La FNAC souffre en bourse pour sa première cotation
Les actionnaires n'ont visiblement pas la carte FNAC
Le 20 juin 2013 à 13h39
3 min
Économie
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Comme nous le savons depuis un moment, le groupe Pinault-Printemps-Redoute, qui se nomme désormais Kering (depuis deux jours), a lancé aujourd'hui sa filiale FNAC à la bourse Euronext Paris. Et les débuts sont loin d'être exceptionnels, avec une action en recul de plus de 10 % au moment où nous rédigeons ces lignes.
« Un business model qui ne fait pas rêver »
Quand certaines sociétés se lancent en bourse, et en particulier des jeunes pousses internet, il n'est pas rare de voir l'action fortement progresser à l'ouverture, quitte à s'effondrer par la suite. Pour la FNAC, qui n'a rien d'une start-up, la chanson est différente. Ouvert à 22 euros, l'action est rapidement descendue à 19,50 euros, perdant ainsi plus de 11 % de sa valeur. Au moment où nous écrivons ces lignes, l'action est à 19,79 euros, en baisse de 10,05 %.
Cette chute n'est toutefois qu'à moitié étonnante. Le groupe PPR/Kering, spécialisé dans le luxe, a automatiquement donné une action FNAC à ses actionnaires disposant de huit actions PPR. Or de nombreux actionnaires du groupe le sont pour ses marques comme Gucci, Yves Saint Laurent, Boucheron (joaillier) ou même Puma. La FNAC évolue dans une tout autre cour, et le marché des boutiques physiques spécialisées dans la culture et l'informatique étant ce qu'il est, la FNAC n'a pas de quoi faire vibrer la bourse. Interrogé par l'AFP, Jérôme Vinerier, analyste chez Andlil, estime d'ailleurs que la Fnac a « un business model qui ne fait pas rêver ».
Néanmoins, si les débuts difficiles de l'action de la FNAC sont évidents, certains analystes notent qu'il n'y a pas non plus de quoi s'alarmer. Cette opération étant une scission par rapport à PPR, il est courant que les actionnaires soient prudents dans un premier temps. « Les premières cotations sont peu représentatives de l’évolution prochaine du cours » remarque un analyste.
Toutefois, selon un trader interrogé par Reuters, cette première journée aurait pu être pire encore. « Le management a décidé d'introduire la société à un niveau inférieur aux 400 millions d'euros envisagés par le marché pour éviter une trop grosse baisse pour le premier jour de cotation » a-t-il ainsi commenté.
L'avenir des boutiques physiques en question
Reste que la FNAC évolue sous un climat économique très difficile, et reste confinée à la France principalement, ce qui lui ôte tout espoir de fortes croissances basées sur les pays émergents. Et quand on sait que Virgin Megastore est désormais en liquidation judiciaire, que Game et Surcouf ont fermé leurs portes, et que d'autres sont en situation délicate, il est logique que l'avenir de la FNAC soit difficile à appréhender pour les actionnaires.
En octobre dernier, peu après l'annonce de la mort de Surcouf, un délégué syndical CFDT de Surcouf nous confiait d'ailleurs tout son pessimisme au sujet des boutiques physiques en règle générale : « internet a fait énormément de mal » du fait des changements de comportement des consommateurs. « Dans un avenir proche, d'autres grandes enseignes pourraient nous suivre. On est les premiers d'une grande série » prévoit-il. Effectivement, depuis la fin de Surcouf, Game et Virgin Megastore ont mis la clef sous la porte.
La FNAC souffre en bourse pour sa première cotation
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« Un business model qui ne fait pas rêver »
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 20/06/2013 à 14h50
et pour compléter encore plus :
Les actionnaires recevront donc des actions Groupe FNAC à raison de 1 action pour 8 actions Kering
Le 20/06/2013 à 15h08
Pourquoi, ils vendent encore la carte Music " /> (un gros stock d’invendus ?)
" />
Le 20/06/2013 à 15h55
Le 20/06/2013 à 21h14
La baisse ne m’étonne pas du tout, vente massive pour se débarrasser des titres offerts d’office, c’est logique, quick win.
Moi j’aime les boutiques physiques, et je ne suis pas le seul (j’en connais qui se sont remis au physique après des utilisations frauduleuses multiples de leurs cartes bancaires, retrait de liquide et paiement en espèces en boutique depuis).
Si la fnac est la dernière debout, j’irai à la fnac. L’enquiquinant c’est qu’il n’y a pas toujours ce que je veux (c’est assez pénible pour des captations un peu spécifiques en opéra/ballet/concerts symphoniques) donc pour ça et pour les jeux dont je refuse catégoriquement un doublage français, je commande par internet (en Angleterre. pour ces derniers)
Le 21/06/2013 à 07h19
Ben voilà, les rôles s’inversent. A l’époque les petites boutiques se sont faites bouffer par ces grosses enseignes, et aujourd’hui c’est à leur tour de se faire manger par de plus gros poissons sur le net.
