Dell accélère le pas sur les serveurs ARM avec l’Iron, un prototype 64 bits
Jeter un pont entre ARM et x86
Le 17 janvier 2013 à 15h32
4 min
Sciences et espace
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Dans le monde de serveurs, l’impact de l’architecture ARM pourrait être conséquent. Alors que l’année 2014 annonce de grands chamboulements avec notamment l’arrivée en masse de puces 64 bits, Dell affiche désormais ses ambitions dans ce domaine. Avec la clé un rapprochement des serveurs x86 et ARM via une solution commune de gestion.
L'augmentation du parallélisme et l'efficacité énergétique
Les puces ARM sont actuellement perçues comme l’incarnation de la mobilité. Leur rapport performances/watt est excellent, même si la moindre puce se retrouve loin derrière les processeurs x86 en termes de vitesse de calcul. Cependant, cette architecture particulière est attendue dans un autre domaine : les serveurs. Leur très faible consommation, et donc leur dégagement thermique mineur, en font des candidates de choix pour les infrastructures fortement parallélisées.
Plusieurs annonces ont été faites dans le domaine des serveurs, y compris par Dell. On sait en outre que l’année prochaine sera celle de l’arrivée en masse des puces 64 bits et embarquant toujours plus d’unités de calculs. Mais le constructeur a certaines ambitions sur les serveurs et il se prépare à soutenir pleinement le projet Open Compute (OCP). Ce dernier a été créé par des ingénieurs Facebook et a abouti à la mise en place d’un centre de données « maison » bâti sur des spécifications précises : réduire au maximum la perte énergétique et éliminer tout ce qui ne contribue pas directement à l’efficacité.
Parmi les spécifications entourant Open Compute, on en trouve certaines annoncées cette semaine lors d’un sommet qui prenait place à Santa Clara, Californie. L’une en particulier prévoit que les fentes (slots) des serveurs auront toutes les mêmes dimensions, quelle que soit la technologie présente sur l’élément à insérer. En clair, l’infrastructure pourra accueillir des lames intégrant aussi bien des SoC ARM que des processeurs x86.
Dell Iron : jusqu'à 128 coeurs 64 bits à 3 GHz
Une telle volonté pose les bases d’un environnement calcul qui soulève des questions nouvelles. Deux problématiques intéressent beaucoup les membres du projet : comment tirer facilement parti du très fort parallélisme induit par la présence de dizaines, voire de centaines de puces ARM ? Comment gérer de manière efficace une telle quantité de machines dans un environnement hétérogène ?
Lors du sommet de Santa Clara, Dell a fait la démonstration de plusieurs éléments. À commencer par un serveur ARM 64 bits, nommé Dell Iron, une version améliorée de celui qui avait été présenté pour la première fois en novembre dernier. Rappelons que jusqu’à présent, Dell ne proposait que des modèles 32 bits à des fins de tests et de développement. Le Dell Iron embarquait des puces X-Gene 64 bits de la société AppliedMicro et pouvait accueillir un maximum de 128 cœurs à 3 GHz selon Computer World. Il s’agit d’un prototype clairement destiné aux centres de données, car présenté sous la forme d’un package (module FPGA) comprenant la gestion des entrées/sorties ainsi que celle du réseau.
x86 et ARM sous une même bannière
Parallèlement, l’OCP travaille sur le brouillon d’une technologie capable de piloter à distance un environnement hétérogène : l’Open Hardware Management. Comme l’indique Ars Technica, l’OHM est basé sur la spécification Data Center Manageability Interface d’Intel, elle-même issue de l’Intelligent Platform Management Interface (IPMI). L’objectif ? Définir un niveau commun et minimum de fonctionnalités pour tous les serveurs compatibles OCP.
Puisque l’OHM est basé sur une technologie d’Intel, Dell a pu faire la démonstration d’une gestion distante de plusieurs serveurs embarquant aussi bien des éléments ARM que x86. Le contrôle était réalisé depuis un portable XPS 13 Developer Edition sous Ubuntu 12.04 et l’outil ipmitool.
L’ensemble du projet OCP est particulièrement intéressant car il ouvre potentiellement une nouvelle page de l’histoire des serveurs. Le projet devrait déboucher sur nouvelle manière d’appréhender la conception des centres de données. Cependant, si l’efficacité pourrait grimper en flèche, la problématique du logiciel se pose. En effet, comme lorsque les premiers processeurs double-cœur sont apparus, toutes les applications devront être adaptées pour tirer parti du bond dans le parallélisme. En outre, il faut garder à l’esprit que l’éclatement des calculs sur des dizaines ou des centaines d’unités n’est pas toujours une réponse adaptée en fonction des besoins.
