Fibre optique : l’Arcep analyse l’état des points de mutualisation et de branchement optiques
Captain Obvious, un mot ? Il y a « des défauts » !
Le 02 décembre 2022 à 11h35
14 min
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Quel est l’état des points de mutualisation (PM) en France ? L’Arcep est descendu sur le terrain pour en analyser 840… soit seulement 0,35 % de l’ensemble. Cela permet déjà de voir que tous les voyants ne sont pas au vert, loin de là, en particulier en Île-de-France et dans les grandes agglomérations.
Sur les six premiers mois de l’année, le régulateur des télécoms a analysé sur le terrain 840 points de mutualisation (PM) et 3 586 points de branchement optiques (PBO). Il avait pour cela publié un appel à la concurrence fin 2021. Ces points se situent dans des zones moins denses AMII (Appel à Manifestation d'Intention d'Investissement), AMEL (Appel à Manifestation d'Engagements Locaux) ou RIP (Réseau d'Initiative Publique), avec environ les trois quarts des 840 points de mutualisation en zone d’initiative privée (AMII ou AMEL). Les RIP sont pour rappel financés par des fonds publics. Pour chaque PM, 4 ou 5 PBO (Point de Branchement Optique) ont été analysés, soit un total de près de 3 600. Un rapport de 15 pages (PDF) a été publié.
Première question qui vient à l’esprit : 840 PM sont-ils représentatifs ? Pas vraiment, puisqu’ils ne représentent que 0,35 % des 240 000 PM que l’on compte en France. L’Arcep prend d’ailleurs bien soin de le préciser : « En raison des biais et des résultats non statistiquement représentatifs, liés aux modalités de sélection des équipements des réseaux analysés (PM et PBO) et à la taille de l’échantillon, cette analyse de terrain livre des enseignements uniquement qualitatifs ».
Avant d’entrer dans les détails, voici la conclusion générale du régulateur des télécoms : « Des défauts, en particulier sur l’état des câblages, ont été constatés sur une proportion non négligeable de PM et de PBO ». Elle attire ensuite l’attention des opérateurs « sur l’importance de corriger les défauts constatés et de mettre en place les mesures pour éviter la survenance de ces défauts à l’avenir afin d’assurer la pérennité des réseaux ».
OI, OC, PM, PBO, PTO… vous avez les bases ?
Quelques rappels avant d’aller plus loin. Les opérateurs d’infrastructures (OI) qui déploient les réseaux « donnent accès aux opérateurs commerciaux (OC) au niveau des points de mutualisation (PM) ». C’est ensuite là qu’entre en jeu le fameux mode STOC, ou Sous Traitance Opérateur Commercial. Ce n’est pas l’OI qui raccorde les clients finals, mais l’OC… qui lui-même peut sous-traiter à un tiers, qui sous-traite à son tour, etc. On arrive parfois à plus de sept niveaux, ce qui conduit à des problèmes d’autant que le technicien en bout de course ne touche qu'une (petite) partie de la somme allouée puisque chaque intermédiaire se sert au passage.
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Des fibres optiques partent des PM pour alimenter des PBO, ou Point de Branchement Optique, que l’on retrouve dans la rue ou dans locaux techniques des immeubles. D’autres fibres partent des PBO (ou directement des PM) pour alimenter des PTO (Prise Terminale Optique) qui se trouvent dans les logements. Nous en parlions récemment dans cette actualité.
Un problème dans le point de mutualisation et ce sont donc potentiellement en cascade tous les PBO et PTO (et donc les clients) qui peuvent en souffrir, avec des déconnexions par exemple. Lors de son enquête des 840 PM sur le terrain, l’Arcep vérifie trois points principaux :
- État « mécanique », évalué d’après cinq critères, pondérés pour tenir compte de leur importance relative :
- 35% pour l’intégrité de l’enveloppe,
- 25% pour l’état de la serrure,
- 20% pour l’état de la tringlerie,
- 15% pour la présence de la plaque d’identification,
- 5% pour la propreté
- État du « câblage » c’est-à-dire du jarretièrage entre les équipements des opérateurs commerciaux et les connecteurs des fibres du réseau de distribution
- État global regroupant six critères « principaux » (c’est-à-dire avec une note qui varie de manière conséquente entre chaque catégorie) mais non pondérés :
- L’intégrité de l’enveloppe
- La présence de plaque d’identification
- L’état de la tringlerie
- L’étiquetage des câbles
- L’arrivée des jarretières en face avant et l’étiquetage
- Le pourcentage de cordons OK
État mécanique des 840 points de mutualisation : la moyenne est de 77/100
Sur l’état mécanique, 19 % des PM ont une note inférieure à 60 sur 100, 27 % sont entre 60 et 80 tandis que 54 % sont à plus de 80. « Les PM pour lesquels le résultat avec ces critères pondérés est inférieur à 60/100 sont majoritairement situés en Île-de-France ainsi que dans quelques grandes agglomérations », précise l’Arcep.
