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Samsung : jusqu’à 200 000 dollars pour une faille sur des terminaux mobiles

À condition qu’ils soient récents

Samsung : jusqu'à 200 000 dollars pour une faille sur des terminaux mobiles

Le 12 septembre 2017 à 10h12

Samsung vient de lancer un programme de chasse aux bugs. Le constructeur est la dernière grande entreprise en date à récompenser financièrement les découvertes de failles. Un signe évident des temps, la sécurité informatique étant devenue un enjeu crucial.

Exploiter une faille de sécurité est un objectif pour de nombreux acteurs. On pense évidemment aux pirates, mais les agences de renseignement, les forces de l’ordre et même l’armée recherchent activement des brèches, si possible de type 0-day (aucun correctif au moment de l’exploitation). Trouver de telles portes est même une activité commerciale pour des entreprises comme Zerodium, capable d’offrir jusqu’à 1,5 million de dollars.

La plupart des grands acteurs du monde informatique – Apple, Google, Microsoft…- proposent tous des programmes de chasse aux bugs. L’idée est simple : récompenser par des sommes plus ou moins importantes les chercheurs qui fournissent des rapports sur des problèmes de sécurité. Samsung, plus gros vendeur mondial de smartphones, les rejoint en voulant frapper fort.

De 200 à 200 000 dollars selon la gravité

Les primes iront donc de 200 à 200 000 dollars, un plafond élevé, même pour une grande entreprise. De manière assez classique, les vulnérabilités signalées seront réparties en quatre catégories : faible, modéré, élevé et critique. Évidemment, seules les failles les plus graves débloqueront les récompenses les plus élevées, comme partout ailleurs. Si le problème soulevé n’a aucun impact concret, il n’y aura aucune somme versée.

Samsung donne quelques détails sur les failles considérées comme les plus dangereuses. Elles doivent par exemple pouvoir être exploitées sans nécessiter initialement de droits élevés. Si elle peut être exploitée à distance ou si elle affecte le bootloader de l’appareil, la récompense risque également de suivre.

Des appareils de 2016 ou 2017

À propos des appareils, il ne suffit pas qu’il soit de marque Samsung pour faire l’objet d’une traque aux bugs. Il ne doit pas être plus vieux que 2016 et doit appartenir aux séries suivantes :

  • Galaxy S : S8, S8+, S8 Active, S7, S7 Edge, S7 Active, S6 Edge+, S6, S6 Edge, S6 Active
  • Galaxy Note : Note 8, Note FE, Note 5, Note 4, Note Edge
  • Galaxy A : A3 (2016), A3 (2017), A5 (2016), A5 (2017), A7 (2017)
  • Galaxy J : J1 (2016), J1 Mini, J1 Mini Prime, J1 Ace, J2 (2016), J3 (2016), J3 (2017), J3 Pro, J3 Pop, J5 (2016), J5 (2017), J7 (2016), J7 (2017), J7 Max, J7 Neo, J7 Pop
  • Galaxy Tab : Tab S2 L Refresh, Tab S3 9.7

D’autres conditions sont également à prendre en compte. La toute dernière version disponible d’Android doit avoir été installée. Dans le cas où le système ne recevrait plus de nouvelles fonctionnalités, c’est la dernière mise à jour de sécurité mensuelle (ou trimestrielle selon les cas) qui devra être présente. Toutes les applications internes de Samsung doivent en outre être à jour. Les applications tierces peuvent être éligibles, à condition qu’elles soient spécifiques aux appareils Samsung.

L'éternelle question des sommes versées

Soulignons quand même deux questions. D'une part, les sommes proposées seront-elles suffisantes ? Elles peuvent paraître élevées, mais ne pèsent parfois pas lourd face à ce que des structures plus ou moins officielles sont capables de verser. Les programmes de ce type tablent sur l’éthique professionnelle des chercheurs, mais tous les découvreurs de failles ne travaillent pas pour des sociétés de sécurité.

Il existe toujours le risque qu’un développeur passionné ou qu’un pirate trouve une brèche. Ce qu’il fait des détails est alors à sa seule discrétion. S’il a le choix entre 20 000 dollars chez l’éditeur concerné ou 200 000 chez une entreprise de type Zerodium, il se dirigera peut-être vers la plus grosse somme.

