Prix neufs et d’occasion : le Médiateur du livre veut du ménage dans les marketplaces
Le prix unique mieux respecté sur les marketplaces ?
Le 27 mars 2015 à 15h09
4 min
Droit
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Selon nos informations, le Médiateur du livre a été saisi par le Syndicat national de l’édition, le Syndicat de la librairie française et le Syndicat des distributeurs de loisirs culturels. En cause ? Des pratiques jugées « litigieuses » dans le commerce en ligne de livres, et spécialement sur les marketplaces.
En février dernier, Laurence Engel, le Médiateur du livre avait conclu à l’illégalité des offres illimitées de livres proposées par Amazon ou Youboox. Et pour cause, ces offres d’abonnements sont vues comme une menace par des acteurs comme Hachette, qui y voit « la mort des libraires ». En effet, alors que la loi de 2011 donne à l’éditeur le soin de fixer le prix unique du livre, sur ces plateformes, le montant de l’abonnement est fixé par le diffuseur. Le Médiateur du livre a ouvert désormais une conciliation avec les acteurs du secteur (Youscribe, Youboox, Amazon, etc.) qui auront trois mois pour s’adapter. À défaut, il pourra saisir les tribunaux afin de voir ordonner la cessation de ces pratiques, comme l’autorise l’article 144 de la loi sur la consommation.
Trois syndicats du livre s'inquiètent de la confusion entre prix neuf et prix d'occasion
Un autre point soulève désormais des inquiétudes dans l'univers des nouvelles technologies. Saisi en début d'année par le Syndicat national de l’édition, le Syndicat de la librairie française et le Syndicat des distributeurs de loisirs culturels, le Médiateur du livre vient en effet d'initier une nouvelle concertation. C'est en tout cas ce qu'elle vise dans un courrier adressé cette semaine à plusieurs plateformes de vente, que nous avons pu nous procurer.
Quels sont les points de tension ? Il s’agit principalement des « règles d’affichage du prix des livres sur les sites de vente » qui seraient donc parfois non respectées. Par la même occasion, Laurence Engel aimerait « renforcer la diffusion de l’information et les mécanismes de veille quant au respect de la législation sur le prix du livre par les revendeurs des plateformes de type marketplace. »
Selon nos premières informations, l’enjeu est d’inciter les acteurs du Net à de meilleures pratiques pour respecter la législation du prix unique, en prévenant par exemple les ventes en dessous ou au-dessus du prix éditeur. Autre piste, mieux identifier les ventes d’ouvrages neufs et celles d’occasion.
Un mélange des genres préjudiciable selon le SLF
Contacté, le Syndicat de la Librairie Française nous détaille ses reproches : « quand vous allez sur des marketplaces, il y a un mélange des genres entre l’occasion et le neuf. Des livres neufs sont proposés avec des réductions parfois de 25 %. S’ils sont neufs, c’est illégal. S’ils sont d’occasion, il y a quasiment une tromperie pour le consommateur, préjudiciable, car on lui inculque l’idée qu’il peut obtenir des livres neufs à un prix très inférieur à celui trouvé normalement ».
Pour le SLF, « nous ne sommes pas contre les marketplaces ni les ventes d’occasion, nous voulons simplement de la transparence. Dans l’univers physique, quand vous allez dans les librairies Gibert par exemple, on sait ce qu’on achète, entre ce qui est d’occasion et ce qui est neuf. Sur Internet, et notamment Amazon, on dilue trop souvent la perception du prix unique. »
Cette procédure est éloignée de tout contentieux. Elle vise donc à trouver des solutions amiables pour ne plus semer de confusion dans les modes d’affichage. Plusieurs acteurs de la vente en ligne ont déjà été approchés, dont Amazon. Nous attendons sur cette initiative, d'autres détails notamment du Médiateur du livre.
Prix neufs et d’occasion : le Médiateur du livre veut du ménage dans les marketplaces
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Trois syndicats du livre s'inquiètent de la confusion entre prix neuf et prix d'occasion
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Un mélange des genres préjudiciable selon le SLF
Commentaires (32)
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Abonnez-vousLe 27/03/2015 à 15h26
Et pendant ce temps, on lit de moins en moins, donc a priori ce n’est pas amazon mais le consommateur qui est responsable…
Perso, ça fait 6 ans que je n’ai pas acheté de livre et le dernier que j’ai acheté (en 2009 donc) je ne l’ai même pas lu, il s’est perdu au fin fond de mes tiroirs…
Le 27/03/2015 à 15h27
Moi je suis choqué, quand je regarde les produits d’occasion, je trouve rien qui soit neuf!
