autrice des rapports sur la monétisation de la haine, Lucina Di Meco pointe en effet que si les médias sociaux n’ont inventé ni le sexisme ni l’autoritarisme, en revanche, « ils ont fourni aux acteurs illibéraux de nouveaux outils extrêmement efficaces pour attaquer les citoyens et saper les droits humains ».
Les plateformes accueillant les discussions et les vagues de désinformation ont un rôle à jouer dans la protection des utilisateurs, estime la chercheuse. Or, elles ont échoué dans cette mission, voire l’ont aggravé par l’intermédiaire d’algorithmes qui font souvent des contenus violents les éléments les plus viraux. Plusieurs des personnes interrogées par l’ONG soulignent que la violence présente en ligne est sans commune mesure avec ce que se permettent les gens hors ligne, lors de rencontres physiques.
En 2017, le chercheur Guillaume Chaslot revenait par exemple sur la propension de l’algorithme de YouTube à promouvoir avant tout les contenus violents et/ou faux. Trois ans plus tard, parmi les éléments révélés par Frances Haugen, on a notamment découvert que Meta avait survalorisé les contenus suscitant l’usage de l’émoji « colère » par rapport aux autres... et qu'en 2020, 87 % du temps de modération avait été alloué aux seuls États-Unis.
Une problématique mondiale
Si le travail de #ShePersisted s’est attardé sur cinq pays spécifiques, le phénomène décrit est bien plus large. Signalons par exemple le déversement de violence sexiste qui s'est opéré sur les réseaux sociaux au moment du jugement de l’affaire opposant l’acteur Johnny Depp et l’actrice Amber Heard, phénomène très bien décrit dans un documentaire diffusé sur France 5.
Citons aussi les cas de Jessikka Aro, journaliste finlandaise harcelée par les trolls russes après avoir révélé leur existence, d’Ursula Gauthier, grand reporter à L’Obs, attaquée par les « petits pouces roses », armée numérique chinoise, avant d’être exclue du pays, ou encore de Nadia Daam, violemment attaquée après une chronique au sujet de certains utilisateurs du forum jeuxvideos.com
Très récemment, les femmes députées d’Europe Écologie les Verts ont même lancé un compte Instagram pour sensibiliser aux types de violences qu’elles subissent quotidiennement en ligne.
Pour améliorer la situation, #ShePersisted travaille avec des organisations internationales et milite pour que les plateformes numériques soient mieux sécurisées. L’organisation édite aussi un outil pour aider les femmes exposées dans l’espace public à s’armer contre ce type de problématique.
En France, le fait de harceler une personne en ligne est considéré comme une circonstance aggravante au délit de harcèlement et peut être puni de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
En ligne, la misogynie utilisée pour saper la liberté d’expression
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La désinformation de genre, un phénomène spécifique
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Manipulations gouvernementales et laisser-faire des plateformes
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Un business model qui profite de la haine
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Une problématique mondiale
Commentaires (19)
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Abonnez-vousLe 06/04/2023 à 18h16
Les siècles passent et rien ne change : les militants du patriarcat dans toute leur splendeur sont toujours vociférateurs.
De plus internet, leur procure une certaine impunité.
Le 07/04/2023 à 09h25
Le patriarcat est la forme masculine du matriarcat
Le patriarcat n’est pas si vieux que cela, cela fait surtout 2 siècles que la société a renforcé les inégalités.
C’est surtout cela que je retiens de cet article, oui.
Le 06/04/2023 à 19h44
Il est clair que l’utilisation des réseaux sociaux pose des problèmes inédits pour ce qui est du harcèlement. Mais il y a un problème qui, si les autorités font correctement leur travail, ne se pose pas, c’est bien celui de l’impunité : l’anonymat n’existe pas, et il y a belle lurette que le net n’est plus “l’espace sans foi ni loi” que se plaisent encore à décrire les politiques. Les lois existent, il faudrait peut-être les appliquer.
Après, pour reprendre le thème d’une grande partie de l’article, je ne sais pas où en est la législation sur le sujet en Inde, ma remarque précédente vaut pour la France.
On ne peut que souhaiter beaucoup de courage à toutes les victimes de harcèlement, en ligne ou non, quelle que soit la raison…
Le 07/04/2023 à 06h16
A partir du moment où le gouvernement Indien a des fermes à trolls dirigées vers ce qui lui déplait dans sa population il n’y a rien à attendre de lui.
Le 07/04/2023 à 08h51
….. devienne « partie intégrante » de sa vie quotidienne.
quand on, en, arrive à ce stade, c’est qu’on a loupé ‘quelque-chose’ !
