Bien qu'ils aient été montrés pendant la conférence du Computex d'AMD, les APU de la génération Kaveri sont une fois de plus en retard, comme nous aurons bientôt l'occasion de l'évoquer plus en détail. Mais cela n'empêche pas les constructeurs de cartes mères de préparer le terrain, notamment avec l'arrivée du socket FM2+.

Kaveri à nouveau retardé, la fin d'année risque d'être difficile

Kaveri est la véritable nouveauté en terme d'APU chez AMD. Partie graphique de nouvelle génération, architecture Steamroller pour la partie CPU, gestion avancée des applications dites HSA (Heterogeneous System Architecture), support de la mémoire unifié, gravure en 28 nm... On sera bien loin de Richland dont la liste d'améliorations tenait sur un mouchoir de poche, tant il n'avait été mis en place que pour faire patienter le marché alors que la nouvelle génération accumulait les retards.

Désormais, il semblerait d'ailleurs qu'il faudra attendre début 2014 pour savoir ce dont sont capables ces puces, ce qui ne devrait pas arranger les affaires d'AMD sur le marché des PC pour toute la période allant du « Back to school » à Noël. Son offre FX n'est en effet pas prévue pour être mise à jour, les APU de cœur de gamme non plus, et il n'est pas sur que l'entrée de gamme Kabini / Temash suffise à faire exploser la marque sur le marché mobile qui est au centre de toutes les convoitises.

Les constructeurs migrent sur le FM2+ pour passer le temps

Quoi qu'il en soit, les constructeurs de cartes mères ont décidé de ne pas attendre, et ASUS vient ainsi d'annoncer officiellement ses deux premiers modèles exploitant un socket FM2+. Pour rappel, celui-ci est nécessaire pour exploiter une puce Kaveri, mais sera rétro-compatible avec les modèles FM2 Trinity / Richland.

Toutes deux sont au format Micro ATX et supportent le PCI Express 3.0 qui est cette fois nativement géré par les APU d'AMD. Dans les deux cas la connectique semble sensiblement la même : deux PS/2, un trio HDMI / DVI / VGA, deux ports USB 3.0, deux ports USB 2.0, un port réseau Gigabit et un trio de connecteurs jacks pour l'audio.

On retrouve aussi quelques spécificités de la marque comme l'utilisation de ses puces DIGI+ pour la gestion de l'énergie, l'USB 3.0 Boost qui est une prise en charge de l'UASP (USB Attached SCSI Protocol), l'UEFI maison, ... mais aussi ce superbe jaune dont seul ASUS a le secret. Il nous a été imposé pour la première fois avec les cartes destinées à Haswell, et l'on aurait pu espérer qu'il disparaisse rapidement. Ce ne sera donc pas le cas.

Le nombre de phases passe de 3 + 1 dans un cas à 3 + 2 dans l'autre mais la différence majeure semble se situer au niveau des six ports S-ATA (6 Gb/s contre 3 Gb/s) et USB 3.0 proposés sur le PCB (2 contre 0), qui dépendent du chipset. L'A88 étant un nouveau modèle qui n'a pas encore été officialisé par AMD, il est pour le moment difficile d'en dire plus. Mais nous tenterons d'avoir plus de détails dans les jours à venir.