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Core i7-9700T : 8 cœurs et jusqu’à 4,3 GHz dans un TDP de 35 watts, ça donne quoi ?

Parfait pour un serveur silencieux

Core i7-9700T : 8 cœurs et jusqu'à 4,3 GHz dans un TDP de 35 watts, ça donne quoi ?

Le 27 mai 2020 à 09h55

Vous voulez un processeur performant, capable de monter en fréquence, proposant de nombreux cœurs, mais restant constamment économe en énergie ? Le Core i7-9700T d'Intel pourrait être fait pour vous. Nous l'avons testé, afin de mesurer l'impact de son TDP de 35 watts sur ses performances.

Depuis des années, Intel segmente sa gamme de processeurs en plusieurs familles. Si le grand public est familier des modèles « K » capables de monter haut en fréquence, déverrouillés pour l'overclocking, il y en a bien d'autres. Notamment les processeurs « T » visant une faible consommation et un échauffement minimal.

Ce, malgré des caractéristiques parfois élevées. C'est notamment le cas du Core i7-9700T d'Intel, se limitant à un TDP de 35 watts, pouvant même être réduit à 25 watts par les intégrateurs s'ils le souhaitent. Parfait pour les machines passives et autres usages compacts où il faut parfois de la haute fréquence ou de nombreux cœurs.

Mais dans la pratique, que donne un tel processeur ?

Fréquence et tension réduites

Commençons par un tour des caractéristiques de ce 9700T. Il s'agit d'un processeur de type 8C/8T, similaire à un i7-9700 classique : 12 Mo de cache, même contrôleur mémoire et partie graphique (UHD 630) et fonctionnalités activées. En réalité, seules ses fréquences de fonctionnement changent.

Limité à 35 watts de TDP plutôt que 65 watts, il ne peut plus grimper qu'à 4,3 GHz contre 4,7 GHz pour son grand frère. Sa fréquence de base, limite inférieure théorique chez Intel, est annoncée à 2 GHz plutôt que 3 GHz. Si le TDP est réduit à 25 watts, elle descend à 1,5 GHz.

Core i7-9700TCore i7-9700T
Au début du test multi-cœurs la fréquence est stable à 3,6 GHz, elle passe ensuite à 2,9 GHz

Ainsi, lorsque peu de cœurs sont actifs, le processeur pourra grimper jusqu'à 4,3 GHz. Mais si jamais la charge augmente, la fréquence baisse progressivement, bien plus vite qu'avec un i7-9700 classique. Dans la pratique, elle se limite tout d'abord à 3,6 GHz, avant de passer à 2,9 GHz et d'y rester. On regrette d'ailleurs toujours qu'Intel ne détaille pas ces paliers de fréquence précisément dans les caractéristiques techniques de ses puces.

Sa tension est, elle, de 0,84 V au repos et ne dépasse jamais 1,17 V selon les relevés que nous avons effectués avec HWiNFO64. Lorsque tous ses cœurs sont chargés, elle se situe dans les 0,9/1,0 V.

Des performances du niveau d'un processeur à 6 cœurs

Pour savoir ce qu'il avait dans le ventre, nous l'avons comparé avec des Core i5-8400 et i7-8700 d'Intel que nous avions à notre disposition. Ils sont limités à 6 cœurs, avec 6 ou 12 threads et à des fréquences différentes. Mais aussi des Ryzen 5 1600AF  (Zen+) et 3600 (Zen 2) d'AMD. La machine de test et le protocole sont détaillés ici.

Commençons par une série d'essais plutôt classique, avec des benchmarks théoriques sur un ou plusieurs cœurs et des applications de rendu 3D : 

  • Core i7-9700T CineBench R20
  • Core i7-9700T Blender
  • Core i7-9700T CPUmark
  • Core i7-9700T CPU-Z

Comme on peut le voir, lorsque peu de cœurs sont actifs, le Core i7-9700T n'est pas en tête mais est tout de même bien placé. Notamment grâce à sa fréquence de 4,3 GHz, inférieure à celle de modèles comme l'i7-8700 ou le Ryzen 5 3600 d'AMD. Avec plusieurs cœurs actifs, il se rapproche plutôt de l'i5-8400.

Ce dernier n'est que de type 6C/6T pourtant, mais sa fréquence bien plus élevée lorsqu'ils sont tous utilisés lui permet d'offrir de meilleurs résultats.

