Envie de savoir ce qui a été annoncé ce week-end avant l'ouverture du MWC  2018 de Barcelone ? Voici un grand récapitulatif des quatre conférences de presse, riches en nouveautés sur la mobilité, principalement les smartphones. On y trouvait également des tablettes et un portable avec une dalle occupant 91 % de l'écran.

Le MWC de Barcelone ouvre ses portes ce lundi matin, jusqu'à jeudi soir. Mais comme toujours, les constructeurs n'ont pas attendu, multipliant les conférences de presse ce week-end.

Cette année, Alcatel ouvrait le bal dès samedi soir, à 19 h. Le fabricant annonçait six smartphones de 89,99 à 229,99 euros, dont un sous Android Go. Deux tablettes Android 8.1 à moins de 100 euros et deux « hot spot » Wi-Fi et 4G jusqu'à 600 Mb/s étaient aussi de la partie.

C'était ensuite au tour de Huawei avec un ordinateur portable, le MateBook X Pro de 13,9 pouces, et deux tablettes Android 8.1 haut de gamme. Nokia suivait de près avec son 8110 (le téléphone de Matrix) en version 2018 avec de la 4G et des services... Google (Neo ne serait sans doute pas très content). Il est également question d'un Nokia 1 sous Android Go, le nouveau Nokia 6, le Nokia 7 Plus, le Nokia 8 Sirocco.

De son côté, « l'autre Nokia », dévoilait une première solution Wi-Fi Mesh suite au rachat d'une société spécialisée dans ce type de produits.  Enfin, Samsung fermait le bal, avec ses Galaxy S9 et S9+ dont les caractéristiques techniques avaient déjà largement fuité sur Internet, ainsi que son nouveau Dex Pad.

Comme toujours, nous avons regroupé l'ensemble des annonces du week-end dans cette actualité plutôt que de multiplier les micro-articles, vous permettant d'avoir un résumé unique sous la main avant d'aller discuter de tout cela à la machine à café (par exemple).

Nokia : retour du 8110 de Matrix en 4G, le 1 sous Android Go à 69 euros

Après avoir revisité le 3310 l'année dernière, Nokia (HMD) revient cette année avec une gamme qu'il veut étendue et pensée pour toutes les bourses. Le constructeur reste par contre sur sa promesse d'une version nue d'Android, d'un assez large partenariat avec Google et d'un bon suivi des mises à jour de sécurité et de l'OS.

La première annonce misait à nouveau sur la nostalgie, surtout des adeptes de Matrix avec une réédition du 8110... le téléphone de Neo dans Matrix. Cette fois, il intègre directement la 4G, sans passer par une version 2G, puis une autre en 3G, comme ce fut le cas avec le 3310, maintenant en 4G.

Le Nokia 8110 édition 2018 propose un « iconique design slider incurvé » (sic) avec un clavier physique, dans l'esprit du 8110 de l'époque. Il est animé par un SoC Qualcomm 205 Mobile (pour feature phone) et prend en charge VoLTE. Son écran est un modèle de 2,4" (QVGA), il intègre 512 Mo de mémoire et 4Go de stockage. L'OS n'est pas précisé, mais des applications comme Google Assistant, Maps, Search, Facebook et Twitter sont présentes.

Nous avons ensuite un smartphone Android Go (Oreo), venant donc se placer en face du Alcatel 1x : le Nokia 1. Il intègre un écran IPS 4,5" FWVGA (854 x 480 pixels) avec un SoC MediaTek MT6737M épaulé par 1 Go de mémoire vive et 8 Go de stockage, extensibles via un lecteur de cartes microSD (128 Go maximum). Tous les détails se trouvent par ici.

Les Nokia 8110 et 1 seront disponibles au mois d'avril pour respectivement 79 euros et 69 euros.