Bon plus sérieusement, autant le coup de l’unlimited était stupide mais faisait sens, autant là je comprends meme pas le sens de leur plainte.
Le 27/03/2015 à 15h32
Le 27/03/2015 à 15h39
Fausse joie. J’ai cru qu’ils voulaient encadrer le prix des livres d’occasion.
Ça fait chier quand il te manque qu’un seul tome dans une série, qui valait 5e neuf mais plus édité, que tu trouves plusieurs vingtaines de vendeurs le vendant d’occasion à 50e voir +… Ce qui revient plus cher que de revendre ses propres tomes puis acheter une intégrale.
Deux fois que ça m’arrive cette connerie.
Le 27/03/2015 à 15h39
Pour moi les livres physiques c’est mort. Et les livres Français aussi. L’intégrale Game of Throne VO en numérique pour 25€, c’est juste imbattable alors que la VF était à quelques centimes plus cher que la version physique (au prix de 8€ le tome *15 je crois…).
Le 27/03/2015 à 15h41
Le 27/03/2015 à 15h44
Ca après, c’est surtout la France… Pour toutes les formes de produit culturel en fait. Je suis juste de l’autre coté des Alpes et en moyenne le prix est divisé par deux.
Le 27/03/2015 à 15h48
C’est super repandu pour toutes les geekeries, que ce soit vieux jeux, intégrale de série ou autres, à chaque fois en occasion tu te retrouves avec des prix fleurant bon le viol, malheureusement c’est le vieil adage de ce qui est rare et cher.Le seul moyen de lutter contre ça, c’est les rééditions, pour ceux qui veulent l’oeuvre, ils l’ont pour pas cher(enfin moins que chez ces escrocs), ceux qui veulent une première édition pourront toujours se faire enfler gaiment.
Le 27/03/2015 à 15h58
+1 !!!
Je ne comprends pas non plus.
Lorsque je vais sur Amazon, j’ai le choix entre des livres neufs ou d’occasions. C’est très clair.
Le 27/03/2015 à 16h06
Le 27/03/2015 à 16h11
Le 27/03/2015 à 16h17
Une question aux lecteurs.
Avant propos
1 - Certain éditeur ne veulent pas rééditer certain série (manga ou BD)
2 - Il est possible de les avoir dans un format numérique.
Question :
Que me conseillez vous comme liseuse couleur ?
Note : c’est exclusivement pour de la BD et du manga au format cbr ou cbz.
Le 27/03/2015 à 16h35
Le 31/03/2015 à 21h03
Le 01/04/2015 à 02h18
longue réponse perdu sur un bug, je n’ai pas envie de retaper je me contenterai du point le plus important : je tourne la tête et regarde mes livres, rayon “classique”, qu’est ce que je vois ?
_Illiade - Homer
_les 3 mousquetaires - Dumas
_Le horla - Maupassant
_Contes - Voltaire
_Le petit Prince - St Exupéry
_Histoires Extraordinaires - Poe
…
Bon je passe volontairement sur les plus descriptifs, mais ceux là sont un contre exemple à ton argumentation. C’est de la culture, au même titre que Grim ou La Fontaine.
C’est pourtant de la fiction et c’est étudié en cours.
Mettre Harry Potter au programme ? Pourquoi pas ? C’est plutôt bien écrit, et Tolkien est bien aux programmes anglo-saxon depuis des années (et accessoirement ils lisent plus).
Je ne prétends pas faire lire n’importe quoi, mais avant de demander à des élèves qui n’aiment pas lire et qui ne le font que contraints et forcés de lire une oeuvre nécessitant la connaissance d’une époque et d’un contexte pour être comprise, il faudrait peut être songer à les faire lire des choses qui se transposeront plus simplement à leur contexte et leur temps à eux (et en plus de tout ça, je trouve que dans l’absolu Zola c’est chiant, contrairement à d’autres auteurs de son époque que j’apprécie beaucoup).
Et les tournures de langage que l’on retrouve chez les vieux auteurs, sont une barrière supplémentaire. Il y a pourtant beaucoup d’excellents auteurs plus récents qui emploient un langage moins archaïque.
Tu demanderais à une classe de musique de collège, tout ce qu’il y a de plus normal, de rédiger l’interprétation d’une oeuvre musicale classique en se basant sur son écoute, alors que la majorité des élèves n’ont même pas de notion de solfège ? Soyons sérieux…. Pourtant c’est exactement la même chose….