(c’est malheureux)
Le 07/04/2023 à 10h06
Les fameux mâles Alpha qui expliquent tranquillement sur les réseaux sociaux que le mariage n’a d’utilité que pour les femmes, ou que l’homme donne sa “puissance de vie” lors du coït pour relativiser les souffrances de l’accouchement (oui, des mecs comparent une éjaculation à un accouchement, vu personnellement dans des vidéos TikTok extraites de podcasts ou de streams). Et je passe la notion nébuleuse de “misère sexuelle” qui justifierait que les femmes aient des devoirs envers les hommes. Bref, la femme au foyer pour faire à manger et faire des massages à l’homme revenu de la chasse.
Le 07/04/2023 à 12h05
Sérieusement ? Du coup je ne sais pas si j’ai envie d’en rire ou de mettre le feu à des choses…
Le 07/04/2023 à 14h22
Je n’ai vu qu’un seul gars affirmer une chose pareil au micro d’un stream ou d’un podcast. Mais quand on voit des gars comme Andrew Tate qui s’est fait arrêté par la police roumaine suite à la réactivation de son compte Twitter, ça ne donne pas envie de rire. Il y a vraiment des gens qui ont des intérêts à propager des idées qui les protègent ou qui leur profitent.
Le 07/04/2023 à 13h15
a bas le patriarcat et le matriarcat !!
Je déteste cette mode de prôner le matriarcat…mais suis en effet pour la fin du patriarcat.
Comme si une société gérée par les femmes garantissait un monde meilleur..quelle naiveté.
Margaret Thatcher
Le 11/04/2023 à 10h18
Merci infiniment, Mathilde Saliou, pour cet excellent article très documenté !
Le seul espèce de “remède” que l’humanité a trouvé, certains diraient que c’est le moins pire, c’est la Démocratie. Et en particulier cet aspect essentiel de la Démocratie qui n’est pas assez mis en avant, ni discuté, ni débattu : la mise en place de contre-pouvoirs forts, pour empêcher les abus de toutes sortes, tels que ceux commis par le premier ministre Indien (pas de majuscule à premier ministre, ce gars ne les mérite pas).
A ce titre, aucune démocratie au monde ne peut se targuer d’être un exemple parfait.
Lors d’une fête associative, il y a “quelques” temps déjà (vi je suis vieux) au cours de laquelle mon groupe de Rock et moi donnions un mini-concert, j’ai eu l’occasion de papoter avec un politique local, et d’exposer mes idées sur la question.
Vous savez ce qu’il m’a répondu ? Il m’a dit en gros que les contre-pouvoirs c’est bien, mais que ça menace la société d’“immobilisme”. Donc pour résumer : par peur de ce fameuuuh “immobilisme” les sociétés démocratiques limitent en fait les contre-pouvoirs (et le 1er contre-pouvoir, ce sont les journalistes, qui peuvent être de vrais cailloux dans les chaussures des pouvoirs, quels qu’ils soient).
Donc la concentration des médias (ex. : Bolloré) à laquelle on assiste depuis des années arrange bien les gens au pouvoir en général…
C’est complètement faux, lis la bible, ou n’importe quel autre livre dit “religieux”, tu verras de “belles” expressions d’un patriarcat qui existe depuis la nuit des temps.
Si tu t’intéresse un peu à l’Histoire, il y a de nombreux exemples (et quelques contre-exemples, mais qui ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan) de sociétés où des modèles patriarcaux ont emprisonné les femmes (et les hommes aussi) dans un système de domination-soumission complexe qui limite toute pensée et/ou réflexion distanciée d’avec sa propre condition.
Jeanne d’Arc, qui a un temps servi un certain pouvoir et l’a aidé à conquérir le trône, ne pouvait que finir sur un bûcher, parce qu’elle a manifesté une volonté d’indépendance hors-dogme qui ne pouvait que déplaire, notamment au pouvoir religieux.
De nos jours, si tu veux un bel exemple de tentative d’imposer un pouvoir patriarcal, intéresse-toi à ces nombreuses associations, partis et autres groupements censés êtres “religieux” (évangélistes, etc..) qui militent - entre autres - contre l’avortement. Il apparaît très clairement que leur véritable but est d’imposer aux femmes un modèle pseudo-religieux de soumission patriarcale.
Et je dis bien “pseudo-religieux” car quand tu te mets à lire les textes religieux, et quand tu les compare à leur interprétation par les “autorités” (et autres “maîtres.ses à penser”) religieuses en général, il y a vraiment de quoi crier à l’arnaque, tellement chacun d’eux arrange tout à sa sauce…
La vérité, c’est que ces textes sont tellement ambigus et contradictoires (normal, ils viennent de plusieurs sources complètement différentes) qu’on peut en faire très exactement tout ce qu’on veut. Et malheureusement, dans la très grande majorité des cas, la religion n’est utilisée que comme instrument de manipulation et de domination… C’est une évidence, qu’il est bon de rappeler de temps en temps.
Le 07/04/2023 à 13h27
C’est l’avantage de ne pas fréquenter les réseaux sociaux et leur “misère intellectuelle”, je n’ai jamais lu ce genre de truc.
