MobileTrack : Fitbit exploite désormais la puce M7 de l’iPhone 5 s
Quid de l'accès à vos données ?
Le 31 décembre 2013 à 07h30
3 min
Société numérique
Société
Alors que la guerre des bracelets connectés fait rage, FitBit vient de marquer un point pour ce qui est de séduire facilement de nouveaux clients. En effet, la société vient de mettre à jour son application pour iOS, qui propose désormais d'utiliser l'iPhone 5 s et sa puce M7 afin d'effectuer vos relevés d'activité. De quoi vous inciter à utiliser son service, avant de chercher à vous vendre ses produits.
Dans le cadre de la guerre que se livrent actuellement les constructeurs de bracelets connectés et autres objets qui veulent vous aider à gérer votre activité et votre santé, il existe un aspect important : la communauté. En effet, aucun de ces services n'est interopérable, bien qu'ils soient en général capables de fonctionner avec des applications tierces comme Runkeeper, IFTTT, ou même les réseaux sociaux.
L'iPhone 5 s : cheval de Troie pour se constituer une communauté d'utilisateurs
Ainsi, au moment du choix final, le fait que vos amis utilisent tel ou tel produit peut vous inciter à préférer le produit d'une marque plutôt qu'un autre. Un point que semble avoir compris Fitbit. En effet, la société vient de mettre à jour son application pour iOS, qui est désormais capable d'exploiter les données de la puce M7 de l'iPhone 5 s afin de vous fournir des statistiques sur votre activité quotidienne via sa fonctionnalité MobileTrack. Une manière pour la société d'utiliser son service plutôt que celui du concurrent, et donc d'entraîner vos amis avec vous.
Et lorsque vous voudrez des détails plus précis, vous ne voudrez sans doute pas perdre l'ensemble des données que vous avez déjà au sein de votre compte. Pourquoi alors ne pas craquer en priorité pour le bracelet Flex de la marque ou ses ancêtres : le One ou le Zip ? Vous avez plutôt besoin d'une balance ? L'Aria sera là pour ça.
L'histoire ne dit pas si une telle attitude est prévue avec d'autres appareils, notamment sous Android, puisqu'ils proposent aussi des informations de base via l'intégration de différents capteurs comme un podomètre par exemple.
Objets connectés, données enfermées
Mais tout cela pose au final une question : celle de l'accès à vos données. Si dans les services que nous utilisons au quotidien, il est désormais courant d'avoir un moyen de les récupérer (puis de les utiliser autre part si cela nous chante), cela n'est pas du tout le cas avec ce que fournissent des sociétés comme Fitbit, Jawbone ou encore Withings. Bien qu'elles proposent en général des API permettant une interaction avec des services tiers, celles-ci restent seules maîtres de vos données, qui n'ont aucune possibilité d'être migrées - ce qui va poser de plus en plus de problèmes.
Si l'on apprécie donc l'investissement placé dans ce genre de solutions et la capacité à séduire de nouveaux utilisateurs, il serait sans doute important que les géants de ce secteur se mettent d'accord sur un standard permettant à leurs clients de récupérer leurs informations et de les utiliser chez les concurrents si jamais ils venaient à ne plus être satisfaits. Un tel pas en avant ne semble cependant pas encore à l'ordre du jour, du moins pas avant qu'un régulateur ne vienne mettre son nez dans le petit monde des objets connectés, actuellement en pleine explosion.
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Objets connectés, données enfermées
Commentaires (12)
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Abonnez-vousLe 31/12/2013 à 15h26
Le 31/12/2013 à 08h15
Mais tout cela pose au final une question : celle de l’accès à vos données.
Effectivement, il est très important de soulever ce point vraiment problématique.
Depuis que ce genre de trackers sont à la mode, je suis vraiment tenté de m’en offrir un, mais pour moi, l’enfermement des données c’est vraiment de l’obsolescence programmée.
Si demain le fournisseur décide de fermer sa plateforme, le tracker sera aussi inutile que si il ne marchait plus.
Donc tant que les systèmes proposés seront fermés, je ne sauterai pas le pas. " />
Le 31/12/2013 à 10h04
L’enfermement des données est un problème récurrent de l’informatique.
Les utilisateurs de logiciels libres se sont opposés au logiciels dits propriétaires pour cette raison, et ils se sont opposés aux blob binaires et autres drivers obscur pour la même cause. C’est une des raisons qui font qu’ils sont très attachés à l’ouverture des standard (et qui est une des raisons du succès d’Internet)
Avant qu’ils s’apercevoivent que Google & Co les contournaient avec le cloud et la mode des données ne sont plus chez vous.
Je regrette que cette problématique ne soient pas plus pris en compte par la société civile (tant que le logiciel marche on se pose pas de questions sur les formats) et par la classe politique.
Le 31/12/2013 à 10h20
Jawbone propose un extract des mesures de leur bracelet UP au format CSV depuis leur site, ce n’est certes pas l’idéal mais ça permet d’exploiter les données avec autre chose que le soft officiel.
Le 31/12/2013 à 10h48
Le 31/12/2013 à 13h23
Le 31/12/2013 à 13h42
Le 31/12/2013 à 13h48
Le 31/12/2013 à 14h32
Le 31/12/2013 à 14h38
Le 31/12/2013 à 14h57
oui la propriété des données biométriques est un vrai problème.
Plus on recueille de données précises sur les métriques humains (rythme cardiaque, nombre de pas, etc.) plus la question de la confidentialité des données est grande. Un peu comme l’accès à nos données médicales par exemple.
Il faut un tiers de confiance indépendant pour stocker ces données dans un cloud.
Exemple : les banques, la sécu
On ne peut pas laisser ces données aux mains de prestataires uniquement motivés par la monétisation de ces données.
Le 31/12/2013 à 15h00