Windows 10 sur ARM : Microsoft en dit davantage sur les limitations
Le 19 février 2018 à 10h01
3 min
Logiciel
Depuis plus d’un an maintenant que ces machines ont été annoncées, des questions restent en suspens. Les premiers modèles équipés de puces Snapdragon 835 de Qualcomm arriveront au printemps, et il était temps que des informations précises circulent.
On sait désormais par exemple que les utilisateurs ne pourront pas installer ou utiliser d’applications x86 64 bits. La couche de compatibilité qui s’en occupe habituellement est en effet celle déjà utilisée pour l’émulation x86 sur ARM. Vous pourrez ainsi installer la suite Office, mais uniquement dans sa version 32 bits (qui reste la mouture recommandée).
Autre précision importante, dont on se doutait fortement : tous les pilotes tiers devront être compilés pour ARM64. Si vous souhaitez installer une imprimante ou n’importe quel autre périphérique pour lequel Windows n’aurait pas déjà un pilote, l’opération peut se révéler impossible. Le matériel prévu pour PC ne dispose dans l’immense majorité des cas que de pilotes x86 et x86_64.
Une partie des applications UWP pourrait ne pas fonctionner correctement, la faute aux développeurs tiers en quelque sorte. La plateforme permet de compiler à la volée l’application pour x86, x64 et ARM, mais l’ergonomie prévue pour cette dernière est souvent de type mobile uniquement. Il pourrait donc y avoir des erreurs d’affichage.
Côté jeux, tout ne sera pas non plus supporté. Les titres exploitant les versions 9 à 12 de DirectX sont pris en charge, mais uniquement s’ils n’exploitent pas de technologies anti-triche, ces dernières s‘appuyant sur des pilotes. Ils ne devront pas non plus exiger de version d’OpenGL supérieure à la 1.1 ou accélérée par le matériel.
Autres exemples, l’absence d’Hyper-V et le mauvais fonctionnement des applications qui modifient des composants Windows. Le premier cas est prévisible, car l’hyperviseur n’aurait pas forcément grand sens sur de telles machines, pensées avant tout pour la bureautique. Le second posera problème aux applications IME, technologies d’assistance ou encore aux extensions Shell. Dropbox ne pourra ainsi pas afficher ses statuts de synchronisation dans l’explorateur. À moins bien sûr de recompiler le projet pour ARM64.
Ces informations se trouvent pour l’instant dans une section du site officiel, un peu cachées dans la résolution des problèmes spécifiques à Windows 10 sur ARM. On imagine que dans les mois à venir, Microsoft les rendra plus claires, peut-être à l’occasion du MWC, qui ouvrira ses portes dans quelques jours.
Le 19 février 2018 à 10h01
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 19/02/2018 à 10h57
#1
Bon du coup on reste sur les mêmes limitations du store pour open gl ( utilisation d’ Angle nécessaire ). Quid du support de Vulkan ?
Vu qu’il y aurra un nouveau shell, ça ne m’étonnerais que l’incompatibilité des extensions vienne de la et qu’il ne s’agisse que d’une nécessité de modification de la part de l’application
Pour le reste tant que les gens aurront de quoi installer tout les petits softs pratiques habituels ça marchera bien. par contre ça redonne de la popularité et de l’intéret aux apps en 32 bits, un peu ‘dommage’ ( même si on est d’accord qu’avoir du 64bit pour avoir du 64bit ne sert pas à grand chose )
Le 19/02/2018 à 12h11
#2
Mouais bof, cette version semble se distinguer davantage par ses limitations que par ses bénéfices. Sérieux, l’absence de pilotes va poser problème à beaucoup de monde. Et les applis 64 bits pas supportées, c’est juste une blague. Parlons aussi des performances, sujet dont on ne sait pas encore grand chose.
Bref, un epic fail v2 en approche ?
Le 19/02/2018 à 13h51
#3
Le 19/02/2018 à 15h39
#4
Pour les pilotes : imprimante par exemple, ou “mieux” encore : imprimante tout en un en réseau, c’est pilotes constructeurs obligatoires si tu veux scanner quoi que ce soit…
C’est un exemple tout simple mais qu’on peut trouver facilement chez un particulier qui va acheter du “pas cher Windows 10 ARM”, et risque d’être coincé (rachat d’imprimante ou d’ordinateur, au choix).
Le 19/02/2018 à 16h51
#5
Tu as bien raison, ça va poser un sacrée problème.. pour winRT ça avait été assez problématique… Ils font des drivers de plusieurs centaines de mega, avec 0 standardisation pour permettre un driver générique.. je sais pas comment la situation as évolué globalement, mais les constructeurs on rarement fait des efforts coté driver ..
Le 19/02/2018 à 18h22
#6
Le 19/02/2018 à 18h57
#7
Le 19/02/2018 à 19h00
#8
Pour les imprimantes de base, j’espère, par contre pour les scan en HTTP c’est pas systématique, et en USB pas toujours pratique pour les personnes ayant l’imprimante tout en un loin…
Je sens venir le bordel pour ces appareils, heureusement pas vendus en trop grande quantité, normalement.