Les primes ont donc le mérite d’exister, mais leur efficacité dépend des montants. Dans le cas de Samsung, elles se situent clairement dans le haut du pavé. Seule Microsoft va plus loin avec un maximum de 250 000 dollars. Mais la question se pose davantage pour des petites structures telles que Tor, qui ne peut aligner que 4 000 dollars pour les failles les plus sérieuses dans son réseau.

D'autre part, les appareils pointés par Samsung ne sont qu'une sélection de smartphones et tablettes. Pourtant, la firme coréenne propose une très large sélection d'objets connectés, dont des montres et des téléviseurs. La sécurité de cette catégorie d'objets a été pointée du doigt à de nombreuses reprises, et on s'étonne donc de voir une telle limite au programme. À moins qu’il ne s’agisse que d’une première étape visant à le roder. 

Commentaires (19)

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Si l’on devait définir ce qui rentre dans le cadre de “l’obsolescence programmée” sur les smartphones, pour moi ça serait surtout lorsque les applications finissent par demander une version minimale du système pour la partie software.

Entraînant de ce fait la perte de fonctionnalités de l’engin.

Tout en rajoutant le fait qu’une batterie non amovible condamne directement la durée de vie de l’appareil du côté hardware, mais c’est pas le sujet. (je sais pas si les machins Samsung sont concernés, c’est une idée générale)



Par contre, l’arrêt du suivi des mises à jour du système n’est pas de l’obsolescence, c’est juste l’activation du compteur d’une bombe sécuritaire à retardement.



Mais ça c’est un problème plus général du modèle merdique de fonctionnement des smartphones qui nécessitent un OS par matériel… Une belle régression.

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Mr.Nox a écrit :



Et donc ta femme ne peut plus utiliser son mobile parce qu’il n’y a plus de mise à jour ? Parce que pour le moment, aucun de vous ne parle d’obsolescence programme…



Ton mobile ne devient pas obsolète, les applis du store doivent supporter les mobiles commençant en version 4.4. Donc même là, ton mobile est toujours utilisable.



Que le suivi logiciel ne soit pas plus étendu, c’est une chose, mais ça n’en fait pas de l’obsolescence programmée.



Obsolescence logicielle, tu ne sembles pas en avoir entendu parler on dirait… Surtout quand ca touche la sécurité, et que les malwares se développent de plus en plus sur les mobiles. C’est de la fiction, faut croire.







SebGF a écrit :



Tout en rajoutant le fait qu’une batterie non amovible condamne directement la durée de vie de l’appareil du côté hardware, mais c’est pas le sujet. (je sais pas si les machins Samsung sont concernés, c’est une idée générale)



A la base, je pensais comme toi. Mais dans les faits, je me suis apercu de l’inverse… Un collègue a un Galaxy S3, avec une batterie complètement naze (elle ne tient plus la journée). Les batteries officielles, ce n’est pas la peine d’en chercher, 2 ans que les derniers stocks sont partis. Les batteries chinoises font guère mieux que sa batterie actuelle. Résultat : il change de téléphone à cause de la batterie… Alors qu’à côté un autre collègue a un tél à batterie non amovible qui donnait des signes de faiblesse, il est allé chez le réparateur de mobiles du coin, les cellules ont été changées par des neuves, et c’est reparti direct!


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Clairement elle peut continuer à s’en servir mais il y a un risque. Le problème c’est que le smartphone peut alors servir de cheval de Troie pour contaminer ton ordinateur par exemple.

On peut donc continuer à s’en servir mais avec une épée de Damoclès au dessus de la tête.



Plus généralement le smartphone est censé être “sûr”. A partir du moment où le constructeur connait une faille il devrait la corriger.

Ici c’est tout le contraire: c’est la politique de l’autruche.



Même M$ assure des mises à jour de sécurité pendant au minimum 10 ans.

Cela correspond à la durée de vie de la machine, ce qui est raisonnable.



Si on arrête les mises à jour après 2 ans, c’est qu’on considère que la durée de vie du smartphone est de 2 ans.

Ils considèrent donc qu’il ne devrait plus fonctionner après cette durée.



Pourtant, non seulement il est encore utilisé, mais avec un téléphone haut de gamme. les performances sont largement supérieures à celles des bas de gamme. Au bout de 2 ans il reste donc largement compétitif face à des appareils neufs d’une gamme inférieure. Il n’est donc pas techniquement dépassé.