Le 22/06/2013 à 11h03
Faut vraiment être le dernier des niais " /> pour rentrer en bourse en pleine crise à moins que cela soit précisément calculé pour détruire la boite " />
Le 22/06/2013 à 21h55
Le 20/06/2013 à 13h40
Mauvais timing " />
Le 20/06/2013 à 13h45
HS:
Comment signaler une news à PCI?
autrement que d’envoyer un mail à [email protected]
Le 20/06/2013 à 13h48
Le 20/06/2013 à 13h49
Le 20/06/2013 à 13h50
Mouarf, désolé.
Là, je sais pas. Tu tweet à l’un des journalistes " />
Le 20/06/2013 à 13h50
En même temps, ça fait combien d’année que la FNAC perd de l’argent… Meme le site est vide, c’est juste une sorte de place de marché.
Le 20/06/2013 à 13h53
En octobre dernier, peu après l’annonce de la mort de Surcouf, un délégué syndical CFDT de Surcouf nous confiait d’ailleurs tout son pessimisme au sujet des boutiques physiques en règle générale : « internet a fait énormément de mal » du fait des changements de comportement des consommateurs.
Si le comportement du consommateur a changé, il faut s’adapter.
Après quand Amazon “oublie” de payer ses impôts, forcément ça fausse la concurrence.
Darty est sur la liste de décès a mon avis. " />
Le 20/06/2013 à 13h53
La disparition de Game ne rentre pas tout à fait dans la même catégorie: Son concurrent, Micromania, est plutôt en bonne santé. Mais le business model est à l’opposé de la Fnac: Petites surfaces, emplacements beaucoup moins cher pour la plupart et surtout une focalisation sur l’un des rares marchés en progression: Le jeu video. Autre avantage: Il n’existe pas de guerre des prix dans le neuf.
Par contre, pour le futur de la fnac… " />
Le 20/06/2013 à 13h55
Le 20/06/2013 à 13h56
Le 20/06/2013 à 13h57
Le 20/06/2013 à 13h59
“Erreur
L’adresse “actu@” saisie dans le champ “À” n’est pas reconnue. Veuillez vous assurer que le format de toutes les adresses est correct.”
" />
Le 20/06/2013 à 14h02
Le 20/06/2013 à 14h04
Le 20/06/2013 à 14h09
Le 20/06/2013 à 14h15
Bizarre le timing : blâmer les boutiques en ligne alors qu’elles sont bien implantées et ont du succès depuis 3 à 4 ans en France maintenant. Bien sûr elles participent à la situation désastreuse actuelle des boutiques physiques. Néanmoins, j’ai l’impression que d’autres raisons sont volontairement laissées de côté, je pense notamment à l’accueil et le service client.
Mon cas n’est pas une généralité mais j’ai été agréablement surpris par l’accueil que j’ai eu à la FNAC Créteil et les conseils reçus lorsque j’ai acheté une imprimante il y a quelques mois. La disposition des rayons a été complètement revue et l’accueil plus que correct et chaleureux. Alors que je ne voulais plus jamais remettre les pieds dans cette FNAC, tellement c’était pourri avant! Bref, il y a eu une amélioration conséquente par rapport au passé.
Après, j’ai répondu à une enquête, le suivi a été assuré aussi de bonne manière même si j’ai pas obtenu réponse à ma critique (alignement des prix constatés entre plusieurs boutiques, cf décision de l’Autorité de la concurrence du 3 Juillet 2002).
M’enfin maintenant les gens vont dans ces boutiques pour tâter les produits et les achètent ensuite online." />
Le 20/06/2013 à 14h29
Non rien, mauvaise lecture de l’article.
Le 20/06/2013 à 14h36
bizarrement en se moment les boutiques FNAC se restructure et en mieux.
Par contre je reste sur le modèle, petit objet ou objet a acheter les yeux fermer(sans besoin de conseil) par la FNAC.com, le reste sur site surtout si tu prend une extension de garantie.
Le 20/06/2013 à 14h41
c’est vrai que le site web de la fnac est pas aussi simple que celui d’amazon (qui ressemble à un copier-coller de google) (mais il est tout de même plus beau que cdiscount), c’est dommage, car rayon livre, cd, dvd, ils ont globalement les mêmes produits avec souvent les même prix (au moins pour les livres)
après le magasin physique j’aime bien, et quand t’as une panne, c’est plus simple de rapporter au magasin que d’aller à la poste. et au final, les 10€ économisés si tu l’avais acheté sur tartanmuche.com, bah, sont rentabilisés à la moindre panne.
Le 20/06/2013 à 14h43
petite histoire pendant 2 jours nous parlerons de CAC41 et non plus de CAC40
Le 20/06/2013 à 14h49
Introduite le jour où la Fed fait trembler les marchés et à une période ou Virgin ferme boutique, on a vu meilleurs timing.
Et Kering donne l’image de se débarasser de la Fnac comme on se débarrasse d’un boulet au pied.
Y a mieux pour motiver les marchés.