Dans le détail, la propreté obtient le plus mauvais score avec 38 sur 100 seulement. L’état de la serrure et de la tringlerie sont à égalité avec 72 sur 100, l’enveloppe générale de l’armoire et la plaque d’identification sont à 83 sur 100.
Carte de l’état « mécanique » des PM selon les analyses de l’Arcep
Seulement 54 % des cordons des opérateurs commerciaux jugés « OK »
Selon les analyses du régulateur, « parmi les 840 PM audités, 269 PM (soit 32 %) ont plus de 80 % de jarretières OK, 203 PM (soit 24 %) ont entre 60 et 80 % de jarretières OK et 368 PM (soit 44 %) ont moins de 60 % de jarretières OK ». Une jarretière est pour rappel un cordon optique avec des connecteurs de chaque côté.
L’Arcep ajoute que l’état des cordons dans un même PM ne dépend en général pas de l’OCEN (Opérateur Commercial d’Envergure Nationale), c’est-à-dire que Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR sont logés à la même enseigne.
Par contre, l’état des cordons dépend du nombre de jarretières installées : plus elles sont nombreuses, plus le pourcentage de « OK » diminue. En clair, plus le PM se remplit et les abonnés sont nombreux, moins les cordons sont installés dans les règles de l’art.
État général des PM : 14,6 sur 20 de moyenne selon l’Arcep
Dans la mesure de l’état global, six critères entrent en compte, sans pondération. La note globale est sur 6. Avant de donner le détail, quelques précisions sur les catégories de PM, classés en fonction de leur âge.
Dans les zones urbaines (630 PM), il y a en quatre : les plus anciens (catégorie 1), ceux avec une pénétration commerciale importante (catégorie 2), les PM sur des communes ayant fait l’objet de signalements auprès de l’Arcep (catégorie 3) et enfin les points de mutualisation nouvellement mis à disposition par les OI (catégorie 4).
Sans surprise, les PM de catégorie 3 ont la plus faible note avec 3,8 sur 6. Ceux de catégories 1 et 2 sont également inférieurs à la moyenne de l’ensemble des PM, qui est de 4,4 sur 6.
État global des points de mutualisation selon les analyses de l’Arcep
Dans les zones rurales (210 PM) il n’y a que deux catégories : les PM de plus de 24 mois (en septembre 2021) et les autres qui sont donc plus récents. Là encore aucune surprise : la moyenne des premiers est inférieure à celle des seconds. Pour résumer, la situation se dégrade avec le temps et le remplissage des points de mutualisation.
Un dernier indicateur est mis en avant par l’Arcep : l’état mécanique et du câblage des PM si on exclut ceux dans des zones ayant fait l’objet de signalement au régulateur. La moyenne de l’état mécanique passe de 77/100 à 80/100 seulement, tandis que le pourcentage de jarretiérage OK grimpe de 54 à 61. La situation s’améliore donc, mais pas de manière spectaculaire. Par contre, le nombre de jarretiérage OK n’est que de 37 % pour les PM signalés à l’Arcep.
