#Le brief du 19 juin 2024

Lutte contre la désinformation : des républicains attaquent le Stanford Internet Observatory

Le 19 juin 2024 à 18h03

Le Stanford Internet Observatory est peu connu, mais très actif dans la recherche sur les problématiques de désinformation et mésinformation sur les réseaux sociaux, en particulier sur les questions de menace contre les élections et le débat démocratique, les effets de l’intelligence artificielle et les logiques de diffusion de contenus pédocriminels.

Mais l’entité est sur le point de disparaître, rapporte Platformer, alors que le camp républicain multiplie les actions pour discréditer la recherche sur l’évolution des discours politiques et les campagnes d’influence.

Très concrètement, le Stanford Internet Observatory a été poursuivi par plusieurs plaintes dans lesquelles des groupes conservateurs accusaient les chercheurs du centre de collusion avec le gouvernement fédéral, supposément pour s’attaquer à la liberté d’expression.

À force, des membres éminents du centre s’en vont : son fondateur Alex Stamos a quitté son poste en novembre, tandis que la directrice de recherche Renee DiResta est parti la semaine dernière, alors que son contrat n’était pas renouvelé. 
D’autres employés se seraient entendus suggérer de chercher des emplois ailleurs. 


Si Stanford réfute toute disparition du centre de recherche, Platformer suggère que l’université ait fini par trouver son Internet Observatory plus coûteux que bénéfique.

Le Journal of Online Trust and Safety lancé par l’Observatoire, ainsi que sa Trust and Safety Research Conference devraient être maintenus, tout comme son Trust & Safety Teaching Consortium. Cela dit, le Stanford Internet Observatory ne réalisera aucune recherche sur les élections de 2024, ni sur de prochains rendez-vous électoraux.

L'Observatoire vient de son côté de préciser qu'il « continue d'employer des chercheurs et des universitaires, des analystes politiques, du personnel administratif et de nombreux étudiants » afin de poursuivre son travail sur les questions de recherche psychologique et médiatique associées à la désinformation autour des élections de 2024 :

« Stanford n’a pas fermé ou démantelé SIO à la suite de pressions extérieures. Le SIO est cependant confronté à des défis de financement, car ses subventions de démarrage seront bientôt épuisées. En conséquence, SIO continue de rechercher activement du soutien pour ses programmes de recherche et d’enseignement sous la nouvelle direction. »

Le 19 juin 2024 à 18h03

Lutte contre la désinformation : des républicains attaquent le Stanford Internet Observatory

Deepfakes pornographiques : des spécialistes de l’IA sensibilisent la jeunesse

Deepfakes pornographiques : des spécialistes de l’IA sensibilisent la jeunesse

Le 19 juin 2024 à 09h38

Que faire face aux deepfakes pornographiques ?

Dans une tribune pour Teen Vogue, magazine états-unien dédié aux adolescentes, les spécialistes de l’intelligence artificielle Margaret Mitchell, Sasha Luccioni, Emily Witko et Bruna Trevelin, toutes employées par Hugging Face, prennent la plume pour s’adresser directement aux premiers concernés : les jeunes.

Outre expliquer les fondements technologiques qui ont permis la prolifération de ce type d’images trafiquées, elles proposent divers types de réaction : le partage d’information, d’abord.

Auprès des adultes, il s’agit de signaler l’existence de ces outils, pour que ceux-ci aident les plus jeunes à discuter et comprendre les notions de consentement et de responsabilité lors de la création d’image à caractère sexuel.

Entre jeunes aussi, les expertes appellent à discuter et faire connaître la problématique. « L'un des moyens les plus efficaces de perturber la normalisation des technologies nuisibles est de les qualifier pour ce qu'elles sont : inacceptables », écrivent-elles.

Et de partager ensuite des outils concrets relatifs à la protection de la vie privée : si vous êtes visé ou visée par un deepfake pornographique, demandez à l’auteur de le supprimer, utilisez les outils de signalement des plateformes, demandez aux moteurs de recherche de les supprimer des résultats.

Les autrices signalent par ailleurs que l’intelligence artificielle peut aussi servir à se protéger contre ce type de publication problématique.

Citant les outils Glaze et Photoguard, elles sensibilisent les lectrices et lecteurs adolescents à la technique de l’empoisonnement de modèles génératifs.

Le 19 juin 2024 à 09h38

Deepfakes pornographiques : des spécialistes de l’IA sensibilisent la jeunesse

NVIDIA dépasse Microsoft et devient la plus grande capitalisation boursière au monde

Le 19 juin 2024 à 09h13

Tout est allé très vite. Il y a à peine deux semaines, la capitalisation boursière de NVIDIA dépassait les 3 000 milliards de dollars. La firme au caméléon passait ainsi devant Apple et venait talonner Microsoft et ses 3 150 milliards de dollars. Cette fois, NVIDIA arrive au sommet.

Le père des GeForce est officiellement la plus grande capitalisation boursière au monde. En clôture de la Bourse à New-York hier soir, son action a grimpé de 3,5 %, à 135, 58 dollars au Nasdaq. Une hausse qui a porté sa valorisation à 3 335 milliards de dollars, contre 3 317 milliards pour Microsoft.

Le 6 juin, nous avions qualifié NVIDIA « d’empereur des puces dédiées à l’IA ». Un titre désormais assorti de la couronne boursière, ses GPU s’arrachant chez toutes les entreprises ayant des velléités dans le domaine de l’intelligence artificielle. Microsoft en tête, même si la firme développe ses propres puces dédiées, comme Amazon et Google le font depuis quelques années.

La progression de l’entreprise depuis le début de l’année est fulgurante. Le titre NVIDIA a ainsi grimpé de 176 % depuis janvier, et même 77 % sur les seuls deux derniers mois. Une ascension au sommet, portée par une industrie de la tech focalisée sur l’IA.

Le 19 juin 2024 à 09h13

NVIDIA dépasse Microsoft et devient la plus grande capitalisation boursière au monde

Face au DMA, Margrethe Vestager estime qu’Apple a de « très sérieux » problèmes

Le 19 juin 2024 à 08h32

Depuis les premières publications d’Apple sur ses adaptations pour se conformer au DMA, les critiques fusent. La société a affiché son mécontentement dans un long document qui expliquait en quoi le nouveau règlement européen allait affecter la sécurité de ses appareils. Bon an, mal an, iOS 17.4 était sorti avec de nombreux ajustements destinés à l’Union.

La question était cependant posée : la proposition d’Apple allait-elle contenter la Commission européenne ? Il était permis d’en douter, Thierry Breton ayant notamment affiché un certain scepticisme. Il avait affirmé que les changements seraient dûment examinés.

L’enquête est en cours, mais Margrethe Vestager, a déjà donné une idée des résultats. « Nous avons un certain nombre de problèmes avec Apple ; je les trouve très sérieux. J'ai été très surprise que nous ayons de tels soupçons de non-conformité au sujet d'Apple », a déclaré la commissaire à la concurrence sur le plateau de CNBC.

Interrogée sur les conclusions de l’enquête et sur leur arrivée, Margrethe Vestager a simplement répondu « bientôt j’espère ».

La semaine dernière, le Financial Times a rapporté que la Commission européenne s’apprêtait à inculper Apple sur la base du DMA. Selon les sources du média, il s’agirait d’une procédure préliminaire, donnant une chance à Apple de corriger le tir.

Le 19 juin 2024 à 08h32

Face au DMA, Margrethe Vestager estime qu’Apple a de « très sérieux » problèmes

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