Il fallait s'en douter. En dévoilant les résultats de son dernier trimestre 2013, Intel montrait clairement avoir consenti une réduction de ses marges et ainsi de ses bénéfices. Du fait d'une baisse de la demande dans certains secteurs, le géant de Santa Clara a ainsi décidé de réduire cette année son effectif d'environ 5 %, soit un peu plus de 5000 personnes. Une diminution qui pourrait être réalisée sans licenciement sec.

Un effectif en forte hausse depuis 2009

Avec un effectif situé entre 107 000 et 108 000, la firme de Santa Clara a fortement recruté ces dernières années. Il faut dire qu'en 2009, la société ne comptait que 79 800 salariés, contre 82 500 l'année suivante, 100 100 en 2011, près de 5000 de plus en 2012 et donc 108 000 l'an passé. Ces fortes hausses s'expliquent en grande partie par plusieurs grandes acquisitions du géant du processeur, notamment celle de McAfee, qui comptait tout de même plus de 6000 salariés à l'époque, ou encore celle d'Infineon. Mais la fête est bien terminée et une réduction de l'effectif est cette fois prévue pour 2014.

Près de 5 % de ses salariés devraient plier bagage lors des prochains mois, ce qui représente une baisse supérieure à 5000 personnes. Son effectif devrait donc osciller entre 102 000 et 103 000 fin 2014. Cela ne signifie toutefois pas qu'Intel licenciera massivement. En effet, chaque année, du fait des départs volontaires ou encore des futurs retraités, près de 4 % de ses salariés quittent le navire. Avec un programme plus important de départs volontaires, le créateur du Pentium pourrait donc atteindre son but sans trop de dégâts sociaux donc.

Une deuxième vague après celle de 2006/2009

Ce n'est pas la première fois qu'Intel voit son effectif se réduire. Entre 2006 et 2009, la société avait par exemple perdu des milliers d'employés. Il en comptait par exemple 86 300 au 31 décembre 2007, et 6500 de moins deux ans plus tard. Il s'agissait à l'époque des premiers véritables départs massifs chez l'entreprise, peu habituée aux crises depuis sa création en 1968.

Mais l'année 2013 n'est pas restée dans les annales, et 2014 devrait être du même acabit selon les prévisions d'Intel. Et si la société arrive à réaliser des performances intéressantes dans le secteur des serveurs ou même d'autres marchés, celui des processeurs est encore très instable du fait des chutes des ventes de PC. Et les efforts de la société pour percer dans les tablettes et les smartphones ne sont pas sans conséquence.

Notez que son compatriote Qualcomm, incontournable dans les produits mobiles, a pour sa part recruté très massivement ces dernières années. La firme compte ainsi plus de 31 000 employés à ce jour, soit 10 000 de plus en à peine un an. Et une partie non négligeable de ces salariés sont à San Diego, en Californie. Enfin, rappelons qu'en bourse, Intel et Qualcomm sont au coude à coude, avec une valorisation située entre 126 et 129 milliards de dollars. Une égalité qui démontre que la confiance est plutôt tournée vers le spécialiste des puces mobiles, alors que ses résultats financiers sont pourtant toujours bien inférieurs à ceux d'Intel.