Notifié par l’ALPA, Google a déréférencé (un peu) LibertyLand et VoirFilms
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Le 19 janvier 2017 à 16h30
3 min
Droit
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Google a déréférencé Libertyland.co, voirfilms.org et voirfilms.co, sites de téléchargement et de streaming de films et séries, suite à une demande de l’association de lutte contre la piraterie audiovisuelle. C’est du moins ce qui transparait sur le site Lumen, la base de données de notifications adressées par les ayants droit.
Dans cette procédure reposant sur le droit américain, et spécialement le DMCA, l’ALPA a agi sur demande du Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN) et la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF).
L’opération s’est déroulée jusqu’à la fin 2016 où, dans une première étape, un agent assermenté de l’ALPA a d'abord été chargé de « vérifier la présence du site Libertyland.co dans le moteur de recherche Google ».
Le site Lumen, qui répertorie les demandes DMCA, diffuse des documents précieux pour ces procédures. Ce PDF décrit en effet la méthode utilisée pour mettre en cause la licéité de Libertyland.co.
Une analyse des fiches de films et séries via iMDb.com
L’agent a d’abord procédé au recensement automatisé des œuvres. Près de 20 000 fiches de films et 435 fiches de séries ont été identifiées puis comparées avec la base audiovisuelle IMDb.com. Une première passe a isolé celles ayant une correspondance parfaite, une correspondance multiple (quand plusieurs titres sur IMDb correspondent au nom de l’œuvre) ou sans correspondance. Cette dernière catégorie a alors fait l’objet d’une analyse approximative pour tenir compte d’éventuelles fautes d’orthographe.
Au final, l’agent a identifié près de 65% de films et séries avec correspondance parfaite, 22 % avec correspondances multiples et 13 % sans correspondance. Le travail s’est doublé d’une analyse manuelle pour 200 œuvres issues des catégories « correspondances multiples » ou « sans correspondance ». Ces 195 films et 5 séries ont tous été retrouvés sur la base de données.
Enfin, afin de déterminer le pourcentage d’œuvres contrefaites, 150 titres ont été choisis aléatoirement dans la masse totale. 106 liens ont renvoyé vers l’œuvre contrefaite annoncée, et 44 n’étaient plus actifs. Le pourcentage de liens contrefaisants dépasse au final les 70 %.
Armé des mesures Médiamétrie, le document pointe que Libertyland.co affiche 146 000 visiteurs uniques pour le seul mois de juillet 2016, sachant que près de 30 % des visiteurs proviennent de Google.
Un résultat mitigé
Le moteur de recherche a jugé suffisamment sérieuse cette demande pour la prendre en compte. La procédure s’est d’ailleurs dédoublée pour voirfilms.org et voirfilms.co (voir ce PDF encore plus détaillé) : toutes les homepages ont été dézinguées par Google.
Le résultat est cependant mitigé. En cherchant Libertyland, toujours sur ce moteur ou voirfilms.org et voirfilms.co), les sous-catégories sont toujours affichées : /séries, /gratuit, /animation, /films, etc. Une requête « libertyland » suivie du titre d’un film quelconque nous mène cette fois directement sur la page idoine.
Notifié par l’ALPA, Google a déréférencé (un peu) LibertyLand et VoirFilms
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Une analyse des fiches de films et séries via iMDb.com
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Un résultat mitigé
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 19/01/2017 à 22h39
quel boulot de dingue cette analyse
le mec qui fait ca doit plus avoir envie d’aller au cinoche " />
Le 20/01/2017 à 12h23
En recherchant “voirfilm” et “libertyland” sur google:
premier résultat : voirfilm.co et libertyland.co " />
Le 19/01/2017 à 16h42
Donc si on veut faire chier le type de l’alpa : il faut faire volontairement des fautes dans le titre du film voire l’écrire en 1337 pour que le pauvre type y perde son latin et soit obligé de vérifier chaque titre à la main.
… c’est noté " />
Le 19/01/2017 à 16h56
Ce PDF décrit en effet la méthode utilisée pour mettre en cause la licéité de Libertyland.co.
Donc, si je fais un site web, qui permet d’afficher un film, et que je dis que c’est le dernier blockbuster (avec affiche et info imdb), alors qu’en fait c’est une vidéo de mon aquarium, alors je serais aussi coupable ? :x
Non vraiment, je trouve bizarre que l’agent dise simplement qu’il constate qu’on lui propose la possibilité d’obtenir une copie de ce film (et qu’a aucun moment il ne vérifie si c’est bien le film).
Le 19/01/2017 à 17h00
Le 19/01/2017 à 17h02
Le 19/01/2017 à 17h11
Cette exploitation de haut vol d’Excel " />
Le 19/01/2017 à 17h19
iMBD " />
Le 19/01/2017 à 17h23
Ils pourraient pas faire ce genre de trucs sur des sites que je connais pas " />
Le 19/01/2017 à 17h52
Pour remplir ton carnet d’adresse ?
Le 19/01/2017 à 18h04
Le 19/01/2017 à 18h06
Et ils ne s’intéressent pas à DPStream qui est pourtant une société hébergée au Bélize. Ah ouais c’est sûrement pour ça.
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Le 19/01/2017 à 21h17
C’est un scandale.
Le 19/01/2017 à 21h53
Headshot !
😅😅