Projet Loon : nouveau plan de vol pour les ballons stratosphériques de Google
Plus rapide, moins cher
Le 17 février 2017 à 07h37
3 min
Sciences et espace
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Le projet Loon change de cap. L'équipe est en effet parvenue à affiner son modèle et à réduire ses coûts. Désormais, il n'est plus question d'envoyer des centaines de ballons pour couvrir une zone, mais des dizaines seulement.
Il y a un mois, Google annonçait l'abandon de son projet de drones solaires Titan, préférant se concentrer sur les ballons stratosphériques Loon... et l'on comprend mieux pourquoi. Aujourd'hui, Astro Teller – responsable des projets « moonshoots » chez Google X – explique en effet que ce dernier progresse à grands pas. Il indique ainsi que Loon « dépasse même les propres attentes » de son équipe.
Au lieu de tourner en rond, les ballons restent sur place
Alors qu'il était initialement prévu de créer des « anneaux de ballons » circulant autour de la Terre afin de créer un maillage, l'équipe en charge du projet peut désormais les envoyer et les garder au-dessus d'une région spécifique. Pour cela, les ballons « dansent » sur les différents vents afin de rester en position :
Une ceinture de ballons devait se relayer au-dessus de la zone concernée, maintenant ils restent en place
Via l'usage de ses algorithmes, Google explique qu'il est en mesure de faire décoller des ballons depuis la Nouvelle-Zélande, de les lancer dans un tour du monde, puis de les placer (et de les laisser) au-dessus de l'Australie afin d'apporter une connexion à ceux qui se trouvent dessous. Bien évidemment, on imagine que la grappe peut ensuite être déplacée de nouveau au grès des vents.
Un déploiement plus rapide et moins coûteux
Cela permet ainsi de mettre en place un projet « en semaines et non plus en mois » et d'utiliser des dizaines de ballons seulement, à la place de centaines avec la technique initiale. Ces deux facteurs vont dans le même sens : réduire les coûts, un élément clé pour que Loon devienne réalité. Pour rappel, le CNES est partenaire de Google sur ce projet.
Mi-2016, une première expérimentation a eu lieu avec un lancement de ballons depuis Porto Rico : 12 jours de voyage pour arriver au-dessus du Pérou et ensuite 98 jours sur place (soit plus de trois mois). Ils se sont ensuite posés et ont été récupérés par les équipes de Google.
Reste maintenant à attendre du concret et non plus de simples expérimentations. Pour cela, il faudra également régler des questions légales qui viennent pour le moment causer quelques soucis au Sri Lanka (pour une question de fréquences).
Projet Loon : nouveau plan de vol pour les ballons stratosphériques de Google
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Au lieu de tourner en rond, les ballons restent sur place
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Un déploiement plus rapide et moins coûteux
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 17/02/2017 à 07h47
C’est le projet du siècle / on abandonne / non on reprend / …
Normal qu’ils se cherchent, mais de là à communiquer ses hésitations… On se croirait chez Mozilla ! " />
Le 17/02/2017 à 07h53
A quand les datacenters flottant avec des ballons ? Ou dans l’espace ? Off-shore…
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Le 17/02/2017 à 08h52
Va falloir courir vite pour garder la connexion…
En tout cas, il faudra voyager
Le 17/02/2017 à 09h08
Des ficelles en nanoparticules pourraient relier plein de ballons en les maillant autour de la Terre.
Bon ça couperait en 2 les avions en vol mais bon osef ! Ça ferait moins de pollution !
Le 17/02/2017 à 09h24
Quelqu’un pour apporter plus de précision sur la “danse” des ballons avec le vent ?
Si le vent va dans un sens, le ballon a beau bouger son body comme Rihanna, j’ai du mal à comprendre comment il peut rester stationnaire… Il modifie son altitude pour aller chercher d’autres vents ? Est-ce que ça n’a pas un impact sur la qualité de connexion ?
Le 17/02/2017 à 09h42
“ensuite 98 jours sur place (soit plus de trois mois) ”
c’était histoire de gratter 5 mots sur l’article ? " />
Le 17/02/2017 à 09h59
Pas mal ! On peut faire aussi des data center de petite taille avec cette technologie ? J’ai un site suédois que ça pourrait intéresser…
Le 17/02/2017 à 14h34
Le 18/02/2017 à 23h33
Les vents en haute altitude (dans la stratosphère, au dessus de l’altitude de croisière des avions de ligne qui n’évoluent pas au dessus de 12 km) laissent en effet la possibilité à un ballon “intelligent” de se repositionner en modifiant son altitude entre 15 et 20 km pour conserver une zone à peu près stable de couverture.
Pour illustrer, voici le radiosondage relevé ce midi à Bordeaux-Mérignac: l’altitude du ballon est à lire à droite du graphique (en km, celui-ci a donc éclaté vers 16 km), tandis que la direction et la vitesse du vent se lisent sous forme de barbules juste à gauche de l’altitude: on note bien les différences de direction (SSO à 12 km, E à 14 km, NO puis O jusqu’à 16 km): http://www.infoclimat.fr/espace_stockage/25/07510.gif
Avec les modèles de prévisions numériques dont on dispose aujourd’hui, il est assez facile d’anticiper à quelques jours le “plan de vol” qui doit être suivi pour assurer la couverture d’une zone. Rien de nouveau sur le principe, c’est ainsi qu’évoluent les ballons à air chaud depuis les frères Montgolfiers, sauf qu’eux le font entre 0 et 1 ou 2 km d’altitude :-)