Continuons avec des tests plus applicatifs :

  • Core i7-9700T 7-Zip
  • Core i7-9700T OpenSSL
  • Core i7-9700T OpenSSL
  • Core i7-9700T HandBrake

Ici, on confirme les précédents résultats. Un processeur qui se rapproche du 8400 ou du 8700 selon les situations, le processeur Zen 2 d'AMD restant en tête.

Une très bonne efficacité énergétique, malgré le 14 nm

Mais qu'en est-il si l'on s'attarde sur sa consommation ? Pour le savoir, nous avons divisé nos résultats sous Cinbench R20 par le nombre de watts consommés à la prise. On obtient ainsi un score indiquant le nombre de points pouvant être générés par watts consommés :

Core i7-9700T ConsommationCore i7-9700T Efficacité énergétique

Les résultats précédents prennent une tout autre dimension. En effet, si les chiffres au repos sont similaires à un autre processeur Intel, en charge on ne dépasse pas 51 watts sur un cœur et 71 watts sur l'ensemble des cœurs. C'est la moitié de ce qui est nécessaire à une machine similaire à base de Ryzen 5 1600AF. 

On économise 40 à 50 watts par rapport aux processeurs supérieurs, soit un tiers de la consommation de la machine environ et autant de dissipation thermique en moins. Cela en fait le processeur le plus efficace d'un point de vue énergétique, dépassant même le Ryzen 5 3600 pourtant gravé en 7 nm.

Avec cette puce, Intel tient donc sa promesse initiale : se focaliser sur la basse consommation tout en étant capable d'offrir un bon niveau de performances, sans que celui-ci soit exceptionnel.

Un processeur pour des besoins très ciblés

Au final, que penser de ce Core i7-9700T ? Plutôt du bon, si on le choisi pour ce qu'il est : un processeur à huit cœurs qui sera plutôt au niveau d'un modèle à six cœurs dans la pratique, mais avec une consommation et un échauffement plus faibles, pouvant être utilisé dans des environnements contraints (passif, mini PC, etc.).

Son unique défaut est, comme bien souvent, son tarif. Proposé à 400 euros, c'est un peu plus qu'un Core i7-9700 classique (376 euros), le double du Ryzen 5 3600 d'AMD, actuellement à 185 euros. Ce dernier a d'ailleurs bien senti le filon, proposant non pas des références basse consommation sur ses dernières générations, mais de réduire le TDP de manière logicielle, via Ryzen Master. Une solution qui n'a pas que des avantages.

En effet, elle ne fonctionnera que sous Windows, l'outil ayant ses propres contraintes comme le fait d'exiger que la virtualisation soit désactivée. On aurait préféré la généralisation d'une option dans le BIOS/UEFI. Ainsi, l'utilisateur n'aura pas de solution parfaite à se mettre sous la dent.

Les processeurs Core de série « T » seront une bonne solution clé en main, facile à mettre en œuvre et passe-partout... mais coûteuse. Sinon, on peut chercher à jouer des réglages sur la tension et les paramètres du BIOS/UEFI pour réduire l'échauffement, sans pour autant atteindre un résultat similaire.

Chez AMD, l'utilisateur sous Windows se limitant à la bureautique ou aux jeux appréciera le mode d'économie d'énergie, inexploitable dans d'autres situations. En attendant que la configuration du TDP depuis la carte mère devienne la norme, il faudra donc choisir son camp et faire ses choix.

Notez d'ailleurs que le Core i7-10700T sur socket LGA-1200 est désormais officiel et devrait être disponible d'ici quelques semaines ou mois en France. Un modèle qui passera à 8C/16T, avec une fréquence maximale de 4,5 GHz, un cache de 16 Mo et toujours un TDP de 35 watts. Il sera pour la première fois accompagnée d'un Core i9, le 10900T : 10C/20T, jusqu'à 4,6 GHz, 20 Mo de cache et toujours le même TDP.

Tarif de la bête : 439 dollars, soit sans doute dans les 500 euros.

Commentaires (22)

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lol, c’est pas avec ça qu’il vont se relancer Intel…
Bien que j’entends que la solution logicielle n’est pas forcément idéale, à 2 fois moins cher je préfère largement le rizen 3600.
En plus, vu que c’est logicielle, si un jour tu le remets dans une machine qui te permets un plus gros TDP, tu peux le remettre stock.

