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Altice USA prépare son introduction à la bourse de New York

Altice ça glisse...

Altice USA prépare son introduction à la bourse de New York

Le 11 avril 2017 à 14h47

Altice vient de présenter un épais dossier devant la Securities and Exchange Commission américaine en vue de l'introduction de sa filiale Altice USA à la bourse de New York. Les conditions financières de cette opération restent encore à définir.

Altice évoquait depuis de longs mois la possibilité d'introduire en bourse sa branche américaine, regroupant les câblo-opérateurs Cablevision et Optimum (ex Suddenlink), tous deux rachetés en 2015. L'idée a émergé en octobre dernier, alors que la valorisation d'Altice USA oscillait entre 25 et 30 milliards de dollars et il était alors envisagé par le groupe de Patrick Drahi de lever ainsi environ 2 milliards de dollars, pour financer, pourquoi pas, de nouvelles acquisitions.

Aujourd'hui, l'entreprise a bel et bien confirmé que cette introduction allait avoir lieu, à une date qui n'a pas encore été fixée, pas plus que le nombre d'actions proposées et la fourchette de prix de l'offre qui « n'ont pas encore été déterminées », précise Altice dans un communiqué.

Néanmoins, le dossier épais de plus de 350 pages déposé auprès du gendarme boursier américain est quand même riche d'enseignements sur la santé financière du groupe outre-Atlantique.

Un EBITDA en hausse, mais des pertes nettes en 2016

Sur l'ensemble de ses activités (Cablevision, Optimum et leurs activités média respectives) Altice USA a enregistré en 2016 un chiffre d'affaires de 9,154 milliards de dollars, en progression de 2,1 % par rapport à 2015. Une croissance principalement portée par la vente d'accès à haut débit (+ 14 % sur un an), alors que d'autres comme la téléphonie et la télévision payante stagnent, voire reculent. L'EBITDA lui, s'établit à 3,35 milliards de dollars l'an dernier, contre 2,77 milliards en 2015.

À noter, le nombre de clients d'Altice USA a progressé de 64 000 l'an dernier et atteignait 4,892 millions, sur un total de 8,523 millions de prises (+ 95 000 sur un an). L'ARPU global du groupe se situe quant à lui à 138,07 dollars, soit 4,28 dollars de mieux qu'en 2015. Une performance que l'opérateur aimerait certainement répliquer dans d'autres territoires.

Cette lente progression des revenus, conjuguée à des dépenses mieux maîtrisées a permis à Altice USA de réduire ses pertes nettes. Elles sont ainsi passées de 1,107 milliard de dollars en 2015, à seulement 656 millions en 2016. On notera par exemple que les coûts des box pour les clients sont passés de 318 millions de dollars en 2015 à 231 millions en 2016.

Les investissements dans le réseau ont également fondu de 116 millions de dollars sur cette période, ce qui n'a pas empêché à l'entreprise de s'enorgueillir d'une modernisation rapide de son outil.

Une dette qui reste lourde

L'un des points faibles d'Altice USA reste sa dette. Au total, elle s'établit à 24 milliards de dollars (bruts), soit environ 7,16x son EBITDA, un ratio plutôt élevé qui ne laisse que peu de marge de manœuvre à l'entreprise. D'ailleurs, une partie de ces emprunts s'appuient sur un taux d'intérêt variable, ce qui pourrait coûter cher à Altice si ces derniers venaient à s'envoler du fait de contraintes extérieures.

Ces intérêts représentent d'ailleurs une part non négligeable des dépenses du groupe. En 2016, 1,791 milliard de dollars sont ainsi partis pour leur remboursement, contre 1,715 milliard en 2015. En incluant les intérêts et le remboursement de certaines tranches de ses emprunts, Altice USA estime devoir débourser 3,533 milliards de dollars en 2017 rien que pour ses dettes, et encore 3,653 milliards l'année suivante, le tout sur des revenus de l'ordre de 9 milliards.

Bien qu'il ne s'agisse pas du but avoué de l'introduction en bourse de l'entreprise, faire entrer quelques liquidités permettrait au groupe de se donner un peu plus d'air de ce point de vue-là. Notons tout de même que jusqu'ici, Altice n'a manqué à aucune de ses obligations financières, et qu'elle parvient toujours à refinancer certains de ses bons sans que cela ne pose de difficultés.

 

Commentaires (10)

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138$ d’ARPU <img data-src=" />



ben y’a de la marge pour doubler ou tripler nos forfaits ici <img data-src=" />

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Sur fond de PDV et de grève illimitée, ça fait toujours bien. :|

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“pendant les dernieres annees l’economie a ete dominee par des fondamentalistes du marche ,des fanatiques dangereux qui ont reussi la qudrature du cercle.

il ont remis dans des mains privees les benefices fictifs obtenus svec l argent des autres en tranferant les pertes reeles au reste de la population.”





Ce n’est pas de moi <img data-src=" /> mais de Bernaldo Palatchi

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La dette c’est mal uniquement quand ça concerne les États. Les privés savent ce qui est bien pour eux et l’intérêt général eux.

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Non la dette est mauvaise quand elle sert à faire fonctionner ( payer les salaires etc…) mais pas quand elle sert l’investissement et la création de richesses. Et quand on sait la rembourser ( c’est valable pour les états, les entreprises et les particuliers). &nbsp;

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wheelman a écrit :



Non la dette est mauvaise quand elle sert à faire fonctionner ( payer les salaires etc…) mais pas quand elle sert l’investissement et la création de richesses. Et quand on sait la rembourser ( c’est valable pour les états, les entreprises et les particuliers). &nbsp;





Pourquoi tu distingues les salaires de l’investissement et la création de richesses ?

Un investissement peut servir à payer des salaires…


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marba a écrit :



Pourquoi tu distingues les salaires de l’investissement et la création de richesses ?

Un investissement peut servir à payer des salaires…



Les salaires en eux-mêmes font partie des frais de fonctionnement de l’organisme. Si on doit emprunter pour les frais de fonctionnement, qque chose a foiré qque part.


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Si ce sont des salaires de R&D oui, éventuellement. Mais quand on finance le fonctionnement normal par l’emprunt, alors ça craint un max.

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Patch a écrit :



Les salaires en eux-mêmes font partie des frais de fonctionnement de l’organisme. Si on doit emprunter pour les frais de fonctionnement, qque chose a foiré qque part.





Oui d’accord mais on ne peut pas dire non plus dans le cas des investissements fusion/ acquisition qu’ils soient réellement créateurs de richesses. En général le coût de la dette des investisseurs est reporté sur la structure de la boîte qui finit par licencier.


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Pourvu qu’il se plante en Amérique, comme beaucoup d’autres français l’ont fait (Renault, Alsthom, etc…), pour que le prochain gouvernement applique sa politique anti capitalistique. Et mette le sieur Drahi en “taule” pour banqueroute organisée durant le mandat de “François le pas de bol” et l’ennemi de la finance.

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