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Le numérique représente aujourd’hui 30 % du marché français de la musique

Et le SNEP croit au Père Noël

Le numérique représente aujourd'hui 30 % du marché français de la musique

Le 14 septembre 2012 à 15h55

Après son bilan du premier trimestre, le SNEP vient de livrer son bilan des six premiers mois de l'année. Le Syndicat national de l'édition phonographique indique ainsi que le marché global de la musique continue de baisser en France en chiffre d'affaires (- 8,9 %), ceci malgré la croissance du marché numérique. Ce dernier représente désormais 30 % du secteur de la musique, contre 28 % au premier trimestre 2012, 23 % il y a un an et 18 % au premier trimestre 2010.

SNEP S1 2012 musique

Le numérique tarde à compenser le physique 

Avec 205,7 millions d'euros de chiffre d'affaires au premier semestre 2012, en baisse de 8,9 %, le marché de la musique en France continue de régresser, même si cela ne signifie pas pour autant que les ventes ainsi que les bénéfices réalisés sont, eux, en chute.

 

Le marché physique, principalement représenté par les ventes de CD, perd encore 16,7 % de sa valeur, avec 143,9 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit près de 29 millions de moins qu'en 2011. Le marché numérique, pour sa part, progresse à un niveau équivalent en pourcentage (+ 16,3 %), mais beaucoup moins en valeur (+ 8,6 millions), du fait de sa base plus faible.

Le streaming et le téléchargement légal à la fête 

Selon le SNEP, du côté du numérique, tous les différents moyens de ventes sont dans le vert, hormis le secteur de la téléphonie mobile (sonneries, etc.). Que ce soit le téléchargement direct via Internet (+ 19,9 %), le streaming gratuit financé par la publicité (+ 32 %) ou encore les offres légales par abonnement (+ 23,5 %), tous augmentent. Résultat, la part du mobile, pourtant majoritaire il y a quelques années, s'écroule.

 

SNEP S1 2012 musique

 

Toujours concernant le numérique, le syndicat précise qu'il s'est écoulé lors du premier trimestre uniquement via les téléchargements internet pour 14,444 millions d'euros de singles (+ 21,6 %) et 15,378 millions d'euros d'albums (+ 20,9 %), en sus d'autres types de ventes (vidéomusicales, etc.). Au total, le téléchargement par Internet a généré 32,730 millions d'euros supplémentaires, contre 24,244 millions pour le streaming et les abonnements. Le premier a d'ailleurs rapporté quasi 9 millions d'euros, tandis que le second 15,245 millions d'euros.

iTunes, Deezer, et les autres

Autre statistique intéressante, nous apprenons qu'iTunes est le site n°1 en France en terme d'audience avec à lui seul 50 % des visites des sites audio en juin dernier. Deezer suit de près avec 34 % des visites. Spotify clôt le top 3 avec seulement 6 % des visites, devant Virgin Méga (4 %), Starzik (3 %) et d'autres sites (3 %). Les trois premiers concentrent donc 90 % des visites. Il faudrait toutefois savoir si les logiciels sont aussi pris en compte, ce qui pourrait changer la donne pour bien des services.

 

Du côté des sites de vidéos, l'écart est encore plus important avec 74 % des visites pour YouTube et Vevo, contre 24 % pour Dailymotion et donc seulement 2 % pour les autres services. Il ne s'agit cependant ici que de visites et non d'une quelconque consommation. Cela montre toutefois l'importance de ces sites dans le paysage français.

Le P2P en hausse, une première depuis plus de deux ans

SNEP S1 2012 musique

 

Autre point intéressant, pour la première fois depuis fin 2009, le nombre de visiteurs uniques de sites P2P a augmenté lors de ces derniers mois. De 4,131 millions d'internautes en décembre 2011, la France est passée à 4,277 millions de visiteurs en juin dernier. Des chiffres bien loin des plus de 6,5 millions d'internautes en 2009. Là encore, cela ne préfigure pas forcément de l'utilisation des logiciels P2P, ni des autres types de téléchargement et d'accès illégal. Qui plus est, certains visitent des sites de P2P à des fins légales.

Le SNEP croit encore au CNM

Enfin, il est étonnant de voir que le CNM (Centre National de la Musique) fait parti des priorités du SNEP, alors que la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a pourtant enterré le projet voulu par Nicolas Sarkozy. La Mission Lescure fait d'ailleurs elle aussi partie des priorités du syndicat.

Commentaires (14)

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Quelqu’un pourra-t-il un jour expliquer au SNEP que le CD c’est aussi du numérique, et que ce qu’il s’obstine à appeler “numérique” est en fait “dématérialisé” ?

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Jonathan Livingston a écrit :



Quelqu’un pourra-t-il un jour expliquer au SNEP que le CD c’est aussi du numérique, et que ce qu’il s’obstine à appeler “numérique” est en fait “dématérialisé” ?