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Magyar a dit:



C’est pas le but de relancer Intel et vu tes critères tu n’es pas la cible. Il ne faut jamais oublier un truc : on est pas seul au monde et le bas prix ne guide pas toutes les décisions.



Et si tu es contraint par le TDP, un R5 3600 ne te servira… à rien dans de très nombreux cas (tout ça étant déjà évoqué dans l’article, mais je soupçonne que le but était simplement de troller sans finesse)

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En vue d’un NAS monté faible conso, c’est carrément intéressant en terme de perf.



En comparaison (vérification/signature de SSL) avec un Pentium G5420 via le test du HP microserver, je trouve que l’écart de prix est proportionnel à la puissance max.
400€ et 132,5k signatures pour l’i7-9700T(TDP 35W) et 60€ et 24,5k pour le G5420 (TDP 54W (mais conso max à 20W selon anandtech)). Le rapport est nettement plus faible en single core.



Du coup, j’en conclus qu’en cas de besoin avéré de puissance, c’est très bien mais, sans ce réel besoin de puissance, le surcoût énorme de l’i7-9700T le classe forcément dans un achat déraisonnable.



Comme souvent, l’important est de bien évaluer ses besoins avant de chercher le matériel qui y répond.

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J’ai plusieurs petits serveurs lenovo m920q avec ce type de processeur (des 6 coeurs i5-8500T) que j’utilise sous esxi pour plex + windows, et je confirme que ca fonctionne plutôt bien. L’iGPU est suffisant pour du transcode x265 4k hardware, on peut aussi rajouter du 10gbit et la consommation est bonne. Ca me permet de garder mes nas plus longtemps en les concentrant sur le service de fichiers ou le backup (en attendant de vrais points différenciants sur les nas comme le 10gbit en main stream…)

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nitr0o a dit:


comment tu rajoutes du 10Gbit sur tes Lenovo, avec un adaptateur USB ? C’est fiable ? Je suis curieux.

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David_L a dit:


C’est pas le but de relancer Intel et vu tes critères tu n’es pas la cible. Il ne faut jamais oublier un truc : on est pas seul au monde et le bas prix ne guide pas toutes les décisions.Et si tu es contraint par le TDP, un R5 3600 ne te servira… à rien dans de très nombreux cas (tout ça étant déjà évoqué dans l’article, mais je soupçonne que le but était simplement de troller sans finesse)


… Mise à part ma première phrase, on était très loin du troll. Pourquoi si on est contraint par le TDP, le R5 ne servirai à rien ? Comme évoqué par l’article, Ryzen master est probablement capable de descendre le TDP du ryzen à 35W.
De plus (j’ai pas creusé le sujet plus que ça) mais il semble qu’on trouve dans les bios AMD des options (genre PPT limit) qui permettent de limiter les conso. Il serait d’ailleurs intéressant de comparer les perfs par watt des ryzen dans cette situation.
Et y’a pas de problème, je sais bien que les gens ont des besoins divers mais à moins d’être un OEM qui a envie d’une solution out of the box, je vois pas comment on peut recommander cette solution à un particulier avec un budget non infini.
Après c’est mon avis, on peut être d’accord ou pas mais ça sert à rien de traiter les gens de troll trop vite

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Magyar a dit:


…Pourquoi si on est contraint par le TDP, le R5 ne servirai à rien ?


Parce que comme expliqué dans l’article, Ryzen Master ne fonctionne que sous Windows, ce qui exclut de facto toute machine sous Linux. Les options pour limiter le TPD via la carte mère n’étant pas imposées par AMD, il n’est pas certain que ta carte mère te propose cette option et c’est dommageable.

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Magyar a dit:


… Mise à part ma première phrase, on était très loin du troll. Pourquoi si on est contraint par le TDP, le R5 ne servirai à rien ? Comme évoqué par l’article, Ryzen master est probablement capable de…


Quand on commence par “Intel Caca, AMD trobien, lol” en général, ça n’est pas de bonne augure. Le plus simple quand on veut développer une idée et ne pas être confondu avec un troll, est donc de s’en passer, notamment en introduction de cette idée.



Pour le reste, comme dit dans l’article, il faut Ryzen Master : si tu veux faire un serveur : DTC (parce que Linux). Si tu veux faire de la virtualisation : DTC ça ne marchera pas. Idem d’ailleurs si tu veux pouvoir utiliser WSL 2 sur ta machine Windows par exemple.