Trois nouveaux smartphones Android One : 6, 7 Plus et 8 Sirocco

Les nouveaux smartphones Nokia 6, 7 Plus et 8 Sirocco font partie de la gamme Android One, c'est-à-dire livrés avec une version non modifiée d'Android, permettant d'avoir des mises à jour rapidement. Android 8 Oreo est donc installé par défaut sur ces trois modèles 

Le Nokia 6 édition 2018 avait déjà été dévoilé au début de l'année. Il dispose d'un écran Full HD de 5,5" avec un SoC Snapdragon 630, 3 ou 4 Go de mémoire vive suivant les configurations, deux capteurs optiques (16 Mpixels Zeiss à l'arrière, 8 Mpixels à l'avant), un connecteur USB Type-C, une batterie de 3 000 mAh, du Wi-Fi 802.11n seulement, du Bluetooth 5, etc. 

Le Nokia 7 Plus met le cap sur la photo et se positionne assez logiquement sous le Nokia 8 classique. Il dispose de deux capteurs à l'arrière (grand angle de 12 Mpixels avec une ouverture f/1.75 et un autre de 13 Mpixels avec une ouverture f/2.6) permettant de proposer « un zoom optique 2x », en plus du 16 Mpixels en façade ; avec une optique signée ZEISS.

Il est animé par un SoC Snapdragon 660 avec 4 Go de mémoire vive et 64 Go de stockage. Sa dalle IPS de 6 pouces, recouverte d'une couche de Corning Gorilla 3, affiche une définition de 2 160 x 1 080 pixels (format 18:9). On retrouve aussi de l'USB Type-C, une prise jack de 3,5 mm, du Wi-Fi 802.11ac cette fois-ci, du Bluetooth 5, une batterie de 3 800 mAh, un lecteur d'empreintes digitales, etc. 

Les nouveaux Nokia 6, 7 Plus et 8 Sirocco

Enfin, le dernier smartphone annoncé est le Nokia 8 Sirocco. « Sa finition en verre courbé enveloppe un cadre en acier inoxydable de précision » précise le fabricant. Il dispose d'un écran pOLED de 5,5 pouces avec une définition de 2 560 x 1 440 pixels, recouvert d'une couche de protection Corning Gorilla 5. Deux capteurs de 12 et 13 Mpixels sont présents à l'arrière avec une optique Zeiss. Sans être identiques à ceux du nouveau Nokia 7 Plus, ils sont très proches et proposent notamment un « zoom optique 2x ».

Haut de gamme oblige, le Nokia 8 Sirocco est animé par un Snapdragon 835 (comme le Nokia 8) avec 6 Go de mémoire vive, 128 Go de stockage, de la 4G jusqu'à 600 Mb/s, trois micros, de l'USB Type-C, une batterie de 3 260 mAh avec un système de charge sans fil Qi, etc.

Le nouveau Nokia 6 sera disponible début avril pour 279 euros. Le Nokia 7 Plus grimpe à 399 euros, contre 749 euros pour le Nokia 8 Sirocco. Un tarif finalement assez proche du haut de gamme de marques comme Samsung, qui devrait faire réfléchir à deux fois avant de sauter le pas. Nokia montre ici sa volonté de monter en gamme, mais le fait de proposer des smartphones nus, sans fonctionnalités particulières, devrait limiter ses ardeurs tarifaires.

La marque de HMD Global a annoncé pour l'occasion avoir vendu 70 millions d'appareils l'année dernière, et espère bien dépasser ce chiffre en 2018. Elle dispose désormais d'une gamme plutôt complète et relativement équilibrée avec toute une panoplie de smartphones à partir de 69 euros. Son engagement sur un Android non modifié devrait continuer à lui attirer la sympathie du public.

Nokia se lance dans le Wi-Fi Mesh avec le rachat d'Unium

L'autre Nokia (la société historique, pas la marque de smartphones récupérée par HMD) lance au MWC sa solution de Wi-Fi Mesh, simplement baptisée Nokia Wi-Fi. Pour rappel, cette technologie était déjà bien présente au CES du début d'année, avec des produits chez ASUS, D-Link, Huawein, Linksys ou encore Netgear.

