Le ministère israélien de la Défense a réduit le nombre de pays autorisés à importer des systèmes de cybersécurité israéliens de 102 à 37, révèle Calcalistech (CTech).
La nouvelle liste comprend principalement les pays d'Europe occidentale, les États-Unis et le Canada, et n'inclut plus des pays comme le Maroc, le Mexique, l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, suspectés d'avoir acquis des cyber-outils offensifs de la société israélienne NSO.
Le secteur israélien de la cybersécurité génère actuellement 10 milliards de dollars de revenus annuels, dont 10% dans les secteurs « offensifs » tels que NSO, souligne CTech. Quelque 13 % de toutes les entreprises de cybersécurité opèreraient depuis Israël, et 29 % de tous les investissements dans le secteur seraient dirigés vers des entreprises israéliennes.
Cette décision fait suite à l'ajout par le département américain du Commerce de NSO Group et de son concurrent Candiru à sa liste noire, souligne HackerNews.
« En commercialisant auprès [des adversaires des États-Unis/de l'OTAN], ces entreprises signalent qu'elles sont prêtes à accepter ou à ignorer le risque que leurs produits puissent renforcer les capacités de gouvernements autoritaires et/ou adversaires, qui peuvent utiliser leurs produits pour cibler les populations vulnérables au sein de leur pays ou mener plus efficacement l'espionnage à l'étranger », a déclaré l' Atlantic Council dans un rapport publié plus tôt ce mois-ci détaillant la prolifération de l'industrie de la cybersurveillance.
La liste mise à jour comprend l'Autriche, l'Italie, l'Islande, l'Irlande, l'Estonie, la Bulgarie, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Grèce, le Luxembourg, la Lettonie, la Lituanie, le Liechtenstein, Malte, la Norvège, la Slovénie, la Slovaquie, l'Espagne, le Portugal, la Finlande, la République tchèque, la France, la Croatie, Chypre, la Roumanie, la Suède, la Suisse, l’Australie, l’Inde, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, les États-Unis et le Canada.
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