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Ouya revoit sa politique pour le fonds de financement Free The Games

Pour limiter la prolifération de projets douteux

Ouya revoit sa politique pour le fonds de financement Free The Games

Le 23 septembre 2013 à 14h02

Au début du mois d'août, Ouya lançait un programme consistant en un fonds d'un million de dollars destiné à aider au financement de jeux exclusifs pour sa console de salon sous Android. Une initiative intéressante, ternie par quelques tentatives de fraude, justifiant quelques modifications dans ses termes ainsi que les conditions.

Ouya Free The Games

 

Pour tenter d'étoffer son catalogue de titres, les créateurs de la console Ouya, financée par le biais d'une campagne sur Kickstarter, ont voulu se baser sur ce même système pour soutenir ceux qui souhaitent y développer des jeux. Le principe était plutôt simple : en échange d'une exclusivité sur Ouya pendant 6 mois, un jeu financé via Kickstarter devait voir son budget doublé, à condition qu'il atteigne au minimum un budget de 50 000 dollars, avec un maximum de 250 000 dollars par jeu. Au total, le constructeur comptait répartir pas moins d'un million de dollars aux développeurs de divers projets. 

Des projets Kickstarter aux statistiques douteuses

Cependant, cette offre a attiré quelques développeurs plus intéressés par l'argent que par la console en elle-même. En conséquence, certains ont monté des projets au financement plus que douteux, si l'on en croit certaines statistiques. Si bien qu'ils furent purement et simplement retirés de la plateforme américaine.

 

En effet, le panier moyen d'un contributeur sur une plateforme de financement participatif (voir notre dossier) est de l'ordre de 50 euros, si l'on en croit l'entretien que nous avons eu avec Vincent Ricordeau, le cofondateur de Kiss Kiss Bank Bank. Or certains projets allaient bien au-delà de cette moyenne. L'un d'entre eux, Gidrion Thunder, un jeu de football américain avait ainsi récolté 171 000 dollars à l'aide de 183 contributeurs, soit un don moyen juste sous la barre des 1000 dollars, une somme anormalement élevée. Même problème pour Dungeons the Eye of Draconusoù 180 personnes ont mis 54 000 dollars sur la table, soit 300 dollars par tête, une valeur là encore bien au-dessus de la moyenne.

Une refonte du programme pour limiter les fraudes

En raison de ces quelques tentatives douteuses de participer au programme Free The Games, Ouya a décidé d'en revoir quelque peu les règles. Désormais la limite minimale de fonds à lever n'est que de 10 000 dollars, mais par contre, les développeurs devront justifier d'au moins 100 contributeurs pour chaque tranche de 10 000 dollars collectés. Ainsi tous les projets dont la moyenne des dons serait supérieure à 100 dollars seront systématiquement écartés. 

 

Les prérequis concernant la durée de l'exclusivité sur Ouya ont également été réduits, cette fois-ci dans le but d'attirer un peu plus de monde. En effet, actuellement sur la page du programme on peut voir que seuls 6 projets sont actuellement en cours de financement, un nombre assez restreint, d'autant que la plupart d'entre eux sont loin d'avoir atteint leur but. Avant il fallait justifier d'une période d'exclusivité de 6 mois pour bénéficier d'un financement supplémentaire, désormais il sera question d'un mois par tranche de 10 000 dollars levés, dans la limite de 6 mois maximum.

 

Les nouveaux termes et conditions de l'initiative Free The Games sont lisibles ici.

Commentaires (6)

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Kickstarter: le nouveau moyen de blanchir de l’argent facilement.

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” Il faut dire pour la défense du constructeur que la nature des dons avait de quoi surprendre. Ainsi, dans le cas d’Eye of Draconus, sur 54.067\( récoltés, 50.000 venaient… du père du développeur ! Même chose pour Gridiron Thunder, qui a reçu la très grosse majorité de ses 171.000\) au travers de versements de 10.000$ et plus. Quant au dernier larron, c’est la plateforme Kickstarter elle-même qui a décidé d’arrêter les frais, suspendant le projet en raison de l’origine douteuse de certains versements.”

source

j’en sais rien pour les chiffres cites, mais c’est clairement du montage financier si c’est vrai

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Le faible succès tendrait à prouver que la console ne se porte pas bien du tout.

Reste le hard, qui ne sera vraiment intéressant que quand on pourra remplacer tout le système de base.



Bref, wait & see mais ça sent pas bon pour ouya.

Dommage si c’est bien le bide qui les attend.

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lateo a écrit :



Le faible succès tendrait à prouver que la console ne se porte pas bien du tout.

Reste le hard, qui ne sera vraiment intéressant que quand on pourra remplacer tout le système de base.



Bref, wait & see mais ça sent pas bon pour ouya.

Dommage si c’est bien le bide qui les attend.







pourquoi un “si” ?

A part peut être quand on s’appelle Nintendo et qu’on a des licences comme zelda ou pokemon, une console moribonde dès sa sortie risque pas de sortir la tête de l’eau.


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lateo a écrit :



Le faible succès tendrait à prouver que la console ne se porte pas bien du tout.





Je serais plutôt tenté de dire qu’aucun gros/moyen éditeur n’est prêt à miser pendant 6 mois sur une exclisivité d’une console qui n’a pas fait le début de ses preuves.



Mais en effet, wait & see.


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bizarrement le nom de la console me fait penser a ça : (souvenirs) youtube.com YouTube

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