• À lire : Google Wifi, Netgear Orbi, TP-Link Deco : on a tenté d'améliorer le Wi-Fi de Patrick

Nokia ne donne pas vraiment de détails sur son système, précisant simplement qu'il proposera « un portefeuille étendu » de solutions et de points d'accès. Le constructeur promet des améliorations logicielles pour mettre à jour des points d'accès existants, une gestion via une interface agréable et facile à prendre en main, des algorithmes avancés de gestion des interférences, un système de contrôle parental, etc. 

Le fabricant explique que cette annonce est le fruit du rachat de la société Unium, justement spécialisée dans les solutions logicielles de gestion du Wi-Fi Mesh. Nous espérons que le constructeur donnera plus de détails sur son stand au MWC de Barcelone, nous serons en tout cas sur place pour voir ce qu'il en est.

For a faster, better and smarter network experience for service providers, here's our our enhanced whole-home #WiFi solution: https://t.co/PNwuPGwnK8 #MWC18 pic.twitter.com/wSY7u88ZIP

— Nokia (@nokia) 25 février 2018

Les Galaxy S9(+) de Samsung officiels... et assez proches des Galaxy S8(+)

Les « stars » de la journée d'hier étaient évidemment les Galaxy S9 et S9+, deux smartphones très haut de gamme qui frôlent la barre des 1 000 euros, avec Android 8 aux commandes. Ils sont relativement proches de leurs prédécesseurs les S8(+) puisqu'ils partagent le même écran Curved Super AMOLED (2 960 x 1 440 pixels) de 5,8 et 6,2 pouces.

Sans être une révolution, le SoC des nouveaux S9 est tout de même légèrement différent de celui des S8. Cette année encore, Samsung exploite deux puces à huit cœurs différentes suivants les pays (Exynos 9810 et Snapdragon 845) : quatre cœurs à 2,7 et quatre à 1,7 GHz pour l'une, contre respectivement 2,8 et 1,7 GHz pour l'autre.  Quelques centaines de MHz donc de plus que sur les S8, respectivement à 2,3/1,7 GHz et 2,35/1,9 GHz. Dans ce dernier cas, la fréquence maximale de quatre des cœurs est en baisse, sans que l'on sache l'incidence sur les performances ou la consommation.

Le S9 propose 4 Go de mémoire vive (comme les S8 et S8+), mais le S9+ grimpe à 6 Go. Les deux nouveaux vaisseaux amiraux de Samsung disposent de 64, 128 ou 256 Go de stockage, extensibles via un lecteur de cartes microSDXC (jusqu'à 400 Go).

« Super slow-mo » à 960 ips, double capteur arrière pour le S9+, audio AKG

L'accent est spécialement mis sur la photo, les S9(+) disposant d'un capteur arrière avec deux ouvertures (f/1.5 ou f/2.4) afin de s'adapter à la luminosité et jouer avec des effets de profondeur de champ. Un mode « Super Slow-mo » à 960 ips fait son apparition, exactement comme sur le Xperia XZ Premium de Sony.

Comme dans le cas de Sony, Samsung a développé un capteur ISOCELL Fast 2L3 avec 2 Gb (256 Mo) de DRAM intégré (deux fois plus que chez Sony) pour tenir la cadence de 960 ips, mais aussi pour limiter les déformations de type Rolling Shutter et Jello Effect. Enfin, dernier changement de taille : le S9+ intègre un second capteur « téléobjectif » à l'arrière.

Pour le reste, on retrouve un lecteur d'empreintes digitales (déplacé pour être plus accessible) et un capteur d'iris pour déverrouiller le smartphone (peut également se faire via de la reconnaissance faciale), des haut-parleurs en partenariat avec AKG, du son Dolby Atmos avec effet à 360°, tout un tas de capteurs (dont un cardiofréquencemètre), du Wi-Fi 802.11ac, du Bluetooth 5, de l'USB Type-C, de la 4G jusqu'à 1,2 Gb/s (si le réseau le permet), une certification IP68, etc.

