L’adhésion à l’Open Government Partnership, « une chance » pour la France
Pinocchio et l'OGP tôt
Le 24 avril 2014 à 12h50
4 min
Droit
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C’est désormais officiel : la France est le 64ème État membre de l’Open Governement Partnership. Marylise Lebranchu, la ministre de la Réforme de l’État, est d’ailleurs revenue ce matin plus en détail sur la participation de l’Hexagone à cette organisation internationale. L’intéressée a laissé entendre que la France allait présenter sa feuille de route au mois de novembre, soit près de six mois avant la fin du délai qui lui est imparti.
Intervenant ce matin en ouverture de la Conférence de Paris dédiée à l’Open Data, la ministre de la Réforme de l’État n’a pas tari d’éloges à l’égard de l’ouverture des données publiques. Ce mouvement a en effet été présenté par Marylise Lebranchu comme vertueux vis-à-vis de la transparence, de l’innovation, de l’économie... L’intéressée est cependant restée bien discrète sur les mesures concrètes qu’entend prendre le nouveau gouvernement afin de poursuivre (ou modifier) la politique menée jusqu’ici sur ce dossier. Certaines questions pouvaient pourtant légitimement se poser suite au récent remaniement ministériel.
L’adhésion à l’OGP, « une chance » pour la France
En fait, Marylise Lebranchu a surtout insisté sur l’adhésion de la France à Open Governement Partnership, annoncée en catimini par l’Élysée il y a une dizaine de jours, et qui a été officialisée ce matin par la ministre de la Réforme de l’État. « La France adhère à cette organisation avec une grande détermination. Elle entend contribuer à son dynamisme, en s'engageant pleinement et en entretenant un dialogue nourri avec ses partenaires » a déclaré sur un ton très solennel la représentante du gouvernement. Pour rappel, l’OGP est une organisation internationale dont la soixantaine de membres s’est engagée à agir sur quatre leviers afin d'avoir un gouvernement plus efficace et plus responsable : la transparence, la lutte contre la corruption, la participation des citoyens et l’exploitation des nouvelles technologies.
« Intégrer ce club de pays innovants constitue pour nous, pour la France, une chance. Une chance d'apprendre des expériences de chacun de vous. Une opportunité également pour amplifier notre démarche d'ouverture de données. Une occasion enfin pour approfondir nos pratiques de collaboration avec la société civile » a lancé la ministre devant son auditoire, précisant que « cette conviction d'une nécessaire coopération mondiale a été confirmée par le président de la République », François Hollande.
Le gouvernement veut aller vite d’après Marylise Lebranchu
Plus concrètement, l’adhésion de la France à l’OGP signifie que les autorités vont devoir mettre au point et proposer avant le 1er avril 2015 une feuille de route, laquelle sera publiée et fera l’objet d’un suivi, mesure par mesure, via le site Internet de l’initiative (voir par exemple cette page correspondante au Canada). Mais ce matin, Marylise Lebranchu a pris les devants en annonçant que le gouvernement comptait achever cette feuille de route d’ici au mois de novembre. Se tiendra en effet ce mois-là en France « une grande rencontre européenne sur le thème des réformes administratives et de l'innovation », au cours de laquelle il sera question d’Open Data. Ce moment pourrait donc être l’occasion de la publication de ce document juridiquement non contraignant, mais qui fera avant tout figure d’engagement politique.
De son côté, l’OGP a elle aussi officialisé l’adhésion de la France à l’initiative. L’Hexagone devient ainsi le 64ème État membre de l’organisation, qui se félicite de représenter ainsi près de 2 milliards d’individus dans le monde. « La demande des citoyens pour un gouvernement ouvert, innovant et responsable est identique de par le monde. La France peut aider à l'OGP à se renforcer et inciter d'autres pays à se joindre à ce mouvement dynamique » a réagi le ministre indonésien Mangkusubroto Kuntoro, au nom de l’initiative.
« Il nous faut approfondir le mouvement amorcé, passer d'une réflexion exclusive sur l'Open Data à une réflexion élargie sur le gouvernement ouvert » a déclaré Marylise Lebranchu en direction des participants à la conférence, dont la synthèse des travaux est attendue par la ministre. Cette dernière a cependant fait une demande sur un ton semi-ironique - et quoi qu'il en soit lourde de sens -à propos du terme « Open Data » : « Je réclame qu'à la fin de ces travaux, vous puissiez trouver une expression populaire, parce que 99,9 % de nos concitoyens ne savent pas de quoi nous parlons ! »
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Le gouvernement veut aller vite d’après Marylise Lebranchu
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 24/04/2014 à 13h11
C’est une bonne chose d’avoir de l’Open Data. Reste à voir comment seront traités ceux qui s’en servent, comme le blogueur qui avait fait les recoupements pour trouver que Balkani avait le plus fort taux d’absentéisme (ou celui qui avait listé les hauts fonctionnaires bénéficiant de logements sociaux dans le 92). Avec la banalisation des poursuites pour diffamation à l’initiative des politiques, je me demande si cette Open Data sera véritablement exploitable.
Le 24/04/2014 à 13h37
En toute honnêteté, n’y a t’il rien de plus urgent dans leur réflexion sur le service public ????
La gabegie financière et humaine au quotidien ainsi que l’incurie de nos service publics se résoudront ils avec de l’open data ou bien est ce encore un nuage de fumée ?
Le 24/04/2014 à 13h48
Quand les gouvernements ou même des entreprises du genre Microsoft utilise le mot OPEN, ca me fais toujours froid dans le dos….
Le 24/04/2014 à 13h58
Le 24/04/2014 à 14h06
Le 24/04/2014 à 14h14
Le 24/04/2014 à 14h47
Le 24/04/2014 à 15h02
Le 24/04/2014 à 15h25
Le 24/04/2014 à 15h30