Les autres paramètres que tu évoques sont plutôt des limites de courant, utilisées à la hausse dans le cadre de l’overclocking et dépasser les limites dans des plages autorisées par le constructeur, pas pour limiter la consommation ou l’échauffement. Comme dit, certains constructeurs proposent des options, mais ce n’est pas généralisé.



Et après il faut pouvoir trouver les machines au bon format (et là aussi bonne chance, puisque les solutions AMD de petites tailles ne sont pas légion). Autre petit “détail” pour ce cas : un Ryzen CPU n’a pas de partie graphique, donc il faut un GPU hors des cas de cartes mères serveur (où le BMC fait en général office de GPU) Avec un 9700T, on a l’IGP.



Donc comme dit en conclusion de l’article : oui RM peut être une solution, oui AMD est moins cher. Mais il ya tout un tas de cas où ça nous fera une belle jambe. Cela ne veut pas dire qu’AMD ou Intel c’est nul et ça pue, juste qu’il y a des besoins différents et des solutions différentes.

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David_L a dit:


Quand on commence par “Intel Caca, AMD trobien, lol” en général, ça n’est pas de bonne augure. Le plus simple quand on veut développer une idée et ne pas être confondu avec un troll, est donc de s’en passer, notamment en introduction de cette idée.Pour le reste, comme dit dans l’article, il faut Ryzen Master : si tu veux faire un serveur : DTC (parce que Linux). Si tu veux faire de la virtualisation : DTC ça ne marchera pas. Idem d’ailleurs si tu veux pouvoir utiliser WSL 2 sur ta machine Windows par exemple.Les autres paramètres que tu évoques sont plutôt des limites de courant, utilisées à la hausse dans le cadre de l’overclocking et dépasser les limites dans des plages autorisées par le constructeur, pas pour limiter la consommation ou l’échauffement. Comme dit, certains constructeurs proposent des options, mais ce n’est pas généralisé.Et après il faut pouvoir trouver les machines au bon format (et là aussi bonne chance, puisque les solutions AMD de petites tailles ne sont pas légion). Autre petit “détail” pour ce cas : un Ryzen CPU n’a pas de partie graphique, donc il faut un GPU hors des cas de cartes mères serveur (où le BMC fait en général office de GPU) Avec un 9700T, on a l’IGP.Donc comme dit en conclusion de l’article : oui RM peut être une solution, oui AMD est moins cher. Mais il ya tout un tas de cas où ça nous fera une belle jambe. Cela ne veut pas dire qu’AMD ou Intel c’est nul et ça pue, juste qu’il y a des besoins différents et des solutions différentes.


Ok, j’admets que mon intro était pas génial, mais j’ai jamais dit que Intel n’était pas bien.



Si besoin d’un IGP, je ne serais que trop recommandé d’attendre les APU renoir qui doivent sortir d’ici peu. En plus je viens de voir qu’ils allaient proposer une série GE avec …. 35W de TDP et 8 coeurs 16 thread. Donc partir aujourd’hui sur un 9700T, à moins d’avoir besoin d’un environnement Intel, me parait vraiment pas recommandable. A minima il faut attendre de voir ce que donnera ces APU.
Ca pourrait d’ailleurs être intéressant de le préciser dans l’article.

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AMD a deux problèmes par rapport à Intel: il affiche toujours une conso supérieure à Intel pour une puissance équivalente et pour afficher une puissance, il est obligé d’aligner les coeurs. Enfin un article qui n’ est pas de l’intel bashing et qui souligne cela.
Je pense qu’intel est loin d’avoir perdu la partie d’autant plus qu’elle est accompagnée d’une offre logicielle importante ( entre autre Clear linux que j’ai découvert grâce à Nextinpact et qui est ma distribution préféré pour un tas de raisons).
Il est clair qu’Intel est devant sur le ratio performance/coeur et énergie. AMD n’a pas encore fait l’équivalent.
Merci pour cette article très intéressant et la réponse argumentée de David.

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Magyar a dit:



Les GE sont des modèles embed (il en existe déjà), donc réservé à de l’industriel/intégration et soudés. C’est l’avantage de la gamme “T” chez Intel, elle est moins bien distribuée, mais tout de même disponible. Pour le reste, je n’ai pas d’avis sur ce qui n’est pas sorti, annoncé et donc testé ;) Mais ça ne changera rien quand au gros des remarques (la dépendance à Ryzen Master).