Toutes les caractéristiques techniques des Galaxy S9 et S9+ se trouvent par ici, tandis qu'un comparatif avec les Galaxy S8 réalisé par Samsung est disponible par là.

AR Emoji, Bixby, sécurité renforcée et application My BP Lab

Du nouveau également sur les fonctionnalités logicielles. Nous retrouvons ainsi AR Emoji permettant aux utilisateurs de « créer un emoji qui leur ressemble » et qui « agit comme eux », le tout grâce au machine learning... c'est tout du moins la promesse de Samsung.

Une réponse aux Animojis d'Apple se voulant plus complète et ouverte avec la gestion d'applications tierces. C'est justement l'objet d'un partenariat avec Disney, qui propose des éléments de certaines de ses licences comme Mickey ou Les indestructibles. Il n'est pas précisé si les possesseurs d'un S8 pourront en profiter.

L'assistant numérique maison Bixby gagne de nouvelles fonctionnalités et peut afficher des informations en surimpression lors d'une prise de vue : détection d'objet, traduction de mots et conversion de devises, des données sur l'environnement, le nombre de calories d'un aliment (on demande à voir...), etc. Il est également question d'une application SmartThings App pour contrôler les objets connectés de la maison. Elle sera disponible en mars.

Une nouvelle fonctionnalité Intelligence Scan combine désormais la reconnaissance faciale et l'iris pour « déverrouiller rapidement et facilement le téléphone dans diverses situations ». Dedicated Fingerprint permet pour sa part d'utiliser une empreinte différente de celle servant au déverrouillage pour accéder au Secure Folder du smartphone.

Toujours côté applicatif, l'application My BP Lab débarque sur les S9(+). Développée avec l'Université de Californie à San Francisco (UCSF), elle permet de surveiller la tension artérielle et le niveau de stress grâce à un capteur intégré sur les Galaxy S9(+). Les clients peuvent également décider de rejoindre un programme mené par l'UCSF pour envoyer leurs données médicales et obtenir des bilans personnalisés en retour.

Tous les détails de ce partenariat ne sont pas encore dévoilés, mais nous en saurons surement davantage lorsque l'application sera lancée sur le Play Store le 15 mars. 

Nouveau Dex Pad, les précommandes sont lancées à 859/959 euros

Samsung profite du lancement de ses Galaxy S9(+) pour dévoiler une nouvelle station d'accueil Dex Pad. Le smartphone se pose désormais à l'horizontale et son écran peut faire office de surface tactile pour remplacer une souris. Notez que ce nouveau Dex Pad est également compatible avec les Galaxy S8(+) et Note8.

Les Galaxy S9 et S9+ seront disponibles dès le 15 mars, mais les précommandes sont d'ores et déjà ouvertes chez certains revendeurs. Le Galaxy S9 est ainsi proposé à 859 euros, contre 959 euros pour le Galaxy S9+. Jusqu'au 15 mars, une opération spéciale permet d'obtenir un « bonus » de 100 euros sur la reprise de votre ancien smartphone, au prix déterminé par Recommerce. Tous les détails sont disponibles par ici.

Huawei MateBook X Pro : un portable de 13,9" « sans bord » avec caméra rétractable

Comme prévu, Huawei n'a pas dévoilé de smartphones, mais un nouvel ordinateur portable : le MateBook X Pro (304 x 217 x 14,6 mm, pour un poids de 1,33 kg). Il dispose d'une dalle LPTS tactile (10 points) de 13,9" avec des bordures de 4 mm seulement et une définition de 3 000 x 2 000 pixels (rapport 3:2, luminosité de 450 nits et contraste de 1500:1). Elle occupe 91 % de la surface de l'écran, donc trois points de mieux que le MateBook X annoncé au Computex 2017.

