Selon le Wall Street Journal, Facebook serait en train de préparer l’arrivée des hashtags dans son réseau social. Un mouvement qui permettrait de concurrencer Twitter et Google+ via un outil capable de gérer facilement de vastes conversations et réactions autour de thèmes particuliers.

L’un des éléments clés qui séparent Twitter et Google+ à Facebook est la présence des hashtags, ou « mots-dièse ». Il s’agit d’expressions précédées d’un « # » qui permettent, en cliquant dessus, de lister l’ensemble des publications portant cette référence. Une fonctionnalité très utile pour suivre un évènement ou un thème et ainsi obtenir l’ensemble des messages qui l’intègrent.

D’après le Wall Street Journal, Facebook travaillerait depuis un certain temps sur une telle fonctionnalité. Aucune date de prévue pour le moment, mais le réseau social aurait bien un tel projet dans ses cartons. Toutefois, l’arrivée des hashtags cause, dans le cas de Facebook, des questions au niveau de la sécurité et de la facilité d’utilisation.

À la grande différence de Twitter (en-dehors des comptes privés), la plupart des comptes Facebook sont privés, ce qui pose un évident problème avec les hashtags. Tout l’intérêt de ces derniers repose sur le partage public puisque l’objectif est justement de réagir à un évènement. On peut donc se demander si la fonctionnalité ne sera réservée qu’aux comptes publics ou si un bouton spécifique permettra de participer à des évènements sans pour autant affecter le reste des statuts.

On peut également se demander si les utilisateurs feront bien la différence entre une réaction publique et le reste de leurs statuts habituels. Il arrive encore trop régulièrement que les paramétrages de sécurité de Facebook soient mal compris des utilisateurs, et il risque fort d’y avoir des problèmes si l’entreprise ne peaufine pas sa fonctionnalité dans les moindres détails.

Le Wall Street Journal souligne également que l’ajout des hashtags pourrait donner un coup de fouet au marché de la publicité sur Facebook. Un marché qui a généré l’année dernière 4,3 milliards de dollars, à comparer aux 500 millions de Twitter. Il pourrait donc s’agir d’un moyen efficace de motiver les annonceurs à venir sur Facebook plutôt que sur Twitter. D’autant que la base d’utilisateurs est largement plus importante, avec environ un milliard d’utilisateurs, et donc un potentiel important.