Dell accélère le pas sur les serveurs ARM avec l’Iron, un prototype 64 bits
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L'augmentation du parallélisme et l'efficacité énergétique
Commentaires (70)
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Le 17/01/2013 à 19h07
bizarre je peux pas editer…
Pour l’histoire de la license d’architecture :http://www.infineon.com/cms/en/corporate/press/news/releases/2009/INFCCS200911-0…
C’est pour concevoir de petits coeurs embarques, donc pas des processeurs applicatifs :)
Le 17/01/2013 à 15h57
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Le 17/01/2013 à 16h25
De l’adressage en 64 bits, et tout est plus propre, et on respire!
" />
Le 17/01/2013 à 16h28
Le 17/01/2013 à 16h29
mais la différence de perfs est pas pénalisante ? genre le serveur il lui faut pas un minimum de patate ? " />
Le 17/01/2013 à 16h30
Le 17/01/2013 à 16h31
Le 17/01/2013 à 16h32
Le 17/01/2013 à 19h56
Le 17/01/2013 à 20h21
Il semblerait qu’Intel ai récupéré une licence ARM en rachetant une partie d’infineon en 2010 …
Infineon à obtenu une licence Architecture en 2009.
Le 17/01/2013 à 21h07
Il y a quand même de grosses différences entre l’architecture ARM et ARM64, du coup je ne suis pas sûr que la licence d’Intel marche pour ARM64
Le 17/01/2013 à 21h09
Oui c’est ce que j’ai dit au-dessus : v6M et v7M, pour des tout petit coeurs genre carte à puce. Pas du tout les processeurs applicatifs dont on parle dans les téléphones ou les tablettes.
Sinon Intel achète des coeurs ARM, ils sont obligés pour mettre dans les chips baseband (modem) ; en général c’est du Cortex-R4. Et encore plus drôle c’est fabriqué par TSMC, la lose " />
Le 17/01/2013 à 21h13
Le 17/01/2013 à 21h13
Ouep sais pas c’est pas tro mon domaine. Après si Otellini dit qu’ils en ont une…
De toute façon rien n’empèche l’achat d’une telle licence si un jour ils veulent s’y mettre.
Le 17/01/2013 à 21h17
Le 17/01/2013 à 21h19
Le 17/01/2013 à 21h39
D’ailleurs, pour ma culture personelle: quelqu’un peut il expliquer comment fonctionne exactement ce système de licences ARM ?
Parce que moi, sans connaitre trop comment ça fonctionne, quand je lis que telle société possède une licence architecture, je me dit (apparement à tord) qu’elle est libre de concevoir ses propres processeurs ARM du moment qu’ils restent compatible avec le jeu d’instruction correspondant.
Le 17/01/2013 à 22h04
Pour faire rapide, il existe 2 grands types de license:
J’espere que c’etait clair…
Le 17/01/2013 à 22h10
Le 17/01/2013 à 23h17
Après au niveau du prix c’est négociable,
en général pour les licences il y a une part de fixe + une part de variable (royalties sur chaque puce vendue) .
Le 18/01/2013 à 00h45
On dis souvent que les x86 sont plus puissant et les ARM moins consommateurs.
Quels intérêt d’avoir de l’ARM dans les serveurs ? Les perfs/W sont meilleures ?
Si oui, pourquoi c’est pas intéressant d’y passer sur PC ? uniquement pour la compatibilité ?
Le 18/01/2013 à 02h36
Le 18/01/2013 à 08h19
Le 18/01/2013 à 08h30
Le 17/01/2013 à 15h37
Question bête : les distro linux de tout poil gèrent l’ARM assez facilement, donc un serveur ARM géré par Linux ne pose pas de pb.
Par contre, les solutions serveurs de MS et d’Apple gèrent-elle l’ARM ?
Le 17/01/2013 à 15h39
Le 17/01/2013 à 15h41
Le 17/01/2013 à 15h42
Le 17/01/2013 à 15h45
Huhu c’est un peu plus puissant que mon SyheevaPlug. Pas de doute, avec de telles ressources, l’encodage à la volée pour le streaming devrait passer comme une lettre à la poste " />
Le 17/01/2013 à 15h45
Le 17/01/2013 à 15h47
Le 17/01/2013 à 15h49
Le 17/01/2013 à 15h51
Le 18/01/2013 à 08h37
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Le 18/01/2013 à 09h54
Le 18/01/2013 à 10h31
Le 18/01/2013 à 10h36
doublon
Le 18/01/2013 à 10h45
Il faudrait faire gaffe à ne pas confondre l’architecture et l’implémentation.
Ce n’est pas parce que les implémentations actuelles sont orientées mobilité que l’architecture ARM est mauvaise pour les serveurs.
Autre chose: ARM64 (v8) est beaucoup mieux adapté que l’architecture ARM32 (v7) au monde des serveurs.
Il y a bien plus de registres, le jeu d’instruction est bien plus adapté aux processeurs out-of-order et au multi-coeur/multi-processeur.
ARM64 permet sans aucun problème de concevoir des processeurs haute performance.
Le 18/01/2013 à 10h50
Le 18/01/2013 à 11h54
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