Voici le bilan des six critères pour l’ensemble des PM, puis les notes de ceux dans les zones signalées uniquement :
- L’intégrité de l’enveloppe : 0,86 pour l’ensemble des PM - 0,8 dans les zones signalées
- La présence de plaque d’identification : 0,83 pour l’ensemble des PM - 0,76 dans les zones signalées
- L’état de la tringlerie : 0,72 pour l’ensemble des PM - 0,62 dans les zones signalées
- L’étiquetage des câbles : 0,88 pour l’ensemble des PM - 0,72 dans les zones signalées
- L’arrivée des jarretières en face avant et l’étiquetage : 0,61 pour l’ensemble des PM - 0,5 dans les zones signalées
- Le pourcentage de cordons OK : 0,54 pour l’ensemble des PM - 0,37 dans les zones signalées
On recommence avec les points de branchement optiques
Pour chaque point de mutualisation, quatre à cinq PBO (points de branchement optiques, qui se trouvent entre les PM et les clients) ont été contrôlés, avec là encore plusieurs mesures :
- Un état « mécanique » sur cinq critères, pondérés pour tenir compte de leur importance relative :
- 30 % intégrité de l’enveloppe,
- 25 % étiquetage,
- 20 % fixation,
- 15 % accessibilité,
- 10 % position dans l’environnement.
- Un état du « câblage » des PBO également sur 5 critères pondérés :
- 30 % fixation des câbles de raccordement,
- 20 % fibres dédiées au raccordement préparées et mises en cassette,
- 20 % lovage des tubes en passage en fond de boite,
- 20 % étiquetage,
- 10 % qualité des protections d’épissures des fibres raccordées
- Un état global regroupant six critères « principaux » non pondérés :
- La position dans la chambre
- La fixation du PBO
- L’étiquetage du PBO
- L’arrimage des câbles dans le boitier
- La fixation des câbles de raccordement
- L’étiquetage des câbles
L’état mécanique des PBO obtient une moyenne de 85 sur 100. 55 % des PBO on plus de 85, 33 % sont entre 70 et 85, les 11 % restants à moins de 70. « Comme pour les PM, les PBO les moins bien notés sont majoritairement concentrés en l’Île-de-France. Il a été observé que dans la plupart des cas, l’état « mécanique » des PBO était similaire à celui de leur PM de rattachement », précise l’Arcep. Dans l’ensemble, les PBO se trouvant dans les immeubles obtiennent 89 sur 100, tandis que ceux en chambre sont les plus bas avec 81 sur 100. Une différence de huit points entre le maximum et le minimum donc.
Sur le câblage, la note moyenne de l’ensemble des PBO est de 77/100 avec, là encore, l’Île-de-France « qui présente les moins bonnes notes ».
L’Arcep demande de « remettre en bon état les PBO dégradés »
Sur l‘état global prenant en compte les six critères, les PM en zones urbaines de catégorie 3 (celles signalées à l’Arcep) obtiennent un score bien inférieur aux autres. Les catégories 1 et 2 (les plus anciens et ceux avec une pénétration commerciale importante) sont juste en dessous de la moyenne nationale.
« À l’instar des campagnes de remises en état des PM, il apparaît nécessaire que les opérateurs d’infrastructures s’attachent à remettre en bon état les PBO dégradés, notamment s’agissant de la fixation des boîtiers et des câbles de raccordement, de l’étiquetage ainsi que de l’étanchéité des PBO situés en chambre », demande l’Arcep.
L’importance de soigner le réseau FTTH
Pour le régulateur, « dans la plupart des cas, les défauts constatés ne se traduisent pas aujourd’hui par des difficultés notables de qualité de service ». D’autres facteurs peuvent entrer en ligne comme l’état des infrastructures, le dimensionnement du réseau ou la conformité et la qualité des systèmes d’information.
« Toutefois en l’absence de remise en état des infrastructures, les défauts constatés – étiquetages manquants, brassages anarchiques, problèmes d’intégrité des enveloppes, etc…- pourraient rendre difficile l’exploitation et obérer à plus ou moins long terme le bon fonctionnement des réseaux ». C’est d’autant plus problématique pour un réseau qui doit remplacer totalement le cuivre (dont la dépose est programmée) et a vocation à devenir un service universel.
Il y a peu, XpFibre et Altitude Infro (deux OI) notifiaient à l’Arcep leur plan pour remettre en état une partie de leur réseau : 900 PM (400 000 locaux) pour le premier, 70 PM (33 000) pour le second. Un nombre qui peut paraitre important pour XpFibre (détenu à 50,1 % par SFR), mais qui ne l’est pas selon plusieurs spécialistes, notamment Ariel Turpin directeur général de l’Avicca.