Le constructeur intègre une batterie de 57,4 Wh avec une autonomie de 12 à 15 heures suivant l'utilisation. Un système de charge rapide permet d'obtenir 6 h d'autonomie en une demi-heure de charge (en USB Type-C). À l'intérieur, un Core i5-8250U ou i7-8550U de 8ème génération est couplé avec une GeForce MX150 de NVIDIA (elle n'est pas en option, dommage). La connectique du MateBook X Pro comprend deux ports USB 3.x Type-C, dont un compatible Thunderbolt 3, un autre en USB 3.0 Type-A et une prise jack de 3,5 mm. 

Le bouton power fait également office de lecteur d'empreintes digitales, tandis que la webcam de 1 Mpixel seulement n'est pas placée sur l'écran, mais « dans » le clavier. Elle est en effet cachée sous une touche rétractable, et n'est donc pas visible par défaut. Gare par contre au double menton vu son positionnement. Cela aura néanmoins l'avantage d'éviter d'avoir une caméra directement pointée sur vous en permanence, « une garantie du respect de votre vie privée » note le fabricant, ce qui pourrait plaire à certains.

Enfin, la partie audio prend en charge Dolby Atmos, ainsi que quatre micros. Tous les détails techniques se trouvent par ici. Le constructeur annonce une disponibilité dans plusieurs pays d'Europe, mais pas en France. Le MateBook X Pro sera vendu à partir de 1 499 euros avec 8 Go de mémoire vive, 256 Go de SSD PCIe NVMe et Windows 10 Home. Le tarif pourra grimper jusqu'à 1 899 euros avec un Core i7, 16 et 512 Go respectivement.

Deux tablettes MediaPad M5 haut de gamme avec Android 8.0, dès 399 euros

Huawei lance également deux nouvelles tablettes MediaPad M5 de 8,4" et de 10,8". Elles partagent une bonne partie de leurs caractéristiques techniques : définition de 2 560 x 1 600 pixels, SoC Kirin 960 (déjà présent dans les smartphones P10, Mate 9, Honor 9), 4 Go de mémoire vive, support de Hi-Res audio, lecteur d'empreintes digitales et Android 8.

Au rayon des différences, la tablette de 8,4" dispose de deux haut-parleurs (avec Harman Kardon) et d'une batterie de 5 100 mAh, contre respectivement quatre haut-parleurs et 7 500 mAh pour sa grande sœur. La version Pro de la MediaPad M5 de 10,8" est livrée avec un stylet à 4 096 niveaux de pression, un clavier peut également être utilisé.

La MediaPad M5 de 8,4" est annoncée à partir de 499 euros avec 64 Go de stockage et du Wi-Fi. La version de 10,8" débute à 399 euros avec 32 Go de stockage (449 euros avec 64 Go). Il est également possible d'acheter des versions 4G de ces tablettes, pour 50 euros de plus. Le détail des tarifs est disponible par ici.

Enfin, le fabricant a aussi dévoilé sa première puce 5G, ainsi que des routeurs permettant de profiter d'un internet fixe à la maison. Il faudra être patient puisque les réseaux 5G n'arriveront certainement pas avant 2020.

LG V30S : « intelligence artificielle », plus de mémoire vive et de stockage

Comme prévu, LG profite du MWC de Barcelone pour dévoiler une nouvelle version de son smartphone V30 : le V30S avec ThinQ, l'assistant numérique maison dévoilé lors du CES 2018. Parmi les nouvelles fonctionnalités, des améliorations de Voice AI avec neuf commandes vocales supplémentaires et de Vision AI.

Cette fonctionnalité permet à l'appareil photo d'avoir trois nouveaux modes : AI CAM (analyse du décor pour sélectionner automatiquement le mode de prise de vue), QLens (scannez un QR-Code pour obtenir des détails et le prix d'un produit) et Bright Mode. Ce dernier améliore la qualité des photos en basse luminosité via des « algorithmes pour éclaircir les images par un facteur deux, pour de meilleures photos sans bruit ». Une belle promesse dont on attend de voir le résultat.