11h10 a dit:


AMD a deux problèmes par rapport à Intel: il affiche toujours une conso supérieure à Intel pour une puissance équivalente et pour afficher une puissance, il est obligé d’aligner les coeurs.


C’était surtout vrai sur Zen/Zen+, Zen 2 a quand même bien changé la donne à ce niveau. Mais pour monter en fréquence, AMD doit lâcher les chevaux sur la consommation, ça reste un souci. Ce sera intéressant de voir ce qu’il en est sur les XT, en attendant que Zen 3 arrive.



Pour le reste, Intel est loin d’être dans la mouise (voir leurs résultats financiers), même si tout se joue constamment avec 45 ans de décalage entre les décisions et leurs effets. Mais AMD gagne du terrain, à raison. Comme ils reprennent progressivement le chemin qui est celui d’une société vendant du harware : marge à la hausse, segmentation à la hausse ;) Le match Zen 3 sera intéressant de ce point de vue.



Leur vrai déficit est sur l’écosystème global. Sur les composants serveur (où Intel propose presque du clé en main de bout en bout) et le logiciel. Leur réponse est de dire qu’ils se reposent sur des partenaires & co. Mais ce n’est pas ce que demande le marché. On le voit sur le calcul GPU où rocm est dans les choux (ou d’une certaine manière avec OpenCL/Navi par exemple), alors qu’Intel arrive avec OneAPI et que CUDA est déjà largement leader.



C’est un problème qu’ils devront régler, ne serait-ce que parce que ça leur ferme de nombreuses portes. L’investissement dans ClearLinux d’Intel est un bon exemple de la manière dont ils sont capables de mobiliser sur des projets open source sur le long terme avec une vision de l’usage plutôt que du pur aspect technologique. Sans équivalent (NV misant plutôt sur Ubuntu :p)

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Soraphirot a dit:


comment tu rajoutes du 10Gbit sur tes Lenovo, avec un adaptateur USB ? C’est fiable ? Je suis curieux.


01AJ902N Lenovo CARDPOP Taisol PCIE riser card et après une carte petite taille pcie par exemple connectx 3

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nitr0o a dit:


Mais tu dois bricoler l’équerre de ta carte pour la fixer non ? Il semble bien qu’on peut retirer la plaque qui contient les ports additionnels, mais c’est pas du standard. J’ai rien contre la dremel mais je serais bien curieux de voir comment tout ça passe.

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J’ai le même setup que Nitr00 m920q avec riser pcie 01AJ902N et carte pci-e aquantia 2*5gbe. Marche niquel sans chauffer en Esxi 6.7



Sans bricoler a la Dremel ca rentre nickel avec une équerre low profil.



T’a le haut de l’équerre qui dépasse forcément mais c’est juste visuel. J’ai rajouté un petit patin en caoutchouc sur le haut d’un port usb de la cm pour soutenir le poids de la carte pci-e qui se pose dessus

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Soraphirot a dit:


Mais tu dois bricoler l’équerre de ta carte pour la fixer non ? Il semble bien qu’on peut retirer la plaque qui contient les ports additionnels, mais c’est pas du standard. J’ai rien contre la dremel mais je serais bien curieux de voir comment tout ça passe.


Ca passe comme dit phalanx, au pire tu tords légerement l’équerre pour que ca passe mieux mais à part visuellement c’est propre et solide tu peux débrancher et brancher les cages sfp+ sans pb.



Idem petit plot en plastique sur le port usb pour que la carte soit à l’horizontale.

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Ah je me sens moins seul à être intéressé par l’efficience dans le hardware ! Dans tout ce monde Hardware, la performance/watt passe un peu en arrière-plan.., Or d’un point de vue “écologique” c’est bien de s’en préoccuper et de mettre en lumière les produits performants et économes. Et aussi pour une machine allumée 2424, une consommation moindre ça peut aussi faire la différence sur la facture EDF…

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AMD a augmenté le nombre de coeurs et est passé devant en performance. Les logiciels fortement multithreadé en profite ENORMEMENT pour des conso inférieures à Intel.
Que dans certains cas Intel soit devant c’est plutôt positif, comme le cas de l’article. Dans les autres, intel me semble aujourd’hui derrière. L’éternel jeu du chat et de la souris.




