BlackBerry a confirmé qu’environ 20 % des applications présentes sur son système BlackBerry 10 provenaient en fait de portages depuis Android. Pour le constructeur, il ne s’agit cependant pas d’un problème. Il indique par ailleurs travailler auprès des développeurs pour obtenir des applications natives.

Une application sur cinq est un portage depuis Android 

Depuis que BlackBerry a lancé son nouveau smartphone Z10, il se retrouve face au problème de tous les éditeurs de systèmes d’exploitation mobiles. La plateforme BlackBerry 10 ne pourra pas fonctionner sans un écosystème digne de ce nom. La boutique contient déjà plusieurs milliers d’applications et si certains se demandaient quelle proportion pouvaient avoir les portages depuis Android, ils sont désormais fixés : environ 20 %.

Une application sur cinq est donc un portage direct depuis une application Android. BlackBerry fournit aux développeurs un moyen de publier rapidement leur création sur la boutique. La procédure est rapide et permet de remplir à bon rythme et pour un effort minimal la boutique. Après tout, le nombre d’applications est devenu depuis la bataille iOS/Android une donnée marketing comme une autre.

Le seul véritable problème pour le système BB10 est que ces portages ne produisent pas des applications natives. Si elles sont parfaitement fonctionnelles, leur apparence et leur ergonomie ne sont pas alignées avec le reste, ce qui peut donner un désagréable sentiment de « travail fait à la va-vite ». Martyn Mallick, vice-président de la firme, indique cependant que des discussions sont en cours avec certains éditeurs, soit pour créer une véritable application native BB10, soit pour la création d’une première application.

Une question de priorité, comme toujours

Car selon AllThingsDigital qui rapporte les propos du responsable, plusieurs acteurs majeurs de la mobilité ne se sont pas encore prononcés au sujet de BlackBerry 10. Parmi eux, Netflix et Instagram. Pour Mallick toutefois, ce n’est pas toujours une question de choix : « Il y a toujours des partenaires qui ne sont pas dans une position où leur planning est aligné avec le nôtre. Il y a des partenaires qui ont des priorités différentes, pas même nécessairement dans le mobile ».

Il ne faut pas oublier qu’en dépit des usages et des habitudes aujourd’hui, une plateforme ne se crée pas en quelques jours. Ni l’App Store d’iOS, ni le Play Store d’Android n’ont eu des centaines de milliers d'applications du jour au lendemain. Ni Instagram, ni Netflix, ni Facebook, ni Twitter n’ont créé d’applications immédiatement. Il faudra encore des mois pour que la boutique BlackBerry 10 se remplisse et murisse et certaines applications mettront peut-être plusieurs années à arriver. Après tout, les plateformes d’Apple et Google sont très largement prioritaires.