Ah et puis le prix unique du livre qui vient de l’Europe… Le prix unique du livre, ça s’appelle aussi la loi Lang. Regarde le prix des livres en anglais pour rire…. mais fait attention ça fait bizarre la première fois.
Le 01/04/2015 à 02h31
Je suis tombé sur un livre qui illustre mes propos.
Il s’agit de Vipère au poing (Hervé Bazin, XXem sièce, au programme).
Je n’ai pas eu la chance de l’étudier, mais je l’ai lu et je l’ai beaucoup aimé. Il a été étudié dans une autre classe et a été globalement aimé aussi.
Les tournures de phrases sont simples, modernes. L’histoire bien que descriptive comme tu les aimes est centré sur l’enfance et l’adolescence du personnage et sur les problèmes qu’il rencontre qui sont avant tout des problèmes d’enfant et d’adolescent même si la trame de fond est ancrée dans le début du XXem siècle.
Les problèmes, en particulier la découverte du sexe opposé, des ados n’ont pas beaucoup changé en un siècle…
Le contexte politico-economique si. Donc leur faire lire Zola non seulement ça les soule parce qu’ils doivent le faire et que c’est long, les tournures de phrases ne leur sont pas familières et leur demandent un effort supplémentaire, l’histoire est incompréhensible sans une connaissance du contexte et ils doivent donc, en plus de lire, faire l’effort, eux, de se transposer au lieu de transposer l’oeuvre à eux…
Ca fait beaucoup d’efforts à fournir pour au final saisir les tenants et les aboutissants d’une histoire se déroulant dans un contexte précis n’ayant aucun rapport avec leur vies personnelles….
Il n’y a pas que des trucs que je trouve hors de propos au programme. Et je suis pour faire étudier quelques oeuvres classiques. Mais pas que ça…. comment les jeunes pourraient développer un gout pour la lecture ?
Je me rappelle que par moment ça me dégoutait presque…. et pourtant j’adore lire depuis tout petit et j’avais lu presque tout ce que j’ai étudié des années avant de l’étudier en cours….
Le 27/03/2015 à 16h38
Le 27/03/2015 à 16h47
J’achète moins qu’avant mais lis plus qu’avant. Les médiathèques ont du bon choix maintenant.
Le 27/03/2015 à 16h48
Tu parles de l’intégrale d’une série qui n’est pas finie ?
Le 27/03/2015 à 16h55
De l’intégrale des volumes dispo à ce jour.
Le 27/03/2015 à 16h56
Le 27/03/2015 à 17h00
Et si je te dis que je lis toujours, mais pas des livres, ça compte ? " />
Le 27/03/2015 à 17h11
Y’en a justement une dans ma ville, mais j’ai la flemme d’y aller… J’ai même la carte pour les emprunts mais elle est périmée depuis longtemps…
Les seules fois où j’y étais régulièrement c’était tout les lundi après-midi quand j’étais au primaire et ça remonte à 15-16 ans en gros.
Et les seules fois où j’y suis allé moi-même, ce n’était pas pour emprunter des livres mais des CDs " />
Le 27/03/2015 à 18h07
Cette procédure est éloignée de tout contentieux. Elle vise donc à trouver des solutions amiables pour ne plus semer de confusion dans les modes d’affichage.
Bon bah voilà, pas de quoi fouetter un chat.
Le 27/03/2015 à 18h24
Le 27/03/2015 à 18h29
En attendant, on continue en France de payer les livres neufs plus cher qu’ailleurs et encore plus si on les commande sur internet. C’est beau ce pays de riches…
Le 28/03/2015 à 08h24
Le 28/03/2015 à 08h26
????
Le 28/03/2015 à 09h04
Le gros probleme d’amazon par exemple c’est de mettre un prix en avant (pas forcement livre) pour ensuite se rentre compte que c’est un vendeur indépendant qui vent et qui au final est n’est pas tres bien noté.
C’est pas les seul a avoir ce genre de probleme, mais leur mise en avant du prix avant tout c’est un piege a clic pour apres tomber sur le fait que c’est pas si simpliste.
C’est comme les comparateur de prix, ou un tarif alechant mene souvent a un produit sans relation avec avec celui recherché
Le 28/03/2015 à 11h26
Le 29/03/2015 à 16h00
Le 30/03/2015 à 07h07
C’est écrit “UN” sur la notice. :p