Le 07/04/2023 à 14h08
Le pire que j’ai pu voir, c’est sur Twitter que j’ai définitivement abandonné en 2021, avec en plus 1 compte suspendu pour non conformité aux règlement de la communauté (que je n’ai pas eu l’occasion de supprimer). Et E Musk n’était pas encore la tête pensante de Twitter. Depuis la vague des twittos arrivée sur Mastodon en 2022, j’ai vu l’effet de la viralité de l’algo Twitter sur ces nouveaux utilisateurs/trices (instance https://piaille.fr/explore notamment) : on a moins envie de sortir son mobile toutes les 10 secondes avec Mastodon. Twitter pousse (ou poussait) les gens à ressentir de la honte et à devenir agressifs pour faire de l’audience. C’est peut-être un bienfait qu’une partie de son code source soit rendu public ?
Mais il y n’a pas que du mauvais sur ces plateformes de réseaux sociaux. Il y a des contenus intéressants qui ressortent si tant est qu’on sache ce qu’on y cherche et qu’on refuse d’y passer 3 heures par jour (même problème avec la TV qui scotche encore beaucoup de personnes).
Le 07/04/2023 à 14h51
Super article.
Quelle tristesse de voir cette démocratie Indienne s’enfoncer dans l’autoritarisme :(
Le 07/04/2023 à 16h41
L’Inde est depuis longtemps gangrénée par les viols, parfois collectifs, phénomène amplifié par le système de castes qui bien qu’illégal est encore omniprésent. Avant, on n’en parlait pas et maintenant ça se sait.
Mais malgré une loi “anti-viol” théoriquement très sévère adoptée en 2013 et qui allait dans le bon sens, l’Inde fait toujours partie des pays les plus dangereux pour les femmes. Donc je dirais que ces campagnes de harcèlement ne sont là-bas qu’un prolongement d’une misogynie crasse qui a toujours existé à tous les étages.
La différence maintenant, c’est que depuis que Narendra Modi a pris les rennes du pouvoir en 2014, c’est reparti dans le mauvais sens, avec en plus une explosion des persécutions envers les chrétiens et musulmans sous sa bénédiction et une sympathique loi anti-conversion dans les tuyaux au niveau fédéral (loi déjà en place dans certains Etats) qui achèvera d’enterrer toute liberté religieuse.
De toute façon, il ne faut jamais attendre autre chose du nationalisme que l’autoritarisme…
Le 09/04/2023 à 14h45
De toute façon, il ne faut jamais attendre autre chosedu nationalisme que l’autoritarisme..
bien résumé !
Le 11/04/2023 à 10h33
N.B. : Lorsque plus haut je parle de “contre-pouvoir” je pensait aussi au contre-pouvoir citoyen, dont le fameux RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) pourrait être un bon moyen d’empêcher un gouvernement de dériver au point d’imposer une réforme des retraites aussi injuste et arbitraire !
Mais ce gouvernement (et les autres aussi) n’aiment pas l’idée de concéder une toute petite miette en plus de pouvoir au Peuple… « Le… Peuple ? Maman, j’ai peur ! »
Le 11/04/2023 à 15h01
Jeanne d’Arc sur le bûcher :
“Je veux descendre, je veux descendre !!”
Réponse du bourreau :
“Tu veux des cendres ? Ben tu va être servie”…
Les tous derniers mots de Jeanne sur le bûcher :
“Vous ne m’avez pas crue, vous m’aurez cuite !!”
Blague à part, je pense que les religions (toutes sans aucune exception) sont la pire des inventions humaines conçues par les nantis dans le seul but d’asservir “les petits” et faire en sorte qu’ils fassent bien ce qu’on leur demande et qu’ils ferment bien leur gueule.
Le tout en leur faisant croire à un paradis après la mort.
Paradis d’autant plus radieux qu’ils auront bien “ciré les pompes” des soi-disant élites auto-proclamées durant leur vie.
Si on prend l’exemple de la religion catho dans l’histoire, elle a toujours été du côté du fric et du pouvoir, y compris les pires dictatures.
En résumé, si devait arriver le jour du “jugement dernier”, c’est dieu (peu importe son nom) qu’il faudra juger…
Pour le reste, rien n’est plus con que d’être fier et de se croire supérieur aux autres à cause de son ethnie, de sa couleur de peau, de son sexe et autres foutaises du même genre.
Amen…
Le 11/04/2023 à 19h52
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne - Préambule. par Olympe de gouges (1791)
Le 11/04/2023 à 21h35
Très beau texte, humain et généreux, qui n’exclus pas les hommes, mais demande un juste partage du pouvoir entre les sexes (aujourd’hui nous dirions plutôt “les genres”), et la reconnaissance de droits inaliénables pour les femmes.
De vraies fondations pour un Féminisme moderne, et pourtant nous ne sommes qu’au 18e siècle…