Merci Berbe pour l’explicitation de la situation juridique. Comme tu dis la question n’a rien d’évident, qui plus est quand il y a matière à une question préjudicielle auprès de la CJUE. Ce que SebGF soulignait très bien essayant de recentrer la discussion.
Tu m’as aussi permis de saisir la dynamique des commentaires dans ce fil et pourquoi, alors que je ne commente pas, j’ai senti le besoin de le faire. Un seul commentaire outrancier et vulgaire qui permet de faire basculer une question juridique en une question de morale et de comportement. La perpective bascule d’une discussion sur une situation à une discussion sur un agent.
Au delà même de la perspective d’un débat, nous restons tous responsables de nos contributions à la qualité de la discussion et au respect des autres. Peut-être commencer à envisager les choses sur un mode plus coopératif ? Plutôt que sous formes d’invective et d’opposition.
Le
04/04/2022 à
18h
05
Sauf que la position que tu adoptes, en te référant au comportement du réservant, est une position morale : « Le réservant aurait dû par correction communiquer son annulation ; il ne l’a pas fait ; il doit en conséquence s’acquitter du prix de la première nuit ». Selon une éthique qui t’est propre, avec l’introduction implicite d’une faute accompagnée d’une sanction, et qui ne correspond peut être pas à la situation de réservation de la brève. Peut-être que cette morale n’est pas non plus partagée par tout le monde ? Ou que la situation de réservation est plus complexe ?
Des grands hôtels qui proposent des centaines de chambre offrent la possibilité de placer une option de réservation jusqu’à, la plupart du temps, 19h le même jour, moment à partir duquel la réservation ne vaut plus.
C’est pour ça qu’on établit un cadre commun de règles, le droit, et qui plus est dans le domaine contractuel, sur un mode transactionnel. L’accord des parties fait en plus la loi du contrat.
Les ambiguïtés liées à Booking (pour des raisons commerciales et en vue de maximiser les ventes - les nuits d’hôtels -) et aussi en tant que plateforme internet sont telles que cet accord ne s’exprime pas toujours de façon opérante. Il y a équivoque sur ce dont il a été convenu et les obligations respectives des parties. Dans ces cas, il est peut-être mieux et même plus vertueux pour l’avenir, de s’interroger sur le contexte des plateformes commerciales de l’internet et leur place dans la mise en relation des accords plutôt que d’affirmer un comportement moral de façon péremptoire.
Le
04/04/2022 à
10h
18
Je n’ai pas l’habitude de commenter mais Booking a établi un système de réservation où toutes les ambiguïtés sont présentes :
multiplication des étapes de réservation (comme dit plus tôt et il me semble que dans celles-ci il n’y a jamais un rappel des conditions) ;
contenu de l’offre détaillée relégué en bas de page des hôtels ;
incitations manipulatrices diverses à réserver - X personnes ont consulté cette offre récemment, plus que X chambres disponibles, en rouge - ;
message de l’ordre « la plupart de nos réservations sont annulables » sur fond vert.
L’affaire de la brève est une illustration de la présence de toute ces ambiguïtés, qui sont à mon sens néfastes pour les consommateurs.
Toujours renvoyer à la vigilance du consommateur c’est se cacher derrière son doigt sur la responsabilité des plateformes dans la mise en place de cette confusion, de la même manière qu’à une époque, où la pratique était plus généralisée, des conditions de vente au verso, en caractères illisibles, en police minuscule et autres manigances…
3 commentaires
« Finaliser la réservation » : est-ce commander une chambre d’hôtel, avec obligation de paiement ?
04/04/2022
Le 06/04/2022 à 11h 08
Merci Berbe pour l’explicitation de la situation juridique. Comme tu dis la question n’a rien d’évident, qui plus est quand il y a matière à une question préjudicielle auprès de la CJUE. Ce que SebGF soulignait très bien essayant de recentrer la discussion.
Tu m’as aussi permis de saisir la dynamique des commentaires dans ce fil et pourquoi, alors que je ne commente pas, j’ai senti le besoin de le faire. Un seul commentaire outrancier et vulgaire qui permet de faire basculer une question juridique en une question de morale et de comportement. La perpective bascule d’une discussion sur une situation à une discussion sur un agent.
Au delà même de la perspective d’un débat, nous restons tous responsables de nos contributions à la qualité de la discussion et au respect des autres. Peut-être commencer à envisager les choses sur un mode plus coopératif ? Plutôt que sous formes d’invective et d’opposition.
Le 04/04/2022 à 18h 05
Sauf que la position que tu adoptes, en te référant au comportement du réservant, est une position morale : « Le réservant aurait dû par correction communiquer son annulation ; il ne l’a pas fait ; il doit en conséquence s’acquitter du prix de la première nuit ». Selon une éthique qui t’est propre, avec l’introduction implicite d’une faute accompagnée d’une sanction, et qui ne correspond peut être pas à la situation de réservation de la brève. Peut-être que cette morale n’est pas non plus partagée par tout le monde ? Ou que la situation de réservation est plus complexe ?
Des grands hôtels qui proposent des centaines de chambre offrent la possibilité de placer une option de réservation jusqu’à, la plupart du temps, 19h le même jour, moment à partir duquel la réservation ne vaut plus.
C’est pour ça qu’on établit un cadre commun de règles, le droit, et qui plus est dans le domaine contractuel, sur un mode transactionnel. L’accord des parties fait en plus la loi du contrat.
Les ambiguïtés liées à Booking (pour des raisons commerciales et en vue de maximiser les ventes - les nuits d’hôtels -) et aussi en tant que plateforme internet sont telles que cet accord ne s’exprime pas toujours de façon opérante. Il y a équivoque sur ce dont il a été convenu et les obligations respectives des parties. Dans ces cas, il est peut-être mieux et même plus vertueux pour l’avenir, de s’interroger sur le contexte des plateformes commerciales de l’internet et leur place dans la mise en relation des accords plutôt que d’affirmer un comportement moral de façon péremptoire.
Le 04/04/2022 à 10h 18
Je n’ai pas l’habitude de commenter mais Booking a établi un système de réservation où toutes les ambiguïtés sont présentes :
L’affaire de la brève est une illustration de la présence de toute ces ambiguïtés, qui sont à mon sens néfastes pour les consommateurs.
Toujours renvoyer à la vigilance du consommateur c’est se cacher derrière son doigt sur la responsabilité des plateformes dans la mise en place de cette confusion, de la même manière qu’à une époque, où la pratique était plus généralisée, des conditions de vente au verso, en caractères illisibles, en police minuscule et autres manigances…