On peut espérer que le V30 sera mis à jour, puisque le fabricant indique que « certains téléphones recevront des fonctionnalités d'intelligence artificielle via des mises à jour OTA. D'autres smartphones seront pris en considération pour de prochaines mises à jour ».

Le constructeur en profite aussi pour rehausser certaines caractéristiques techniques de son smartphone V30S : 6 Go de mémoire vive et 128 Go ou 256 Go de stockage, contre respectivement 4 Go et 64 à 128 Go pour le V30. Le reste est identique au V30 lancé l'année dernière. Aucun prix ou date de disponibilité pour le moment.

Alcatel en 2018 : mises à jour régulières, format 18:9 et « SIMGANIC »

Alcatel (dont la marque sur les produits mobiles appartient à TCL) était le seul fabricant à tenir une conférence le samedi soir. Pour commencer, le constructeur indique qu'il « s'engage à assurer une sécurité maximale de ses smartphones Alcatel et proposera des mises à jour de sécurité régulières, au moins une fois par trimestre, sur ses smartphones les plus vendus ainsi que sur les nouveaux modèles de la gamme 2018 », sans plus de détail sur les références concernées.

Points communs entre tous les nouveaux modèles de 2018 : un lecteur de cartes microSD, mais surtout un écran avec un rapport 18:9. Pour rappel, ce format a été lancé par LG avec son G6 l'année dernière et a depuis été largement adopté par les fabricants. Le constructeur met également en avant sa conception maison « SIMGANIC », un mot-valise inventé par Alcatel pour expliquer qu'il s'agit d'« un design simple et organique »... tout un programme.

Alcatel 1x sous Android Go, 1c à moins de 90 euros avec lecteur d'empreintes

Le fabricant a dévoilé plusieurs nouveaux smartphones, dont le 1x sous Android Go (lire notre analyse). Il dispose d'un écran de 5,34 pouces (960 x 480 pixels) avec un SoC MediaTek MT6739 (quatre cœurs à 1,28 GHz), 1 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage. Il arrivera en mai pour 99,99 euros.

Alcatel a également un second smartphone dans sa série d'entrée de gamme : le 1c. Il reprend une bonne partie des caractéristiques techniques du 1x, mais avec un SoC MT6580M (quatre cœurs à 1,3 GHz) et de la 3G seulement. Cette fois-ci, Android 7.x est aux commandes (dommage de ne pas avoir conservé Android Go), avec un lecteur d'empreintes digitales en plus sur certaines versions (avec un seul emplacement pour cartes SIM). Il sera vendu 89,99 euros dès le mois de mai.

Alcatel série 3 : trois smartphones, mais Oreo sur seulement deux 

Plus haut de gamme, nous avons également la série 3 avec trois smartphones, tous disposant d'un appareil photo « SmartCam » se voulant intelligent et de la technologie maison « Face Key » pour déverrouiller l'appareil grâce à la reconnaissance faciale, en plus du lecteur d'empreintes digitales. 

l'Alcatel 3 dispose d'un écran IPS de 5,5 pouces (1 440 x 720 pixels), une puce MediaTek MT6739 avec quatre cœurs à 1,28 GHz, accompagnés de 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage. Des caractéristiques techniques limites pour un smartphone Android en 2018. Oreo sera aux commandes, avec une disponibilité prévue pour avril à 149,99 euros.

Vient ensuite l'Alcatel 3x avec un écran de 5,7 pouces (toujours une définition de 1 440 x 720 pixels) et le même SoC, mais 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage, déjà bien plus confortable. Deux capteurs optiques sont présents à l'arrière. Par contre, il sera livré avec Android 7.x (Nougat) seulement, un choix difficile à comprendre... Le 3X sera disponible aussi en avril, pour 179,99 euros.

