Comme à chaque automne, EA et Konami lancent leur jeu de football. Si pour vous « Super Mario » habite du côté de Nice, et que la C1 ne vous fait pas penser à une voiture, il est temps de passer aux choses sérieuses, avec les tests de FIFA 17 et de Pro Evolution Soccer 2017.

Nous y sommes. Ce moment de l'année où Electronic Arts et Konami se lancent dans un bras de fer sans merci afin de déterminer lequel des deux éditeurs propose la meilleure simulation de ballon rond. Ces dernières années, la couronne campait fermement du côté de la franchise FIFA, mais Pro Evolution Soccer parvient toujours à jouer les trouble-fêtes.

FIFA 17 : les aventures de Frostbite 

Commençons par la plus populaire des séries, dont le dernier volet, FIFA 17 est attendu dans les magasins le 27 septembre prochain. Principale nouveauté de cet opus, l'utilisation du célèbre moteur Frostbite d'Electronic Arts. Après avoir fait ses armes sur la série Battlefield, il vient apporter à la simulation de ballon rond de nouvelles modélisations pour les joueurs ainsi que des effets d'éclairages plus réussis. Néanmoins, de l'avis général de nos confrères si ces améliorations sont bienvenues, le changement n'est pas non plus transcendant. 

Autre nouveauté largement mise en avant par EA, l'arrivée d'un mode « Aventure » où l'on suit la carrière d'Alex Hunter, une future star du football anglais. L'éditeur a bien su faire monter la « hype » autour de ce mode, mais finalement son côté trop scénarisé et prévisible n'en font pas la claque que certains espéraient. On attendra les équipes d'EA Sports au tournant l'an prochain. Par contre la carrière d'entraîneur s'enrichit avec une meilleure gestion des finances du club et de ses objectifs à long terme. Le tout sans la profondeur ni la lourdeur d'un Football Manager. 

Côté gameplay, comme pour les épisodes précédents, FIFA 17 fait la part belle à l'attaque. L'intelligence artificielle des joueurs sur le terrain à été améliorée et ils sont désormais capables de faire « des appels de balle en diagonale », note Jeuxvideo.com, ce qui favorise le jeu en profondeur. Du côté de la défense par contre la situation ne change pas par rapport à l'an dernier, elle reste donc plus que perfectible.  

Dernier point de détail, cette année, les commentaires ont été confiés au duo Hérvé Mathoux - Pierre Ménès, que les habitués de Canal+ connaissent certainement. 

PES : de bonnes idées mais une version PC à fuir

Du côté de Pro Evolution Soccer 2017, le choix de gameplay est très différent avec justement un accent porté sur la défense comme le résument habilement nos confrères de Gamekult : « Konami s'est recyclé dans le plantage de tentes cette saison. Un vrai magasin Décathlon à ciel ouvert, dont on ressort aussi énervé qu'après avoir essayé de remballer une Quechua sans tuto. Il y a toujours un pied, un rein, une tête, bref, un connard, qui viendra dévier vos tentatives, celles qui passaient à tous les coups dans les versions précédentes ».

Il en résulte une certaine nécessité de construire ses actions en prenant son temps, plutôt que de courir tout droit balle au pied en maintenant bêtement enfoncé la touche R2/RT. Les amateurs d'un jeu fondé sur la possession du ballon et souhaitant un gameplay plus réfléchi apprécieront certainement, les fans de contre-attaques rapides un peu moins.

Comme d'habitude avec PES, l'absence de nombreuses licences officielles pose un certain nombre de problèmes. Si l'on s'est habitués à voir Chelsea jouer en jaune (sic) sous le nom de North London, les supporters du Bayern de Munich auront toutes les peines à trouver leur club, porté disparu dans cette édition 2017. Ses joueurs ont même été répartis au petit bonheur la chance, Neuer et Müller ayant été transférés à Séville par exemple. D'autres clubs jadis licenciés comme le Real de Madrid ne le sont plus et apparaissent sous de nouveaux noms, plus fantaisistes.

Un dernier point est à noter, il concerne la version PC de Pro Evolution Soccer 2017. Cette année encore, l'éditeur propose sur PC un portage hérité de la version PS3/Xbox 360 du jeu, aux graphismes pas franchement avantageux. Le titre ne supporte d'ailleurs pas les écrans au format 21:9. 

Au final, si vous jouez sur console, tout est affaire de goût ici, les deux franchises ayant leur lot d'atouts dans leur poche. On peut reprocher à PES 2017 son manque de volume en termes de modes de jeux et ses licences manquantes, mais il présente un aspect plus « simulation ». Un parti pris que FIFA 17 ne peut pas vraiment faire valoir de son côté, misant sur des actions plus spectaculaires que son concurrent. Le mieux reste donc de prendre le temps de lire quelques-uns des tests que nous vous avons compilés ci-dessous. 

PES 2017 est d'ores et déjà disponible sur PC, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One. FIFA 17 sera proposé sur les mêmes plateformes à partir du 27 septembre prochain.

En français :

• Gameblog (FIFA : 8/10 -PES : 8/10)
• Gamekult (FIFA : 7/10 -PES 7/10)
• Jeuxvideo.com (FIFA : 16/20 -PES : 16/20)
• L'Équipe (PES : 16/20)

En anglais :

• Digital Spy (FIFA : 4/5 -PES : 4,5/5)
• GameInformer (PES : 9,25/10)
• Gamespot (PES : 8/10)
• GamesRadar (FIFA : 4,5/5 -PES : 4,5/5)
• Hardcore Gamer (PES : 3,5/5)
• IGN (FIFA : 8,4/10)
• USGamer (FIFA :  4/5)