11h10 a dit:


AMD a deux problèmes par rapport à Intel: il affiche toujours une conso supérieure à Intel pour une puissance équivalente et pour afficher une puissance, il est obligé d’aligner les coeurs. Enfin un article qui n’ est pas de l’intel bashing et qui souligne cela. Je pense qu’intel est loin d’avoir perdu la partie d’autant plus qu’elle est accompagnée d’une offre logicielle importante ( entre autre Clear linux que j’ai découvert grâce à Nextinpact et qui est ma distribution préféré pour un tas de raisons). Il est clair qu’Intel est devant sur le ratio performance/coeur et énergie. AMD n’a pas encore fait l’équivalent. Merci pour cette article très intéressant et la réponse argumentée de David.


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Minarey a dit:



Clairement, d’ailleurs on en reparle bientôt avec quelques petits outils sympas :D

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Honnêtement pour un serveur qui sera 90% du temps en idle ou utilisé à moins de 50% de charge votre teste montre que quelque soit le TDP du processeur le PC complet consommera entre 35 et 80W.



Donc l’intérêt d’un tel processeur basse consommation est pas si intéressant sachant que les alternatives beaucoup moins chères sont pas loin du tout en terme d’efficacité énergetique.



(j’avoue être un fanboy AMD)

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(quote:47372:Y;AQr}485tnrz7_NgXPVp)


Et que tu n’as sans doute pas lu ni la fin de l’article ni les échanges précédents (pour comprendre que si la question c’était “gnia gnia AMD ou gnia gnia Intel”, on aurait effectivement pas besoin de réflexhir à quel CPU on utilise selon les différents scénarios)

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David_L a dit:


Et que tu n’as sans doute pas lu ni la fin de l’article ni les échanges précédents (pour comprendre que si la question c’était “gnia gnia AMD ou gnia gnia Intel”, on aurait effectivement pas besoin de réflexhir à quel CPU on utilise selon les différents scénarios)


Si si j’avais lu sérieux je donne juste un avis supplémentaire pas la peine de me tomber dessus comme ça lol.

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Le troll conduit indubitablement à des débats stériles, cependant, force est de constater que deux sociétés se déchirent. Pour ma part, j‘ai sorti le popcorn pour assister au spectable, parce que la lutte est épique, et je vous expose quelques instants mon expérience en processeurs T, S, etc.



J’ai la chance de disposer d’un cluster de virtualisation à 3 nœuds fanless, dans mon séjour. Si je tends le bras gauche, j’évalue facilement s’il a chaud ou si tout va bien. Il est à l’image, en beaucoup moins puissant, de celui que j’ai au travail. La fiabilité remarquable de celui du travail est cachée par la joie non dissimulée d’en avoir un sur lequel jouer chez moi. A bien des égards, c’était le but.



