Gemalto s’offre le spécialiste américain de la protection des données SafeNet
890 millions de dollars, ni plus ni moins
Le 09 août 2014 à 07h00
3 min
Économie
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La compagnie européenne Gemalto, fruit de la fusion entre le Français Gemplus et le Néerlandais Axalto, vient d'annoncer avoir réalisé une acquisition majeure. La société a ainsi croqué SafeNet, roi de la protection des données et des logiciels.
SafeNet, le leader des transferts électroniques interbancaires
Déjà leader mondial de la carte à puce et de la sécurité des identités numériques, Gemalto vient donc de frapper un très grand coup en mettant sur la table 890 millions de dollars pour s'offrir SafeNet. Si cette dernière est peu connue du grand public, elle est pourtant visible quasi partout. Vos derniers achats sur Internet ont ainsi de grandes chances d'être passés entre les mains de SafeNet. Ce dernier indique d'ailleurs sécuriser « 80 % des transferts électroniques interbancaires, soit environ 1 billion de dollars par jour », ni plus ni moins. La société sécurise aussi les clés de logiciels et les licences.
Comptant plus de 25 000 clients présents dans 100 pays pour un effectif total de 1 550 employés dans 25 pays, SafeNet est une compagnie américaine basée à Belcamp (Maryland). Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 337 millions de dollars l'an passé et ses prévisions pour l'année 2014 tablent sur une augmentation de 10 %, soit un chiffre d'affaires de 370 millions de dollars. Des sociétés majeures comme Bank of America, Netflix, Cisco, Dell, Hewlett-Packard ou encore Starbucks utilisent ses services.
Pour Gemalto, il s'agit d'un véritable bon coup stratégique, d'autant que les 890 millions de dollars nécessaires à cette acquisition seront financés « par de la trésorerie disponible et l’utilisation de lignes de crédit existantes » précise la société. Surfant sur le besoin croissant de sécurité des vols de données qui se multiplient ces dernières années, Gemalto note d'ailleurs que près de 400 millions de données numériques ont été perdues ou volées depuis le début de l'année, « conduisant à une prise de conscience du besoin d’améliorer la protection des données ».
La star du jour en bourse en France
L'acquisition devrait être effective d'ici la fin de l'année. La compagnie européenne, seule jeune société cotée au CAC 40 (depuis fin 2012), annonce qu'au regard des résultats financiers de SafeNet « et des synergies attendues des activités acquises, Gemalto anticipe un dépassement d’environ + 10 % de son objectif de 600 millions d’euros de résultat des activités opérationnelles en 2017 ».
Notez qu'en bourse, suite à son annonce, Gemalto a affiché hier la plus forte croissance du CAC 40, alors que la plupart des autres sociétés étaient plutôt en baisse ou en stagnation. Dans son actu des marchés, nos confrères des Échos indiquent même que Gemalto était la star du jour, avis partagé par Boursier.com. La capitalisation de Gemalto s'approche désormais des 6,5 milliards d'euros.
Gemalto s’offre le spécialiste américain de la protection des données SafeNet
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SafeNet, le leader des transferts électroniques interbancaires
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La star du jour en bourse en France
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 10/08/2014 à 14h24
Le 10/08/2014 à 16h55
Le 10/08/2014 à 17h01
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Le 10/08/2014 à 18h56
Le 10/08/2014 à 19h21
Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais c’est du pareil au même pour tout. Si la fusion Publicis/Omnicom avait eu lieu, le siège aurait aussi été aux PB.
Sí on n’est pas compétitif sur la fiscalité des entreprises, on sera toujours les baisés de l’histoire. N’en déplaise aux néo trotskistes…
Sans capitaux étrangers nous ne sommes plus rien, toute l’épargne du pays se fourvoie en assurance vie ou en livret A… autrement dit, on ne finance que la colossale gourmandise d’un état jamais rassasié, qui dépense le tout en pure perte.
Le 10/08/2014 à 21h02
Le 11/08/2014 à 08h27
Gemalto va grimper en flèche au prochain Gartner sur l’authentification: Safenet était un sacré leader dans ce juteux domaine.
Le 09/08/2014 à 07h24
Ce qui m’attriste c’est de voir des entreprises comme celles-ci acquises à des prix “dérisoires”, en comparaison avec les acquisitions d’instagram ou de whatsapp par exemple.
Le 09/08/2014 à 07h43
Dire qu’à la base Axalto est plus Français que Néerlandais puisque ce n’est qu’un montage financier. Je le sais assez bien j’ai travaillé pour eux.
A l’origine c’était même un division américaine de Schlumberger qui ne faisait pas du tout ce qu’elle fait aujourd’hui. Elle faisait, entre autre, les cabines téléphoniques que l’on voyait dans les rues. Puis Schlumberger à décidé de se lancer dans les cartes à puce pour concurrencer Oberthur et d’autres. La filiale française c’est désolidarisé et à installer son siège au Pays-Bas pour des raisons fiscales alors que 90% de l’activité était française.
En 2006, ils ont commencé à discuter de la fusion avec Gemplus. Ils étaient deux grosses sociétés qui pour survivre ont du baissé leur prix pour gagner des marchés. Lors de la fusion, le géant Gemalto est né et depuis l’activité est répartie dans le bon sens.
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Le 09/08/2014 à 07h44
Pour précision Axalto était une société française en réalité, une ex branche de Schlumberger.
Si sa “boîte aux lettres” était aux pays bas c’est uniquement pour des raisons fiscales. Le siège, le vrai, était en région parisienne et ses usines de production en France.
Contrairement à ce qu’affirme Mr Nox, la fusion entre Gemplus et Axalto n’a pas été une question de survie, Gemplus et Axalto étaient déja bon n°1 exequo, loin devant la concurrence, et la fusion n’a fait que qu’assoir sa domination sur le monde de la carte à puce.
Petit à petit Gemplus s’oriente vers le service, c’est à dire les programmes sécurisés, d’où ce rachat.
Et contrairement à Mr Nox, je traville chez Gemalto, depuis longtemps, l’époque de Schlumberger.
Le 09/08/2014 à 07h56
Le 09/08/2014 à 07h58
Le 09/08/2014 à 08h17
Le 09/08/2014 à 09h39
Le 10/08/2014 à 00h46
Enfin un truc qui marche en France.
Jusqu’à ce que les américains sifflent la fin de la partie, sortent un dossier style benzène dans des bouteilles, pédophilie ou commerce avec un pays sous embargo et kaputt
Le 10/08/2014 à 11h09
Oui, enfin GTO est côté à Paris ET Amsterdam, et le siège social est bel et bien aux PB… donc stop avec les sociétés françaises…
Quand on aura enfin compris dans ce pays que c’est les boîtes qui créent croissance, emploi, et richesse, on se demandera peut être s’il est bon de les traiter plus mal que nos voisins…
Nos hommes politiques en sont encore au moyen âge et croient que les frontières existent toujours, que l’état est omniscient et omnipotent, et que le Colbertisme est toujours valable.
Vivement des hommes neufs aux manettes .
Le 10/08/2014 à 11h34
1 billion milliard de dollars par jour
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Le 10/08/2014 à 12h52