Oula, c’est pas gagné çà. Tu vas pas en plus nous les casser hein, ils ont déjà du mal. Ca c’est un coup à leur filer une rupture d’anévrisme et vivre à nos crochets pour le reste de leurs misérables vies !





…. ah mais quelques part c’est déjà le cas en fait <img data-src=" />


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le marché de la musique en France continue de régresser, même si cela ne signifie pas pour autant que les ventes ainsi que les bénéfices réalisés sont, eux, en chute





Le marché évolue vers le dématérialisé, un prospect va moins acheter globalement car il va prendre ce qu’il a envie, plus besoin d’acheter un CD complet alors qu’il n’y a qu’une ou 2 musique que nous intéresse…. donc forcément on dépense moins.



de plus il y a une crise (il faudrait que les ayants droits se réveillent à ce sujet…)… donc moins d’argent dispo pour les loisirs… la nécessité est de remplir la gamelles avant toute chose… et croyez moi celle des consommateur est moins remplie que celle des ayants droits…

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La fréquentation de site P2P baissera quand MU rouvrira. <img data-src=" />



Le SNEP devraient penser à faciliter l’entrée sur le marché aux start-up innovantes si elle veux accélérer cette croissance du marché de la musique dématérialisée ;

en spécifiant par exemple des conditions d’attribution des droits de diffusion claires, accessibles aux petites structures et qui ne changent pas en fonction des acteurs.

Il pourrait bien en sortir d’autres Deezer, ou encore mieux.

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canard_jaune a écrit :



La fréquentation de site P2P baissera quand MU rouvrira. <img data-src=" />



Le SNEP devraient penser à faciliter l’entrée sur le marché aux start-up innovantes si elle veux accélérer cette croissance du marché de la musique dématérialisée ;

en spécifiant par exemple des conditions d’attribution des droits de diffusion claires, accessibles aux petites structures et qui ne changent pas en fonction des acteurs.

Il pourrait bien en sortir d’autres Deezer, ou encore mieux.







Bah faudrait que les zartistes se réveillent aussi et puissent négocier eux même directement. Du coup il n’y aurait plus de gros major qui veut gérer toute la ligne…


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Le numérique tarde à compenser le physique



Tu m’étonnes, tout le monde a déjà téléchargé ses vieux albums fétiches, ou a pris les mp3 / flac / ogg / aac chez un pote.

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vous y êtes pas du tout c’est le double effet HADOPI <img data-src=" /> les affreux tipiak se sont tournés vers les plateformes d’achat….



ou pas <img data-src=" />



perso à part quelques groupes que je prend sur CD avec les offres 4 pour 20 euros (au lieu de plus de 20 .chaque ) <img data-src=" />


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<img data-src=" /> Il y a encore des gens qui achètent des sonneries de portables??

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Résultat, la part du mobile, pourtant majoritaire il y a quelques années, s’écroule.





Se sont p’têtre rendu compte des arnaques à la c que sont le club Jamba et autres débilités du genre …. “Oh, tu veux être cool, tape DTC 666 et obtient le dernier single tronqué de Miley Bieber en qualité 3gpp 56kbits, troooooop cool*”







*Service facturé 3€/semaine + 2euros par sms. Engagement immédiat après le premier téléchargement …

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le nombre de visiteurs uniques de sites P2P a augmenté lors de ces derniers mois





C’est quoi un site P2P ? Le site hébergé sur la machine d’un des deux pairs ?

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pti_pingu a écrit :



Se sont p’têtre rendu compte des arnaques à la c que sont le club Jamba et autres débilités du genre …. “Oh, tu veux être cool, tape DTC 666 et obtient le dernier single tronqué de Miley Bieber en qualité 3gpp 56kbits, troooooop cool*”







*Service facturé 3€/semaine + 2euros par sms. Engagement immédiat après le premier téléchargement …





C’est clair, j’ai jamais compris comment de telles escroqueries ont pu être autorisées. Et comment les gens pouvaient être assez con pour tomber dans le panneau.


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FunnyD a écrit :



<img data-src=" /> Il y a encore des gens qui achètent des sonneries de portables??





Oui, et aussi qui s’abonnent au club Jamba

facepalm


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ed a écrit :



Oui, et aussi qui s’abonnent au club Jamba

facepalm





3euros la semaine si tu achetes rien soit environ 15euros par mois dans leur poche, je crois que j’ai jamais vu aussi grosse arnaque.


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kamuisuki a écrit :



3euros la semaine si tu achetes rien soit environ 15euros par mois dans leur poche, je crois que j’ai jamais vu aussi grosse arnaque.





Les gens ont de l’argent pour se faire enc*ler à sec, mais pas pour acheter légalement et moins cher de la musique ou des films.



Les grands mystères de la vie.


Le numérique représente aujourd’hui 30 % du marché français de la musique

  • Le numérique tarde à compenser le physique 

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