« Si on devait faire une carte avec des alertes rouges, orange et vertes, je n’aurais pas beaucoup de territoire en vert pour XpFibre », nous expliquait-il. Les départements totalement « vert » pourraient même se compter sur les doigts d’une seule main… « et encore je reste prudent », ajoutait Ariel Turpin. « C’est à reprendre partout […] À la limite, il serait a priori plus simple de dire où il n'y a pas besoin de reprendre ».
L’Arcep va-t-elle passer la seconde ?
L’Arcep rappelle qu’elle s’est « saisie » du problème en avril 2019 avec la mise en place d’un « groupe de travail avec tous les opérateurs en vue d’améliorer les conditions d’exploitation des réseaux FttH ». Et ensuite ? Une première feuille de route était adoptée un an plus tard (mars 2020).
En mars 2021, l’Autorité publiait un communiqué où elle semblait tomber des nues face à la situation, indiquant que la situation était « difficilement compréhensible ». Le gendarme a finalement montré les crocs fin 2021 avec un plan d’action. En septembre de cette année, les opérateurs et les représentants de la filière Infrastructures Numériques ont pris des engagements devant le ministre chargé des communications électroniques et du numérique, ainsi que devant la présidente de l’Arcep, Laure de la Raudière.
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En janvier 2021 (il y a donc presque deux ans), lors de son audition devant l’Assemblée nationale, Laure de la Raudière semblait pourtant consciente du problème :
« Il existe aussi des difficultés dans la qualité de service sur les réseaux fibre en cours de déploiement […] Les relations actuelles entre l'opérateur d'infrastructure (celui qui déploie le réseau) et l'opérateur commercial (celui qui vend et raccorde le client) sont insatisfaisantes […] Une action urgente est à mener sur ce sujet pour rappeler leur responsabilité à tous les acteurs et faire en sorte que les procédures de déploiement ne conduisent plus à des situations très tendues sur le terrain ».
Après les groupes de travail, les feuilles de route, les plans d’action et les engagements, on aimerait que l’Arcep prenne davantage le problème à bras le corps, en utilisant par exemple son bâton de gendarme si cela était nécessaire. Le sénateur Patrick Chaize a pour rappel présenté une proposition de loi afin de prendre des mesures coercitives afin de faire bouger les choses. Elle doit être examinée au Sénat au début de l’année et devra ensuite passer par la case Assemblée nationale.
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Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 02/12/2022 à 11h50
Le terme est bien présent dans le document de l’ARCEP donc il ne s’agit pas d’une typo mais je ne connais pas le mot. Quelqu’un peut-il expliquer ce que signifie « lovage », dans la phrase « 20 % lovage des tubes en passage en fond de boite, ».
Merci d’avance.
Le 02/12/2022 à 12h27
J’imagine que c’est comme sur les bateaux, on enroule un bout (corde) correctement.
https://truesailor.com/apprendrelavoile/coursdevoile/materiel/lover-un-bout.php
Le 02/12/2022 à 12h40
Le lovage c’est la “réserve” de câble laissé en fond de boîte (ou ailleurs d’ailleurs), en cercles concentriques ou en 8 selon les cas, pour permettre d’avoir un peu de mou dans le cadre de la maintenance notamment (s’il faut refaire une soudure, il y a nécessairement une petite perte de longueur, sans love ça peut vite devenir problématique de raccourcir les fibres régulièrement par exemple…). Le love fait parti des règles de l’art, et généralement les CCTP précisent les longueurs de love à réaliser (pas gratuit le linéaire de fibre…). Le love s’applique à tous niveaux : les torons de câble (tu peux en avoir fixés au mur dans les NRO, les PM ou les boîtiers d’immeuble), en fond de chambre télécom, sur les poteaux télécoms, ou dans les boîtes elle-mêmes dans le cas présent, pour les tubes de fibre (6 ou 12 fibres), ou encore dans les cassettes des boites pour les fibres unitaires…bref, y a du “mou” partout !
Le 02/12/2022 à 12h18
Petit retour d’expérience:
La semaine passée, je constate que mon pm à la porte cassée avec la serrure. L’OI est orange dans une ZMD. Je signale ça sur le site d’orange et moins de 3 jours après s’était réparé.
Je déplore toujours l’état des pm, de la sous traitance, des raccordements sauvages mais pour le coup il peut y avoir du taf bien fait.
La plupart des OI disposent d’une page de signalement de dommages (même altitude infra par exemple). C’est utile d’avoir la page qui correspond à son OI enregistrée pour pouvoir faire un signalement rapide en cas de besoin.