 

Il est intéressant de voir ce qu’on accepte des vendeurs de smartphones et qu’on n’accepterait pas d’un fabricant de voitures par exemple.

Trouverais-tu normal qu’après quelques années il y ait un risque d’explosion de tes pneus pouvant conduire à un accident? C’est arrivé à Ford+Firestone…

en.wikipedia.org Wikipedia 

http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/440-garantie-legale-vice-cache-et-…

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Patch a écrit :



A la base, je pensais comme toi. Mais dans les faits, je me suis apercu de l’inverse… Un collègue a un Galaxy S3, avec une batterie complètement naze (elle ne tient plus la journée). Les batteries officielles, ce n’est pas la peine d’en chercher, 2 ans que les derniers stocks sont partis. Les batteries chinoises font guère mieux que sa batterie actuelle. Résultat : il change de téléphone à cause de la batterie… Alors qu’à côté un autre collègue a un tél à batterie non amovible qui donnait des signes de faiblesse, il est allé chez le réparateur de mobiles du coin, les cellules ont été changées par des neuves, et c’est reparti direct!







Retour intéressant, merci.

Je dois avouer que mon smartphone actuel (un BQ Aquaris M5 pour ne pas le citer) a également une batterie non amovible, mais l’autonomie semble faire partie des éléments sur lesquels BQ se vante souvent. Et pour le moment, je n’ai pas à m’en plaindre, bien au contraire depuis plus d’un an.

Pareil pour la tablette Aquaris M10 du même fabricant, achetée pour tatouiller Ubuntu Touch et depuis basculée sur leur ROM Android vu que l’OS est abandonné, elle tient bien aussi malgré un usage multimédia plutôt élevé quand je l’utilise.


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On parle d’obsolescence programmée, c’est pour hardware. Pour le soft, c’est pas le même débat.



Maintenant qu’un mobile puisse devenir un nid à malware, c’est déjà le cas avec les mises à jours de sécurités et sur tous les OS, donc qu’un suivi soit là est certes bien meilleur mais le danger est déjà réel alors que nos mobiles sont encore suivis et sous garantie.

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Mr.Nox a écrit :



On parle d’obsolescence programmée, c’est pour hardware. Pour le soft, c’est pas le même débat.



Je ne vois pas en quoi. Sans soft, ton hardware, c’est juste une brique inutile.







Mr.Nox a écrit :



Maintenant qu’un mobile puisse devenir un nid à malware, c’est déjà le cas avec les mises à jours de sécurités et sur tous les OS, donc qu’un suivi soit là est certes bien meilleur mais le danger est déjà réel alors que nos mobiles sont encore suivis et sous garantie.



C’est bien pour ca qu’il est inutile d’en rajouter une couche.


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D’autre part, les appareils pointés par Samsung ne sont qu’une sélection de smartphones et tablettes. Pourtant, la firme coréenne propose une très large sélection d’objets connectés, dont des montres et des téléviseurs. La sécurité de cette catégorie d’objets a été pointée du doigt à de nombreuses reprises, et on s’étonne donc de voir une telle limite au programme. À moins qu’il ne s’agisse que d’une première étape visant à le roder.

Ou alors les téléphones et les objets connectés partagent une base commune et découvrir des failles dans cette base (chez les téléphones) permettra de MàJ les objets connectés sans pour autant avouer que c’est bourré de failles.

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Voilà pourquoi je n’achèterai plus Samsung. Je ne comprends même pas pourquoi le S5 n’est pas dans la liste puisqu’il bénéficie toujours à ma connaissance des mises à jour de sécurité. Ras-le-bol de l’obsolescence programmée de ce constructeur.

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Arcy a écrit :



Ou alors les téléphones et les objets connectés partagent une base commune et découvrir des failles dans cette base (chez les téléphones) permettra de MàJ les objets connectés sans pour autant avouer que c’est bourré de failles.





Dans les objets connectés, ils partent souvent de zero pour avoir la taille de mémoire minimale.