J’en viens aux T, K, etc, dans un exposé qui parle de CPU sous contrainte thermique.
Deux des 3 nœuds sont en Intel, le dernier étant en AMD. Les boitiers sont des modèles Fanless disponibles depuis longtemps, plutôt orienté HTPC, mais remarquablement adaptés à mon usage.
Le plus ancien nœud, celui par lequel tout à commencé, est un Intel 4770S. Les S sont en dessous des T en terme de consommation. Il se trouve dans un boitier Stracom FC5, avec une alimentation ZF240 Streacom également. Le boitier permet de dissiper 65W, et le processeur se maintien presque dans l‘enveloppe… Tout est une question d’équilibre entre le besoin de dissipation et le besoin de puissance. J‘ai fait tourner un système Linux Gentoo en desktop sur ce nœud avant de lui ajouter des petits copains et former un cluster. Les compilations de grande envergure, de celles qui font juste augmenter le débit de la pompe ou la vitesse du ventirad, provoquaient un throttle non négligeable, avec la désagréable impression de faire souffrir l’électronique. Sa vie dans le cluster est beaucoup plus calme.
Le second nœud est un Intel 6700K stock, délidé, sérieusement doté en pâte thermique de la meilleure facture, dans un boitier HDPlex H5 cette fois. Ici, la dissipation atteint les 95W sur le papier, mais, encore, tout est une question de fraîcheur relative du système de dissipation au moment où on a besoin de puissance de traitement. Le H5 dispose de 8 caloducts, contre 4, de mémoire, pour le FC5. Ça dissipe tout de même beaucoup mieux… Bon, ce n‘était pas nécessairement la peine de lui mettre un plus gros processeur, hein, mais voilà, l’homme est faible devant la possibilité de placer un truc un peu plus rapide et moderne. Oui, je sais, c‘est mal.
Les deux nœuds Intel, même le 4770S pourtant plus frugal mais souffrant un peu de la chaleur dans son boitier dissipant un peu moins que préférable, fonctionnent de fait extrêmement bien tel que, aux tensions et fréquence stock. Par souci de fiabilité, j’ai cependant ajouté un script qui adapte 5 fois par seconde la fréquence maximale attendue à la température remontée par la sonde /sys/devices/platform/coretemp.0/hwmon/hwmon2/temp1_input , que j‘ai réglé sur 65°C. Avec ce script, plus aucun freeze n’intervient en cas de grande chaleur.
Les 3 nœuds sont empilés, sous mon imprimante laser.
Le 3ème noeud est un AMD Ryzen 3700X, venu remplacer un 1700X qui a eu un peu trop chaud. Encore dans un boitier HDPlex H5. Ici, pas de script de régulation en fonction de la température, pour une raison simple, parce que le processeur se limite seul à environ 70°C. L‘architecture de /sys/device/plateform changeant beaucoup chez Intel, le temps m’a manqué pour refaire le script de régulation de la fréquence en fonction de la témpérature, mais je vais m‘y coller un de ces jours.
J’ai monté ce cluster avec les pièces disponibles à un instant t, avec pour contrainte mes inspirations du moment, mon insatiable envie de voir si ça marche. Le 4770S est en 32Go DDR3, le 6700K en 32Go DDR4 3200, le R7 3700X en 64Go DDR4 2133 (plus haut, il a chaud).
Le plus ancien noeud, le 4770S, date de 2014. Il est enfermé dans une enveloppe de dissipation de 65W, avec son script qui le cape à 65°C, et il juste fonctionne, et plutôt bien. Je sais incidemment que les modèles de processeurs sont éventuellement inadaptés, mais il était hors de question, ni de me passer du cluster, ni de le refroidir activement.
A cet instant, avec une charge faible, le cluster dispose des températures et fréquence suivantes:
4770S: 3,1GHz, 43°c
3700X: 2.2GHz, 55°c
6700K: 4.1HGz 35°c



Si j‘envoie toutes les 8 VMs sur le vénérable 4770S, le duo freq/T se pose à 2.2GHz/55°c. Le script de régulation n’intervient donc pas. La Charge est à 5.
Si j‘envoie toutes les VMs (8) sur le 6700K, il reste en 4,2GHz, 55°c.
Si je fais de même avec le 3700X, il monte à 63°c et 2.3GHz. Le governor réglé en ondemand fait grimper les fréquences en fonction des besoins. Charge à 0,74, avec les 8 VMs.
Si j’envoie toutes les VMs (8) sur le 6700K, il reste en 4,2GHz, 55°c, charge à 2,3.



Ces valeurs sont non significatives, juste indicatives. Le cluster est loin de tourner en overprovisionning autrement que quand je mets toutes les VM sur un nœud pour mettre à jour les autres. Ça tourne sous proxmox v6.2, mis à jour depuis la v5, en ceph sur SSD pour l‘espace dédié aux VMs.



J’avais pensé prendre un 4770T en son temps pour ma première machine fanless, mais j‘ai pensé qu’un 4770S serait moins contraint par la capacité de dissipation incertaine.



Pourquoi ce pénible et trop long exposé ?
Tout est une question de contrainte.
Le nombre maximal de FPS peut être une contrainte.
Le nombre maximal de Watts peut en être une également.
Tout comme la fiabilité maximale, ou le prix.
Pour moi, c‘était tout d’abord le silence, et la fiabilité. 6 ans après, le contrat est dûment rempli.
Je conviens que le marché de ce type puisse sembler un marché de niche. Je dis bien "puisse sembler". Parce que quand on passe devant son agence immobilière, ou que l‘on passe dans un bureau openspace, les machines qui tournent H24 n’ont pas toutes besoin de 24 fils d’exécution ou de la fréquence maximale. Ça fait du volume, en fait. Et, même en 14nm, ça le fait bien.

Core i7-9700T : 8 cœurs et jusqu’à 4,3 GHz dans un TDP de 35 watts, ça donne quoi ?

  • Fréquence et tension réduites

  • Des performances du niveau d'un processeur à 6 cœurs

  • Une très bonne efficacité énergétique, malgré le 14 nm

  • Un processeur pour des besoins très ciblés

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