Deux plaintes ont été déposées en France contre ChatGPT auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), révèle L'Informé.
Me Zoé Vilain, avocate et cofondatrice de Janus International, une association qui veut sensibiliser aux enjeux du numérique et promouvoir le droit à la vie privée, a en effet « constaté lors de la création de mon compte dédié, que Open AI ne me demandait ni d’accepter les conditions générales d’utilisation ni une quelconque politique de confidentialité ».
Elle a donc demandé à Open AI, début février, de lui envoyer toutes les informations la concernant, et réclamé des explications sur les « finalités » de ses traitements, en vain, comme elle l'explique dans sa plainte à la CNIL :
« soit Open AI refuse de donner droit à ma demande d’accès à mes données personnelles, ce qui constitue une violation du RGPD, soit Open AI ne serait pas en mesure de m’identifier alors même que j’ai un compte sur son site, et cela constituerait une violation encore plus grave du droit des données personnelles »
« Je me suis rendu compte que l’organisme en cause avait collecté certaines de mes données personnelles sans m’en avoir informé », déplore de son côté David Libeau, développeur et membre de l’association Exodus Privacy & Open Knowledge France.
Interrogé à son sujet, ChatGPT lui a en effet attribué, à tort, des manifestations en ligne en 2018 contre la directive sur le droit d’auteur ou encore la création de l’association la Quadrature du Net.
Ce pourquoi, précise-t-il sur son blog, il a lui aussi porté plainte contre ChatGPT pour « manque de transparence (car les personnes ne sont pas informées que leur nom peut être enregistré dans le modèle de langage), le défaut de loyauté (car les informations générées par ChatGPT sont incorrectes) et l’absence apparente de base légale dans la politique de protection des données de ChatGPT ».
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