Partir par exemple d’un android light pour faire un objet connecté impliquerait une augmentation énorme de la puissance de calcul et de la mémoire



Toute l’informatique embarqué (dont est issus les objet connectés) sont optimisé spécifiquement pour un matériel.  Partir d’une base commune c’est l’opposé 


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N’est-ce pas le but d’Android One, une version allégée ?

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D’autres conditions sont également à prendre en compte. La toute dernière version disponible d’Android doit avoir été installée. Dans le cas où le système ne recevrait plus de nouvelles fonctionnalités, c’est la dernière mise à jour de sécurité mensuelle (ou trimestrielle selon les cas) qui devra être présente. Toutes les applications internes de Samsung doivent en outre à jour. Les applications tierces peuvent être éligibles, à condition qu’elles soient spécifiques aux appareils Samsung.Etant donné le fractionnement des mises à jour, ne serait-ce qu’entre les versions nues et opérateurs d’un même appareil, ça promet :)

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Le bloc de citation n’est pas des plus pratiques. Donc :



 D’autres conditions sont également à prendre en compte. La toute dernière version disponible d’Android doit avoir été installée. Dans le cas où le système ne recevrait plus de nouvelles fonctionnalités, c’est la dernière mise à jour de sécurité mensuelle (ou trimestrielle selon les cas) qui devra être présente. Toutes les applications internes de Samsung doivent en outre à jour. Les applications tierces peuvent être éligibles, à condition qu’elles soient spécifiques aux appareils Samsung.



 => Etant donné le fractionnement des mises à jour, ne serait-ce qu’entre les versions nues et opérateurs d’un même appareil, ça promet :)

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Arcy a écrit :



Ou alors les téléphones et les objets connectés partagent une base commune et découvrir des failles dans cette base (chez les téléphones) permettra de MàJ les objets connectés sans pour autant avouer que c’est bourré de failles.





ou alors ils se ruineraient tellement il y en a <img data-src=" /> (ou pas)


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S’il a le choix entre 20&nbsp;000 dollars chez l’éditeur concerné ou 200&nbsp;000 chez une entreprise de type Zerodium, il se dirigera peut-être vers la plus grosse somme.



C’est surtout qu’actuellement tu à le choix entre contacter une entreprise qui te dira “ ont est pas samsung “, qui te filera 0€ et qui si tu refuse contactera la police pour te retrouver ou alors revendre cette faille. En général tu finis par ne rien faire pour avoir la conscience tranquille.



Le pire la dedans c’est qu’il y à quelques sites public qui récences des failles pour des milliers de sites et c’est vraiment le lulz quand tu te rend compte que 1 an après publication elle sont toujours actives… Et encore le pire c’est même pas ça mais de voir que les failles peuvent être colmater en lisant le premier paragraphe de n’importe quel site d’informatique qui parle de sécurité ( genre un xss dans un champ de recherche ).

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Cela n’a rien à voir avec l’obsolescence programmée.

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Mr.Nox a écrit :



Cela n’a rien à voir avec l’obsolescence programmée.



Le non-support volontaire de téléphones encore fonctionnels (au moins niveau sécu, s’ils ne veulent plus faire de MAJ logicielle) n’en est pas? Tu es sûr?


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Ne plus avoir de suivi fait que tu ne peux plus utiliser le mobile ? Car c’est ça l’obsolescence, calculer une durée de vie du matériel pas le soft.

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Ne plus proposer de mises à jour de sécurité (voir de mises à jour tout court) au bout de 2 ans, tu appelles ça comment?



On parle souvent du laxisme des fabricants de IoT mais là c’est bien pire. Combien y a-t-il de millions de S5 encore en circulation (ma femme utilise encore le sien…) ?

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Et donc ta femme ne peut plus utiliser son mobile parce qu’il n’y a plus de mise à jour ? Parce que pour le moment, aucun de vous ne parle d’obsolescence programme…



Ton mobile ne devient pas obsolète, les applis du store doivent supporter les mobiles commençant en version 4.4. Donc même là, ton mobile est toujours utilisable.



Que le suivi logiciel ne soit pas plus étendu, c’est une chose, mais ça n’en fait pas de l’obsolescence programmée.

Samsung : jusqu’à 200 000 dollars pour une faille sur des terminaux mobiles

  • De 200 à 200 000 dollars selon la gravité

  • Des appareils de 2016 ou 2017

  • L'éternelle question des sommes versées

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