Encadrement des drones : une loi en débat dès septembre à l’Assemblée
Des hauts débats
Le 28 juillet 2016 à 14h50
4 min
Droit
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Les députés examineront à partir du mois de septembre la récente proposition de loi sénatoriale visant à encadrer plus strictement l’usage des drones de loisir en France. Ce texte, pourtant initié par l’opposition, bénéficie du soutien du gouvernement.
L’exécutif a annoncé hier, à l’issue du Conseil des ministres, que la proposition de loi « relative au renforcement de la sécurité de l’usage des drones civils » serait inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale lors du second semestre 2016. Les débats vont même commencer en commission dès le 20 septembre, avant de se poursuivre dans l’hémicycle – à une date non connue pour le moment.
Le fameux texte, signé par les sénateurs Xavier Pintat et Jacques Gauthier (Les Républicains), avait été adopté par la Haute assemblée au mois de mai. Il attendait depuis qu’un créneau lui soit attribué au Palais Bourbon. Ce qui n’arrive parfois jamais, la majorité de gauche n’étant par nature guère en phase avec les textes du Sénat, où la droite et le centre dominent...
Mais pourquoi l’exécutif a-t-il tenu à ce que cette proposition de loi de l’opposition soit examinée par l’Assemblée nationale, alors que l’embouteillage législatif se fait de plus en plus prégnant en cette fin de quinquennat ? Il s’avère que ses auteurs ont en fait repris très fidèlement des mesures contenues dans un rapport rédigé par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), et présenté en octobre dernier au Parlement... par le gouvernement.
Un panel de nouvelles obligations inspirées du rapport du SGDSN
Il est ainsi question d’introduire :
- Une obligation d’immatriculation des drones, qui se ferait via Internet.
- Une obligation de formation pour les pilotes (qui pourraient être contraints de suivre des tutoriels en ligne).
- Une obligation pour les fabricants de fournir des drones dotés de dispositifs de « signalement électronique et lumineux », ainsi que de « limitation de performances ». Les emballages devraient par ailleurs inclure la notice de la Direction générale de l’aviation civile à propos des principales règles à suivre par les pilotes.
- Un nouveau délit de survol « par maladresse ou négligence » d’une zone interdite (centrale nucléaire, aéroport...), passible de sanctions pouvant atteindre un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
Tous les drones ne seraient cependant pas concernés par cette réforme, mais uniquement ceux dépassant un certain poids. Si cette proposition de loi était adoptée en l’état, le gouvernement devrait prendre différents décrets afin de préciser les modalités d’application de ces dispositions. Le rapport du SGDSN préconisait à cet égard d’exclure les appareils de moins de 1 kg, mais rien n’interdira à l’exécutif d’opter pour des seuils différents.
Vers une adoption conforme ?
Restera maintenant à voir comment ces mesures seront accueillies par les députés. Plusieurs scénarios se dessinent si les pouvoirs publics veulent que ce texte soit absolument promulgué avant la fin de la mandature : soit l’Assemblée nationale ne touche rien au texte du Sénat, auquel cas il sera définitivement adopté sans plus de débats ; soit celle-ci apporte son grain de sel en votant des amendements – il reviendra alors à la Haute assemblée d’approuver la copie des députés sans modification... Sans adoption conforme, cette proposition de loi devra nécessairement faire l’objet de deux lectures par chambre, avant la réunion d’une commission mixte paritaire (composée de sept députés et sept sénateurs) chargée de trouver un compromis. Hypothèse qui risquerait de remettre l’adoption définitive de ce texte à l’après 2017...
Encadrement des drones : une loi en débat dès septembre à l’Assemblée
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Un panel de nouvelles obligations inspirées du rapport du SGDSN
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Vers une adoption conforme ?
Commentaires (11)
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Abonnez-vousLe 01/08/2016 à 09h34
M’en fout, je commande en kit.
J’espère quand-même qu’un racer de moins de 600 grammes sera exonéré de tout ça.
Le 03/08/2016 à 09h36
La news parle d’un seuil de 1kg sous lequel on ne devrait pas être concerné par tout ce bordel du coup tous ceux qui ont des petits racers classe 250 devraient être tranquilles.
En revanche si on prend la définition de “drone” au pied de la lettre les avions et planeurs rc devraient également être concernés et là ça fait chier parceque la barre du kg est vite dépassée si on aime voler avec un peu plus grand qu’un moustique d’indoor
Le 28/07/2016 à 14h55
Le coup des emballages ca va être dur, vu que c’est du produit asiatique.
Par contre pour les revendeurs ca devrais être plus gérable. (ca marché déjà très bien avec l’étiquette des batterie li-ion)
La notice est mine de rien un bon rappel. (même pour les drones plus petit)
Le 28/07/2016 à 14h59
Ca sera donc un fichage S direct (par inscription sur internet) pour les aéromodélistes amateurs. Avec une case à cocher “Etes-vous un terroriste?”. Je blague, mais on verra ce que ça donne!
Le 28/07/2016 à 15h11
Pas forcément. De nombreux produits internationaux sont vendus en France avec sur l’emballage les marquages obligatoire en France (normes NF, interdit aux moins de 36 mois si présence de petits objets, etc.). D’autant qu’ici ce sera dans l’emballage, donc pas de problème à rajouter ça dans le mode d’emploi à la section “FR” au même niveau que les précautions électriques, les instructions de recyclage, et autres joyeusetés qui sont presents (et rarement lues) sur quasiment tous les appareils électroménager vendus à l’international.
Le 28/07/2016 à 15h12
Ce sous titre " />
Le 28/07/2016 à 15h30
Le 29/07/2016 à 04h23
Le 29/07/2016 à 06h46
Tiens le retour du délit de négligeance … " /> c’est la Hadopi qui a rédigé tout ça ? " />
Le 29/07/2016 à 07h20
Le 29/07/2016 à 14h42
En France, comme c’est précisément indiqué dans la page que tu cite, on ne fait pas forcément la distinction selon le domaine d’activité du bidule (air/terre/eau) contrairement aux américains qui eux ont un nom différent pour chaque type et du coup faut toujours se méfier de ce que le législateur à l’intention d’englober dans son bordel quand il utilise, volontairement ou pas, un terme très(trop) générique pour le décrire.
M’enfin et comme je le disais au dessus dans la tête de la majorité des gens le terme drone désigne quasi exclusivement les multirotors (jamais vu personne me parler de drones quand je sors mes avions/planeurs/hélicos, enfin si justement pour me demander si j’en avais aussi ou pas " />) par conséquent quelquesoit ce qui va sortir de tout ce bordel ça risque d’être surtout les pilotes de multis qui vont s’en prendre plein la tronche/se faire emmerder à la moindre occasion (comme d’hab c’est toute une activité qui va dérouiller pour une poignée de crétins sans cervelle …)