Je ne sais pas si l’opérateur commercial à un rôle à jouer dans la qualité des sous traitants mais globalement j’ai été satisfait par Orange pour plusieurs raccordement, mais aussi par Circet qui opérait pour altitude infra (petit opérateur).
De mon expérience en rip, le raccordement d’une offre activée par un petit opérateur via un sous traitant de L’OI est très soignée avec des personnes qui prennent le temps de faire du bon travail.
Le 02/12/2022 à 14h15
Regarde cette photo :
https://docs.euritech-formations.com/wp-content/uploads/2020/08/IMG_20190201_142816-768x1024.jpg
Les câbles en fibre optique rassemblent plein de fibres par paquets de 12 (le plus souvent), parfois de 6. Elles sont regroupées en “module” , ou “micro-tube”.
Il y a un code de couleur , en France Orange a défini le sien que tout le monde réutilise en France:
Rouge/Bleu/Vert/Jaune/Violet/Blanc/Orange/Gris/Marron/Noir(ou vert clair)/Turquoise/Rose.
Donc par exemple la fibre n° 16 dans un câble est codée Bleu-Jaune (second micro-tube, 4ème fibre).
De l’armoire de rue aux habitations, ce sont des câbles de 24/48/72/144 fibres qui partent.
Les PBO sont en “enfilade” :
Sur le 1er , ont “sort” le 1er micro-tube. Les autres sont “lovés” à l’arrière du PBO, les fibres ne sont PAS coupées lors de l’opération (le PBO est conçu pour ça).
Sur le PBO suivant on sort le second microtube. (Et oui, à ce moment les fibres du tube 1 sont encore présente, mais comme elles sont coupée en amont par le 1er PBO, elles ne servent à rien et sont parfois coupées à ras)
Et ainsi de suite pour les 12 PBO.
Bien sur là c’est un exemple : Chaque OI a ses propres techniques de numérotation, organisation, référencement, …
Sur la photo ci dessus, on vois que le micro-tube rouge qui arrive par la droite est mis en cassette, préparé pour recevoir des clients, et les 3 autres font des “tour” au fond avant de repartir dans le câble a gauche (et à gauche le tube rouge est coupé à ras).
Là typiquement c’est un “ancien” PBO (un boitier cuivre réutilisé) : Les fibres qui “traversent” sont vulnérables et apparentes.
Dans les PBO plus récents, ex https://www.bugeycotiere.fr/wp-content/uploads/2019/10/chateau-gaillard-omelcom.jpg , les fibres qui traversent sont mieux protégées (parfois il y a en plus un “capot” pour les masquer).
C’est important car un dommage sur ces fibres -là impactent des clients plus loin sur le chemin du câble, et parfois ça implique de re-tirer toute la longueur et de couper les clients sur le chemin…
Le 02/12/2022 à 14h24
Sinon pour le fond de l’article :
Nul besoin de payer des consultants pour échantillonner, les particuliers font ça pour eux:
https://lafibre.info/ftth-la-fibre-optique-gpon-ou-p2p/telcoporn/1416/ .
119 pages au moment ou j’écris.
Mais bon, c’était un problème largement anticipé par les opérateurs commerciaux dès le début du FTTH en France, en 2009 déjà, lorsque l’arcep faisait des appels à commentaires sur les textes qu’elle proposait (Au final j’ai eu bcp l’impression d’une “démocratie à la coluche” par l’ARCEP à l’époque : Ils ont laissé un grand espace d’expression, ont demandé leur avis à tout le monde à toute les phases du projet. Et à la fin ils ont fait à 99% ce qu’Orange avait imposé , car de toute façon Orange posait ses conditions pour l’utilisation des fourreaux et sur leur présence sur les zones où ils étaient pas OI).
Le 02/12/2022 à 16h50
J’adore celle là : mise à la terre
edit : Faut être inconscient pour faire ça.
Le 02/12/2022 à 21h12
Un technicien concept n’a pas compris le concept …
Ou bien une mauvaise maitrise du français.
Le 03/12/2022 à 13h12
Le premier ressemble à une blague !
Le second, j’ai peur que quelqu’un ait réellement fait ça au premier degré !
Le 05/12/2022 à 21h37
Ils sont à la masse…