Enfin, dernier représentant de la série 3 : l'Alcatel 3v. Retour à Oreo avec un écran de 6 pouces et une définition de 2 160 x 1 080 pixels. Le SoC est un peu plus véloce (MT8735A, quatre cœurs à 1,45 GHz), mais on revient à 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage seulement. Ce modèle arrivera en mars, pour 189,99 euros.

Alcatel 5 : USB Type-C, écran 720p et Android 7.x... pour 229,99 euros

Enfin, dernier modèle : l'Alcatel 5. Cette fois-ci, les caractéristiques techniques sont davantage dans la lignée d'un mobile de 2018, au moins pour une partie : un SoC MT650 avec huit cœurs (quatre à 1,5 GHz, quatre à 1 GHz), 3 Go de mémoire vive, 32 Go de stockage et connecteur USB Type-C, mais le diable se cache dans les détails. 

En effet, on est loin d'être en 2018 pour l'écran et l'OS : 5,7" avec une définition de 1 440 x 720 pixels et Android 7.x (Nougat) seulement. Un choix là encore difficile à comprendre pour un mobile annoncé à 229,99 euros. Comme la série 3, il intègre la technologie « Face Key » d'Alcatel pour déverrouiller le smartphone avec son visage.

De manière générale, la gamme d'Alcatel n'est pas bien facile à suivre avec un 1c moins cher que le 1x sous Android Go (censé être l'entrée de gamme), des Nokia 3 parfois sous Nougat ou Oreo et un haut de gamme Alcatel 5 sous Nougat.

Deux tablettes Alcatel sous Android 8.1(Oreo) à moins de 100 euros

En plus des six nouveaux smartphones, deux tablettes sont de la partie : 1T 10 avec une dalle IPS de 10" (450 grammes) et 1T 7 de 7" (245 grammes, type de dalle non précisée), avec Android 8.1 aux commandes dans les deux cas. Nous n'avons pas de détails supplémentaires sur les caractéristiques, si ce n'est que l'autonomie est respectivement de 8 et 7 h.

Il s'agit dans les deux cas de modèles d'entrée de gamme, un placement confirmé par le design avec de larges bordures autour de l'écran et un tarif de 69,99 euros pour la plus petite et de 99,99 euros pour la plus grande, dans sa version 16 Go. Une housse et un clavier seront disponibles en option pour la tablette Alcatel 1T 10.

Elles peuvent être intéressantes pour des enfants, d'autant que le fabricant intègre « un mode enfant dédié qui fournit des applications et du contenu déjà pré-chargés, tel que des jeux, des dessins animés et des livres », avec un contrôle parental en plus. Elles seront disponibles en Europe au cours du deuxième trimestre.

Deux « hot spot » Wi-Fi avec de la 4G jusqu'à 600 Mb/s

Terminons enfin avec deux « hot spots » Wi-Fi et 4G : les Alcatel LINKZONE CAT7et LINKZONE CAT12. Le premier peut grimper jusqu'à 300 Mb/s en téléchargement (agrégation de deux bandes de fréquences) avec du Wi-Fi dont la norme et la vitesse ne sont pas précisées, contre 600 Mb/s via l'agrégation de trois bandes et Wi-Fi 802.11ac pour le second. Dans les deux cas, l'upload est limitée à 100 Mb/s.

Le LINKZONE CAT7 propose une autonomie de 8 h (capacité de la batterie non précisée) pour un poids de 85 grammes seulement, tandis que le CAT12 grimpe jusqu'à 15 h (batterie de 4 300 mAh) et peut faire office de batterie externe si besoin.  La disponibilité est prévue pour cette année. Comptez 99,99 euros pour le LINKZONE CAT7 et 169,99 euros pour le LINKZONE CAT12.

Des tarifs intéressants pour ce genre de produit, puisqu'on a généralement du 150 Mb/s pour le prix du CAT7, qui propose du 300 Mb/s.