Au Journal officiel, Yann Jounot consacré Coordinateur national du renseignement
Pour la dernière ligne droite de François Hollande
Le 24 août 2016 à 07h30
3 min
Droit
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Ce matin, Yann Jounot a été désigné Coordinateur national du renseignement. Il prendra ses fonctions à partir du 1er septembre 2016.
Jusqu’alors préfet des Hauts-de-Seine, cet ancien responsable au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale remplace Didier Le Bret, qui vient de démissionner pour être candidat aux élections législatives dans l’une des circonscriptions des Français de l’étranger (Afrique du Nord et de l’Ouest) (voir sa fiche notamment sur le blog Secret Défense).
Mais qu’est-ce que le Coordinateur national du renseignement ou CNR ? Derrière l’acronyme se cache un personnage clef dans l’architecture du renseignement en France. Comme l’expliquait un rapport parlementaire de 2013, « il est le conseiller du Président de la République dans le domaine du renseignement. Il tient également informé le Premier ministre. Il est rattaché au Président de la République par une chaîne courte, puisqu’il n’en est séparé que par l’échelon du secrétaire général ».
À l’aide des informations collectées par les services, c’est lui qui réalise des notes quotidiennes pour le Président pour l’informer de la situation dans le monde. De même, il est garant du fonctionnement de la communauté du renseignement. Enfin, il l’est aussi « des moyens et des capacités consacrés à la fonction de renseignement ». Ainsi, « il défend les moyens des services auprès des ministres, qu’il s’agisse des besoins de fonctionnement les plus quotidiens ou des équipements majeurs comme les satellites ».
La communauté du renseignement et son second cercle
Sacralisée par un décret d’application de septembre 2015, la communauté des services spécialisés du renseignement comprend :
- La direction générale de la sécurité extérieure (DGSE),
- La direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD),
- La direction du renseignement militaire (DRM),
- La direction générale de la sécurité intérieure (issue du rapprochement entre les Renseignements généraux et la Direction de la sûreté du territoire),
- La direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED)
- Le service « traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins » (ou Tracfin)
Ce sont ces directions, et plus exactement ses agents habilités, qui ont la possibilité de mettre en musique toute la gamme d’outils de la loi Renseignement. S’ajoutent à ces institutions, une ribambelle d’autres services « relevant des ministres de la Défense et de l'Intérieur ainsi que des ministres chargés de l'économie, du budget ou des douanes, qui peuvent être autorisés à recourir aux techniques ».
La liste est cette fois plus impressionnante puisqu’on compte pas moins de 24 services, dont les capacités intrusives varient en fonction des missions, piochant dans la géolocalisation L851-4, les sondes L851-1 les balises L851-5, l'IMSI catcher et assimilés L.851 - 6, les interceptions de sécurité L. 852 - 1 (I), les interceptions de sécurité via IMSI catcher L. 852 - 1 (II), les micro et caméra espions L853-1 ou encore les mouchards informatiques L853-2.
Au Journal officiel, Yann Jounot consacré Coordinateur national du renseignement
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La communauté du renseignement et son second cercle
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 24/08/2016 à 08h09
Là, c’est un poste sérieux, au plus près du président. La compétence est dans ce cas un critère du choix du titulaire.
Le 24/08/2016 à 08h12
C’est pas censé être aussi le cas des ministres?
Le 24/08/2016 à 08h19
Désolé de te décevoir, mais non.
Comment peux-tu croire que Cazeneuve est compétent sur ces sujets très différents :
J’ai pris son exemple parce que tu parlais de lui au début, mais l’exercice peut être fait avec plein d’autres.
Le 24/08/2016 à 08h27
C’est dingue la liste des services censés s’occuper de la sécurité. Tu m’étonnes qu’il y a des trous béants dans la raquette, ils doivent se tirer la bourre entre eux et ne pas se refiler les infos ! Je ne sais plus quel haut gradé avec sérieusement dit qu’il espérait toujours qu’un de ses agents couche avec la femme d’un gars du service d’en face, car c’était encore le meilleur moyen de glaner des infos " />
M’enfin ça fait au moins un heureux, s’il n’y avait qu’un ou deux service maximum, il n’y aurait pas besoin d’un coordinateur !
Le 24/08/2016 à 08h55
Le 24/08/2016 à 08h59
Le 24/08/2016 à 09h51
Mais c’est moins galère qu’au USA, ou la liste fait un bras de longueur.
Le 24/08/2016 à 10h48
Pour la dernière ligne DROITE du Parti Socialiste… avant de disparaitre dans l’histoire " />
Le 24/08/2016 à 10h52
Souriez, vous êtes surveillés " />
Le 24/08/2016 à 10h57
J’en étais resté à un vieux constat qui disait en gros : il y a +/- 19 services de renseignements (en tout genres) chapeautés par un service de coordination. Comme ça marchait pas, on a créé un service de coordination du service de coordination.
Du coup, ce nouveau gars, là, il coordonne le service de coordination qui coordonne le service de coordination des +/- 19 services ?
Et c’est avec ça qu’ils empêchent des attentats ? Ah, non, c’est vrai, ils n’y arrivent pas.
Ça serait marrant si c’était pas avec la vie des gens et nos impôts qu’ils se foutent ouvertement de notre gueule.
Le 24/08/2016 à 11h32
" />
Le 24/08/2016 à 13h34
Il devrait demander à la NSA, comme les belges, ça marche " />
Le 24/08/2016 à 13h37
je n’avais pas osé les majuscules ;)
Le 24/08/2016 à 14h10
T’as bien fait, c’est plus subtil, j’aime " />
Le 24/08/2016 à 08h05
Crévindiou, j’espère qu’il est un peu plus compétent et mieux renseigner de notre ami Bernard, sinon on n’est pas dans la mouise
Le 24/08/2016 à 08h09
La liste fait peur : où sera notre vie privée au milieu de tout cela ?